[Test] Baldur’s Gate 1 et 2 Enhanced Edition: gros contenu en perspective

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Xbox One
    • Nintendo Switch
  • Développeur : Beamdog
  • Editeur : Skybound Games
  • Date de sortie : 15 octobre 2019
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 7/10

Deux représentants parmi les plus culte du RPG occidental

image test baldur's gate enhanced edition
Quitter Chateau-Suif est le premier pas vers une aventure colossale.

Alors là, on s’attaque à deux gros, très gros morceaux. Si on nous avait dit, en 1998, alors que la folie Baldur’s Gate était entrain de retourner le milieu du RPG occidental, que le soft serait un jour disponible sur consoles, on ne l’aurait jamais cru. On a bien eu droit à des ersatz, comme Baldur’s Gate : Dark Alliance, mais ce n’était que du menu fretin. Le vrai grand titre d’envergure, le hit absolu, c’était pour le duo formé par le clavier et la souris. Ce fait, que l’on pensait acquis et ce même lors des deux sorties originale de l’Enhanced Edition, en 2012 et 2013, est désormais révolu. Et pas n’importe comment, puisque Just For Games distribue un combo impressionnant, comportant tout ce qui a un rapport officiel avec Baldur’s Gate et sa suite.

Concentrons nous, tout d’abord, sur le programme proposé par Baldur’s Gate 1 et 2 Enhanced Edition. Nous avons droit aux deux éditions signés Beamdog, sorties en 2012 pour le premier, et 2013 pour le second. Le but du studio était simple, et il le reste de nos jours : chercher à un peu dépoussiérer les softs originaux, sans pour autant transformer l’expérience, donc en sauvegardant l’ambiance visuelle. Laquelle a tout de même droit à un lissage du côté de la définition. Les cinématiques, elles, ont toutes été retravaillées, pour un résultat très sympathique, notamment ces séquences animées du plus bel effet. Certes, les décors dessinés à la main ont pris un indéniable coup de vieux, tout comme le moteur Infinity Engine, et certains environnements paraissent moins lisibles qu’auparavant. Mais, en même temps, il est très agréable de se replonger dans cette atmosphère désuète, la saveur retrogaming fonctionne à fond les ballons.

Si vous connaissez un peu les jeux d’origine, vous êtes conscients que Baldur’s Gate 1 et 2 Enhanced Edition propose une durée de vie sidérante. Entre la quête principale, déjà bien costaude, et le nombre incalculable de quêtes annexes très bien écrites, vous allez devoir libérer plus de deux cent heures. Et cela uniquement pour les deux softs ! Eh oui, car ces éditions embarquent aussi les DLC : Tales Of The Sword, Throne of Baal et le petit dernier (et moins bon de tous) Siege Of Dragonspear. Oubliez les contenus téléchargeables parfois comparables à de l’arnaque, car ces extensions sont du genre à ajouter quasiment une centaine d’heures au compteur. Enfin, sachez que des petites originalités se sont glissées ici ou là. Elles ne sont qu’anecdotiques, mais peuvent tout de même pousser à la redécouverte de ces grands RPG occidentaux. Des personnages ajoutés, qui embarquent leurs propres quêtes, mais aussi une sorte de mode arène pour les deux titres, intitulés The Black Pits. Il s’agit d’enchainer des combats de plus en plus difficiles, et rapidement très ardus, avec des pauses chez le marchand pour se ravitailler. Pas de quoi s’en relever la nuit, mais le challenge élevé pourra en motiver plus d’un.

Quelques nouveautés au programme, mais aussi des regrets

image gameplay baldur's gate enhanced edition
Le début de Baldur’s Gate 2 est toujours aussi remuant.

Venons-en à ce qui est l’une des plus grosses attentes : le gameplay. Et là, Baldur’s Gate 1 et 2 Enhanced Edition souffle le chaud et le froid. Qui dit console dit manette. Donc votre avatar, que vous aurez créé auparavant, se dirige au stick analogique. C’est clairement une autre approche du jeu, cela étonne dans un premier temps. Les bonnes nouvelles s’avèrent assez peu nombreuses mais tout de même marquantes : les personnages sont bien plus rapides qu’auparavant (ouf), et les menus gagnent en clarté. De petites modifications, comme la signalétique des parchemins déjà appris, apportent aussi un plus. Par contre, il est difficile de ne pas pester contre deux éléments : le pathfinding et l’inventaire. Le premier, pour bien éclairer les nouveaux-venus, rapporte à la capacité qu’ont les personnages de votre équipe à vous suivre, à prendre de bonnes décisions pour contourner un obstacle. Pour l’avatar, le fait de le diriger sans passer par le pointeur de la souris règle le souci, par contre on a dû trop souvent revenir sur nos pas pour voir où en était nos compagnons. Aussi, l’inventaire manque de logique, et on passera trop de temps à trier nos objets, alors qu’une commande rapide était largement possible.

Reste l’expérience proposée par les jeux d’origine. Et là, Baldur’s Gate 1 et 2 Enhanced Edition explose le plafond. Oui, cela fait très RPG à l’ancienne, à papa diront certains (avant de retourner sur leur quarantième Battle royal, ’nuff said), mais si l’on accroche au trip alors on n’en sort plus. Bien entendu, le scénario reste d’une importance capitale, tant sa richesse nous ébahit encore aujourd’hui. Il est question d’incarner un orphelin de Château-Suif, lieu hyper protégé, non loin de l’immense cité de la Porte de Baldur. Un jour, on est tout de même victime d’une tentative d’assassinat, et ce sera le point de départ d’une aventure qui, en l’espace de deux jeux, fait de vous l’héritier de Bhaal, Dieu du Meurtre. Se met en place un conflit fratricide, pour éviter une guerre de très grande ampleur. Puis le cheminement vous mène vers Amn, à la poursuite d’Irenicus, grand méchant un poil moins réussit que ne l’était Sarevok. Tout cela converge vers une conclusion épique à souhait, mais pas définitive : un Baldur’s Gate 3 est en cours de développement, par les petits génies de Larian Studios

Beaucoup de quêtes annexes, de dialogues et de combats vous attendent dans Baldur’s Gate 1 et 2 Enhanced Edition. On vous conseille évidemment de prendre le temps de vous intéresser à cet univers, de venir en aide aux PNJ, histoire de gagner tout autant en expérience qu’en or et autres objets utiles. Vous rencontrerez des âmes tout sauf charitables, et auquel cas le jeu se met en pause active : l’écran se fige, pour vous laisser le temps de la prise de décision. Et comme le jeu fait la part belle aux sorts et autres faiblesses et résistances élémentaires, croyez-nous vous allez avoir besoin de bien organiser vos offensives de groupe. L’expérience reste incroyablement développée, avec ce qu’il faut de différences selon votre alignement. Comme dans un JdR, il faut choisir : être bon ou mauvais, avec différents grades (loyal bon ou chaotique neutre, par exemple). On pourra faire bouger les lignes en cours de quête, mais le roleplay n’est jamais plus savoureux que quand on respecte la personnalité de notre avatar. Ce qui pourra, d’ailleurs, avoir un impact direct sur vos compagnons, qui n’hésiteront pas à vous quitter si vous perdez la boule. Côté difficulté, on compte assez de niveaux pour que l’expérience soit ouverte à tous. Voilà qui nous passionne toujours autant, surtout que le tout est baigné de la toujours aussi savoureuse bande original signée Michael Hoenig. Un très gros morceau pour les mélomanes. Enfin, sachez qu’évidemment l’intégralité est sous-titré en français, et c’est bel et bien l’exemplaire traduction d’époque qui vous attend de pied ferme.

Note : 15/20

On est bien mal à l’aise quand il s’agit de noter Baldur’s Gate 1 et 2 Enhanced Edition. S’il suffit de juger les deux jeux d’origine, ajoutez de suite quatre points au résultat. On préfère prendre en compte la qualité de cette édition, avec ses bonnes modifications, son contenu qui embarque toutes les extensions et des nouveautés. Mais aussi quelques regrets côté gameplay, comme le pathfinding parfois plombant ou l’inventaire bordélique. Face à ce constat, il y aura deux publics : celui qui pinaillera sur une forme trop désuète, et les autres qui s’en fichent pas mal et apprécient, par ailleurs, la saveur rétro. Nous appartenons clairement à la seconde tribu, et c’est sans doute parce que ces softs sont des hits absolus.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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