[Critique] Super Caca T2 – Davy Mourier, Stan Silas, Valérie Sierro

Caractéristiques

  • Auteur : Davy Mourier, Stan Silas, Valérie Sierro
  • Editeur : Delcourt
  • Date de sortie en librairies : 14 juin 2017
  • Format numérique disponible : Non
  • Nombre de pages : 56
  • Prix : 11,50€
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 6/10

Super Caca face à l’adversité

La série de bande dessinée au titre le plus improbable qui soit, Super Caca, est de retour avec un deuxième tome attendu au tournant. En effet, au-delà de l’effet comique et graveleux de l’intitulé, le premier volume a su nous séduire, grâce à une histoire moins stupide que redoutée, et même avec un véritable fond. Alors, que va-t-il advenir de Luca, enfant rêveur qui, désormais, est un élève à part entière de la prestigieuse Imagischool ? Les mystères de ses origines lui seront-ils révélés ? Et, surtout, ce Super Caca, qui toujours la fraise, sera-t-il bel et bien ce compagnon hyper balèze ? Autant de questions qui se doivent de trouver des réponses.

Super Caca Tome 2 reprend là où le précédent volume nous avait laissé, dès lors nous ne pouvons que vous conseiller de l’avoir lu, pour mieux comprendre les différentes situations. On retrouve Luca et Super Caca, le rêve le plus profond du petit garçon. Hugo, son ami, a disparu sans laisser de traces, tandis que le monde est régulièrement pris d’assaut par un monstre pour le moins dangereux : le serpent géant Apophis. Seul rempart face à cette menace, les Enfants de Seth, un groupe constitué de héros maîtrisant leur rêve respectif à la perfection. Les menaces repoussées, au moins pour un temps, l’Imagischool peut lancer sa grande épreuve de fin d’année : le match de Dream Ball. Et, pour ce millésime, les événements risquent d’être bien mouvementés…

Super Caca Tome 2 délaisse un chouïa l’univers, pourtant assez intéressant, pour se concentrer sur ce qui fait aussi la sève de ce genre de récit : l’adversité. Après un début peut-être un peu abrupt, mais qui réussit tout de même à nous remettre dans le bain sans nous perdre, on part dans un délire assez proche de ce qu’a pu produire Harry Potter. Pas de magie, encore que le concept de rêves qui se matérialisent peut en être rapproché, mais des clans, dans lesquels sont reversés les élèves. Bien évidemment, Luca se voit imposé le plus faible, le scénariste Davy Mourier (La petite Mort, Axolot Tome 2) aimant à cultiver une ambiance apte à créer, chez le personnage principal, le dépassement de soi. Car c’est là le thème numéro un de cette bande dessinée : le potentiel derrière des apparences trompeuses.

Toujours aussi drôle, même si le récit fait un peu du surplace

Super Caca Tome 2 est, donc, moins dans la description, et plus dans l’action. Les matchs de Dream Ball, qui donnent leur nom au sous-titre de l’album, constituent l’attraction principale de ce volume. Les règles sont aussi simples qu’improbables : les deux équipes se font face, et doivent mener la balle robot, aussi connue sous le nom de George, dans le “trou” adverse. Bien entendu, chaque camp se réservent des coups plus ou moins tordus, et l’on suit tout cela d’un œil amusé, même si l’on ne peut que constater que le récit fait du surplace. Du moins, avant un final qui donne un coup de fouet à l’ensemble. L’humour est toujours au rendez-vous, Davy Mourier s’amuse à s’imaginer ce drôle d’univers, et globalement c’est communicatif.

Quant aux illustrations, toujours signées Stan Silas (La vie de Norman, Ocarina Marina) aux dessins et Valérie Sierro (Les arcanes du Midi-Minuit, Le dauphin, héritier des ténèbres) à la colorisation, ils s’inscrivent évidemment dans la droite lignée du précédent volume. Les couleurs sont vives mais n’agressent jamais, le trait fin et précis, et le tout donne l’impression d’un dessin animé du mercredi matin, avant de partir au centre aéré. Super Caca Tome 2 a, donc, réussit à nous faire passer un bon moment, même s’il faudra que le troisième tome (prévu pour fin 2017) fasse avancer le schmilblick de façon plus significative. On regrette aussi l’absence de pastille rose, qui sent la fraise, comme le premier tome nous l’avait proposé. Enfin, il faut souligner la présence de bonus dignes d’intérêts : cinq pages de mini-histoires écrites par Davy Mourier, tout à fait dans le style de l’auteur (donc drôles), ainsi que des cartes prédécoupées à collectionner.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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