[Test] Captain Tsubasa Rise of New Champions : l’ambiance est là

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Nintendo Switch
    • PC
  • Développeur : Bandai Namco
  • Editeur : Bandai Namco Entertainment
  • Date de sortie : 28 août 2020
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 7/10

Captain Tsubasa revient avec un jeu au fan service agréable

image gameplay captain tsubasa rise nex champions
Captain Tsubasa : Rise of New Champions est intégralement sous-titré en français.

Voilà quelques mois, nous vous présentions l’excellent livre Comment j’ai créé Captain Tsubasa, autobiographie de Yoichi Takahashi parue aux édition Omaké Books. Nous revenions non seulement sur le contenu, plus intéressant que ce que nous attendions d’un bouquin officiel, mais aussi sur l’importance d’une licence que l’on continue, entre fans Français, d’appeler affectueusement Olive Et Tom. Ah, l’époque de La Cinq, puis celle du Club Dorothée… D’ailleurs, rappelons ici que si vous avez apprécié l’animé, ou si vous désirez le découvrir (quelle chance !), les épisodes sont disponibles gratuitement et légalement sur Youtube. Bref, vous aurez compris que votre humble serviteur attendait Captain Tsubasa : Rise of New Champions avec une grande impatience.

Surtout que l’on considère Bandai Namco Entertainment être dans une bonne passe en terme d’utilisation de leurs licences, ce qui n’a pas toujours été le cas. Si l’on excepte le faux-pas One Punch Man : A Hero Nobody Knows, Dragon Ball FighterZ et Dragon Ball Z : Kakarot ont plus qu’atteint leurs objectifs. Les premiers (doubles) contacts avec Captain Tsubasa : Rise of New Champions sont du genre à nous donner l’espoir de voir le jeu allonger cette bonne liste. Tout débute avec un tutoriel, et pour cause : on ne fait face ni à un FIFA, ni à un Pro Evolution Soccer. Là, le joueur revient à l’époque des jeux de foot très typés arcade, avec coups spéciaux et arbitres en mode ultra-passifs. Première constatation, et non des moindres, la caméra de base est plus satisfaisante que ce que les premiers retours ont décrit. Elle se fait assez éloignée et dynamique pour que l’on comprenne le dispositif en place, et la carte en bas de l’ATH nos donne le reste des informations, notamment le placement de nos lignes (très utile pour la défense).

Non, vous ne devriez pas sauter le tutoriel, même si la prise en mains se fait relativement sans encombres. On capte les mouvement, la course, les passes normales ou en profondeur, le centres, les tacles. Jusqu’ici Captain Tsubasa : Rise of New Champions fait même dans le très classique. Mais les subtilités arrivent, en deuxième couche qui approfondie un peu le gameplay. Tout d’abord, les dribbles, à déclencher au bout moment et qui agissent comme une sorte de joker si le défenseur n’a pas les statistiques nécessaires pour le contrer. Autant vous dire que si vous en lancez un avec Tsubasa, vous vous sentirez aussi intouchable que Jacques Chirac face aux juges. Les tirs viennent aussi ajouter le peps qu’on attend de la licence, avec un système de charge pour déclencher un tir spécial accompagné d’effets saisissants. Ce qui ne signifie pas que le gardien est là pour faire de la figuration, puisque celui-ci a droit à une jauge d’endurance. Plus celle-ci baisse sous les coups de boutoir de vos tirs à répétition, plus vous avez de chance de voir le ballon lui glisser entre les mains tel un Stéphane Porato des grands soirs.

La jauge d’endurance, on la retrouve aussi chez les joueurs, et là c’est peut-être un peu moins bien vu. On comprend certes la volonté de faire gérer par le joueur l’effort des sportifs. Mais on est dans un Captain Tsubasa, et peut-être aurait-il fallu trouver une mécanique moins contraignante sur l’effort. On est quand même là pour remonter le terrain pendant des kilomètres et des kilomètres ! Heureusement, il existe un système de jauge pour l’équipe dans sa globalité, qui se remplit au fur et à mesure des belles actions. Cela afin de déclencher une spéciale dont les effets diffèrent selon l’endroit où elle est lancée, mais dont l’une des particularités peut être de faire disparaitre la fatigue. Tout cela fonctionne bien, mais on voit tout de même pointer quelques regrets ici ou là. Tout d’abord la défense est vraiment le parent pauvre de l’expérience : les sensations dans cette position ne sont pas exceptionnelles, plutôt hasardeuses, et l’on comprend que priorité est donnée à l’attaque. Aussi, les passes en profondeur ont du mal à être assurées, à cause d’appels pas vraiment concluants de la part des attaquants. Mais le plus gros souci vient des corners et touches, que l’on ne parvient toujours pas à maitriser correctement à cause d’une approximation dans la puissance de la remise en jeu.

Tir du tigre et défense aux abois

image test captain tsubasa rise new champions
Chercher Tsubasa sur le terrain est l’une des clés du succès.

Captain Tsubasa : Rise of New Champions ne serait évidemment rien sans ses modes de jeu, là aussi attendus au tournant. Outre les matchs amicaux histoire de se faire la main, on a droit à deux modes scénarisés : Épisode Tsubasa et Épisode Nouveau Héro. Le premier doit se vivre comme un échauffement de luxe pour le second. Il s’agit en fait d’un retour sur le troisième titre national de notre capitaine aux cheveux ébouriffés, avec la Toho comme éternelle ennemie. Les fans seront aux anges, car le contenu prend la forme d’un mélange entre football et visual novel, il faut donc s’attendre à beaucoup de phases de dialogue (un peu statiques, mais les habitués du genre n’ont rien à craindre), et même des interventions du scénario pendant les matchs, avec de belles cinématiques et des événements imprévus. Assez long et plus difficile qu’il n’y parait dans le dernier tiers de l’aventure, ce mode se complète très bien avec celui de la Collection, lequel regorge de choses à débloquer (morceaux de musiques, cinématiques, descriptifs de personnages. On pourra aussi débloquer, en remplissant des conditions ingames, des objets bonus et autres packs de cartes, et ce gratuitement. FUT par-dessus la troisième corde.

Le mode Épisode Nouveau Héro est, quant à lui, le gros plat de résistance. On vous conseille fortement d’avoir terminé Épisode Tsubasa avant de vous y lancer, comme ça les mécaniques auront bien eu le temps d’être mémorisées. Captain Tsubasa : Rise of New Champions gagne alors une dimension RPG, comme pour mieux se rapprocher des opus sortis sur Super Nintendo (tout en restant évidemment moins technique et découpé). Il va falloir personnaliser un avatar de A à Z, avec un bon nombre de possibilités physiques, avant de rejoindre l’une des trois académies disponibles. Il sera alors temps de remplir des objectifs afin d’augmenter les statistiques, mais aussi de glaner des renforts de capacité. Il sera aussi question de développer des amitiés avec d’autres joueurs, histoire de faire progresser l’équipe avec des compétences de plus en plus puissantes. Le récit, lui, se fait aussi classique qu’efficace : il est question d’atteindre un niveau tel que la sélection japonaise nous ouvrira ses bras en vue d’un tournoi mondial. Autant vous dire que c’est tout ce qu’on attend d’un jeu Captain Tsubasa : un but élevé, de la progression, et la réussite en fin d’expérience. Signalons aussi un mode online étonnamment costaud, où vous devrez composer une équipe à l’aide de points de talent, le tout pour atteindre les sommets (déjà très difficilement atteignables) du  classement.

Ainsi, la durée de vie de Captain Tsubasa : Rise of New Champions se fait bien plus solide que ce qu’on redoutait. Oui, le système de jeu finit par être répétitif, forcément, mais les fans auront tout de même assez de contenus, de choses à découvrir ou à parfaire, pour trouver leur bonheur pendant une trentaine d’heures. Techniquement, le soft a eu un peu plus de mal à nous convaincre. Pas que ce soit moche, d’ailleurs on apprécie les effets presque pyrotechniques qui accompagnent les coups spéciaux et autres belles actions. On retrouve bien une partie de l’énergie de la licence, mais la physique de la balle aurait dû faire l’objet de plus de soin. Elle n’est pas assez vive, et les rebonds ont ce rendu automatisé qui provoque une redite trop présente. Aussi, l’interface manque de clarté, ce qui ne pousse pas à trifouiller les menus. Après, on reconnait quand même bien les joueurs, et l’on répète que le spectacle fait tout de même très fidèle à l’esprit de la licence. Tout comme les musiques d’ailleurs, du bonheur pour les fans.

Note : 15/20

Captain Tsubasa : Rise of New Champions se destine aux fans de la licence, mais aussi à la nouvelle génération qui voudrait découvrir cette licence grâce à un jeu qui soigne son fan service. Tout n’est pas parfait, on doit pointer une défense pas très agréable, et de l’approximation sur les corners. La technique, elle, souffle le chaud et le froid à cause d’une physique de balle qui manque d’énergie, et une interface ratée. Par contre, on reste séduit par les sensations en phases offensives, avec des tirs chargés vraiment spectaculaires, des gardiens adverses héroïques, et les deux modes scénarisés font bien mieux le job que ce qu’on en attendait. Aussi, les petits bonus à débloquer, et le mode online vraiment soigné, ajoutent encore à le bonne impression laissée par l’ensemble.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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