[Événement – Jeu vidéo] Focus Home Interactive : notre compte-rendu du What’s Next 2017

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C’est devenu un rendez-vous incontournable, le What’s Next organisé par Focus Home Interactive (que l’on avait découvert avec son édition 2016) nous offre une vision du futur concernant l’énergique éditeur et distributeur français. Cette année, beaucoup d’attentes se bousculaient au portillon, on était notamment très impatient de découvrir plus en détails Vampyr, le prochain RPG de DONTNOD (Life Is Strange) et, surtout, le Call Of Cthulhu de Cyanide (Styx : Master Of Shadows, Blood Bowl 2). Tout en espérant de la nouveauté bien tranchante, c’est une évidence. Et autant vous le confier de suite : on en a eu pour notre déplacement…

Vampyr

On a enfin pu voir Vampyr de nos propres yeux, mais sans pour autant découvrir de véritables nouveautés à son sujet. Mais même si cette présentation avait un petit air de “fait au dernier moment”, il faut signaler qu’on en est sorti encore plus hypé, et confiant quant au résultat final. Rappelons que le jeu de DONTNOD est un action-RPG dont l’action prend place dans une Londres encrassée du début du vingtième siècle. Alors que la grippe espagnol s’invite dans le chaos ambiant, le joueur incarne un docteur récemment devenu vampire, qui doit à la fois survivre à ses nouvelles afflictions et comprendre cet état qui le ronge. On savait déjà que le concept de Vampyr fait la part belle au concept de choix, en effet notre avatar aux longues dents acérées va devoir constamment calculer ses décisions : sucer le sang d’untel, oui, mais et si ce dîner sur pattes pouvait s’avérer utile bien en vie ?

Nous avons eu droit à un exemple précis : un pub un peu malfamé, tenu par un taulier du genre dur à cuir, est au centre de cette présentation. Notre vampire se doit d’obtenir des informations, et quel meilleur lieu qu’un bar rempli de poivrots à la langue bien pendue ? Problème, le patron n’est pas du genre docile, et trois solutions s’offrent à nous : laisser la situation telle quelle, se débarrasser du patron, ou de sa chère assistante. Après enquête, notamment dans le quartier où vit le taulier, on se rend compte de l’importance de chacune des vies, et les répercutions qu’une mort peut provoquer. Ainsi, si l’on décide de liquider le patron, la fille pourra développer le pub, et la clientèle sera enfin renouvelée. Mais tuer cette assistante provoquera le malheur infini du patron, lequel succombera au désespoir et livrera toutes les étranges histoires qu’il a entendu depuis des années. De quoi faire avancer l’enquête, assurément… Avec Vampyr, DONTNOD travaille le concept de choix, et surtout de répercussions non seulement sur le héros, mais aussi sur la ville. On n’a pas pu en savoir beaucoup plus, notamment sur le passage de la nuit au jour, qui sera évidemment à gérer par le joueur. Beaucoup de questions nous brûlent les lèvres, preuve de l’intérêt assez formidable qui entoure cette future sortie. On a hâte.

Vampyr, un jeu (action-RPG) développé par DONTNOD, édité par Focus Home Interactive. Sortie prévue en Q4 2017, sur Playstation 4, PC et Xbox One.

Call Of Cthulhu

Vous le savez, sur Culturellement Vôtre on apprécie particulièrement l’univers créé par Lovecraft (retrouvez notre dossier consacré aux sorties de chez Bragelonne). Aller, autant ne pas vous le cacher, ce qu’on a vu de Call Of Cthulhu nous a séduit. De par son ambiance, très travaillée, et son pur concept, Cyanide prouvant qu’ils ont compris l’essence même de l’œuvre lovecraftienne. Le scénario nous plonge dans la peau d’Edward Pierce, récemment devenu détective privé après avoir fait ses armes pendant la Première Guerre Mondiale. Appelé au secours sur l’île de Blackawater, le voici arrivé sur les lieux afin d’enquêter sur un décès pour le moins préoccupant : Sarah Hawkins, une artiste qui, selon les premières constatations, se serait immolée dans sa grande bâtisse. Un mystère qui va s’épaissir plus que de raison, et celle-ci va avoir tendance à se faire la malle…

On a pu découvrir beaucoup plus que ce résumé de l’histoire, notamment l’ambiance hyper fouillée de Call Of Cthulhu, et son système de jeu très RPG. Tout d’abord, il faut rassurer celles et ceux qui auraient pu penser que le soft ne faisait qu’utiliser un titre fort afin de vendre autre chose qu’une aventure lovecraftienne. Tout, dans la présentation de gameplay qu’on a découvert, sent Lovecraft. L’atmosphère, sombre, gothique et très axé sur le mystère des lieux, a de quoi nous faire plonger en plein trip. Rappelons ici que Call Of Cthulhu se déroule en vue subjective, ainsi les alentours du manoir nous ont paru ce qu’il faut d’inquiétant, à grand renfort d’une mise en scène bien maîtrisée. C’est d’ailleurs une constante dans tout ce qu’on a pu voir : le soft fait l’objet d’une attention particulière dans la réalisation, et ce jusque dans les choix visuels pour le rendu de la raison défaillante.

Car Call Of Cthulhu va bien entendu reprendre les règles du jeu de rôle lovecraftien. La folie est donc de la partie, mais pas que. Comme écrit plus haut, le soft est un RPG, mais plutôt original dans son approche de l’évolution de l’avatar. En effet, il y aura des points à dispatcher certes, mais pas dans les dans les éternelles catégories Force, Magie, Défense etc. Dans Call Of Cthulhu, c’est l’enquête qui est primordiale, donc l’information est aussi une arme. Et pour comprendre, pour s’informer, trouver des indices et, ainsi, faire avancer l’investigation, il va falloir être vigilant, faire évoluer notamment la perception du détective, afin de trouver de meilleurs indices, lesquels vous seront utiles de différentes façons. Cela fonctionne très bien, comme on a pu le voir avec un dialogue entamé par un autochtone apparemment remonté, et armé d’une hache de surcroît. Si, juste avant, le joueur a bien enquêté dans le cimetière, une ligne de dialogue spéciale pourrait bien être utile. Le mélange d’enquête, de récit glauque et sombre, et d’éléments RPG s’avère prometteur, et même si l’on a bien compris que Call Of Cthulhu sera un jeu d’aventure et non d’action, sachez qu’on a bouclé cette découverte par une séquence assez animée par une bestiole que l’on qualifiera de monstrueuse. On en ressort persuadé d’une chose : le soft sera une date pour le 2017 vidéoludique, du moins s’il sort cette année.

Call Of Cthulhu, un jeu (RPG) développé par Cyanide Studio, édité par Focus Home Interactive. Sortie prévu en Q4 2017, sur Playstation 4, PC et Xbox One.

The Surge

Il faisait partie de ces titres que nous n’avions pas pu découvrir au Paris Games Week 2016, faute à un emploi du temps démentiel. C’est plus au calme qu’on a pu retrouver le jeu du studio Deck13 (Lords Of The Fallen, Jack Keane), et on a pu vérifier tout le bien que, il faut le signifier, beaucoup de joueurs présents lors de l’événement parisiens nous ont soufflé à l’oreille. The Surge s’installe dans un univers de science fiction dystopique, alors que la Terre tire une sale tronche. L’effort d’écriture est très présent dans ce jeu, on sent un réel background, toute une évolution de l’espèce humaine qui accouche d’une atmosphère pessimiste pleine de charme. Les exosquelettes sont devenus des outils de travail, l’humanité semble clairement au bord du précipice, et c’est dans cette situation qu’une intelligence artificielle décide de semer la terreur.

Comme ils l’ont répété par eux-même, on peut écrire que Deck13 maîtrise la grande ressemblance entre les mécaniques de Dark Souls en terme de gameplay, ou plutôt de ressenti de celui-ci. Car si le jeu est bien hardcore, et fera criser bien des joueurs en recherche de challenge, le feeling avec l’avatar n’est pas si proche de ce qu’on a pu trouver dans les jeux From Software. Du côté des points communs, évidemment la barre d’endurance fait office d’invité d’honneur et apporte tout le stress qu’on peut attendre d’elle. Plus en profondeur, on a ressenti The Surge comme un jeu plus tactique que ses modèles, et c’est dû à l’élément le plus notable, celui qui nous a d’ailleurs fait un effet monstre : choisir à quelle partie de l’ennemi on s’attaque, afin d’exploiter les failles adverses. Plus qu’une simple feature, cet élément change beaucoup de choses dans le rapport au combat. C’est aussi le cas de l’énergie (pas la santé, l’énergie), laquelle se régénère à chaque coup porté et permet d’asséner notamment un coup fatal au prix de la moitié de la barre. Si on ajoute le système de loot, qu’il faudra évidemment fouiller lors de notre découverte complète du jeu, alors on tient là une des belles promesses de 2017.

The Surge, un jeu (action-RPG) développé par Deck13, édité par Focus Home Interactive. Sortie prévue en mai 2017, sur Playstation 4, PC et Xbox One.

A Plague Tale : Innoncence

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On se demandait quelle surprise allait nous réserver ce What’s Next 2017, et c’est un projet d’Asobo Studio (Fuel, The Crew) qui a tenu le rôle du coup de théâtre savamment asséné. Les développeurs girondins ont présenté quinze minutes que l’on rapprochera plus d’un concept plutôt que du jeu en lui-même, il faut en effet savoir que A Plague Tale : Innocence n’est pas attendu avant fin 2018. Il est donc possible que ce quart d’heure de gameplay ne réponde pas présent lors de la sortie du jeu, mais saluons l’effort pour deux raisons : on a bien compris le but du studio, et ce qu’on a pu voir était tout bonnement emballant. L’histoire se déroule en 1349, dans un royaume de France en proie à l’horrible Peste Noire. C’est dans cette situation que surgissent Amicia et Hugo, frère et sœur, qui vont devoir survivre dans une ville infestée par les rats.

Si l’on se garde bien d’être un tant soit peu définitif sur chacune des informations qu’on a pu collecter, A Plague Tale : Innocence a pu nous présenter ce qui devrait être son concept : la gestion des rats en rapport avec leurs forces et faiblesse. Le quart d’heure passé avec le soft débutait en pleine ville, alors que les enfants devaient rejoindre une grande église. Il a fallu se frayer un passage, et surtout se débarrasser des quelques gardes en chemin. Pour cela, Amicia a dû utiliser la présence très entêtante des hordes de rats afin qu’ils fassent le sale boulot. Ces derniers sont effrayés par la lumière, les gardes sont donc du genre à se balader avec une lampe à huile. Parfait, car notre héroïne est armée d’un lance-pierre qu’elle maîtrise avec précision. Plus de lumière, plus de défenses contre les rats, et on a pu constater que ces bestioles ont un appétit vorace, qu’ils sont animés d’une certaine intelligence artificielle : si vous vous tenez à bonne distance, vous vous en tirerez sans une morsure… mais avec une belle frayeur tout de même.

Une fois dans l’église, Amicia et son frère Hugo doivent résoudre une énigme afin d’avancer, et plus précisément passer dans un tunnel. Plutôt simple d’approche, le casse-tête avait pour but de permettre au duo de récupérer une source de lumière salvatrice. Et, pendant que l’énigme était déjouée, on a pu se rendre compte d’un énorme travail sur la direction artistique. Rien ne nous dit, encore une fois, que le contenu de cette démo se retrouvera dans le jeu final, mais on peut déjà remarquer les décors bien glauques, avec ces colonnes d’ossements humains à faire frémir. A Plague Tale : Innocence a tout à nous faire découvrir lors de nos prochains rendez-vous, et son titre est déjà dans un coin de nos têtes…

A Plague Tale : Innocence, un jeu (aventure, action) développé par Asobo Studio, édité par Focus Home Interactive. Sortie pas encore datée, sur consoles et PC.

Styx : Shards Of Darkness

Véritable surprise ayant séduit des millions de joueur, le premier Styx a laissé un souvenir vivace notamment chez les amateurs de jeux d’infiltration. Si nous l’avions déjà aperçu voilà un an, le niveau que l’on a pu découvrir à l’occasion de ce What’s Next 2017 a pu mettre en exergue quelques une des nouveautés à attendre de ce Styx : Shards Of Darkness. Situé en plein milieu de l’aventure, ce segment est rythmé par la recherche d’une femme humaine, et ce en pleine cité elfe. Pour y parvenir, on a pu voir que les développeurs ont effectivement pousser la recette bien plus loin que dans la précédente itération, et ce dans tous les domaines. Le plus flagrant est le level design, qui tient toutes les promesses entendues jusqu’ici : oui, c’est bien plus verticale, et oui cela multiplie les possibilités d’assassinat, ou d’exploration. On a pu aussi vérifier que Styx : Shards Of Darkness offrira plus d’à-côté que son ainé, cela regorge de différents challenges, et pour tout faire il va falloir se remonter les manches…

Styx : Shards Of Darkness, un jeu (infiltration) développé par Cyanide Studio, édité par Focus Home Interactive. Sortie prévue en mars 2017, sur Playstation 4, PC et Xbox One.

En vrac

Nous n’avons pas eu le temps de les pousser en profondeur, mais on les a tout de même vu. GreedFall, dont un trailer alléchant a récemment été dévoilé, pouvait être discuté avec le studio Spiders, mais sans que du gameplay ne soit dévoilé. Farming Simulator 17 (dont vous pouvez retrouver notre test) version Nintendo 3DS était jouable, et ça avait l’air de faire le job, tout en proposant un rendu pas dégueu. Une Switch était aussi sur place, car cette simulation de vie à la ferme débarquera aussi sur la toute nouvelle console Nintendo. Côté indépendants, signalons les sortie imminentes de Seasons After All sur consoles, et de Shiness (Playstation 4, PC et Xbox One). Concernant ce dernier, RPG à l’apparence très chiadée, il nous paraît toujours un peu brumeux dans son pur concept. Blood Bowl 2 : Legendary Edition faisait surtout l’honneur de sa présence car sans réelle présentation, on vous en parlait plus précisément dans une news. Le FPS guerrier Insurgency : Sandstorm ne se montrait pas en terme de gameplay, mais deux de ses développeurs étaient sur place pour en parler alors que le soft sort en fin d’année 2017 sur Playstation 4, PC et Xbox One. Pareil pour Werewolf : The Apocalypse, projet récemment annoncé par les hyperactifs de chez Cyanide Studio et qui ne sortira pas avant un bon bout de temps (Q4 2018 ?) sur consoles et PC. Pour finir, n’oublions pas que Focus Home Interactive et Warhammer c’est une histoire d’amour qui dure, et Necromunda, annoncé comme un RPG stratégique, viendra le rappeler. Là encore, pas de screenshots, pas de trailer et encore moins de bornes d’essai pour ce soft prévu sur PC et console à une date indéterminée.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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