[Test] DiRT 5 : une réussite, mais uniquement sur PS5/Series X

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 5
      Existe aussi sur :
    • Xbox One
    • PlayStation 4
    • PC
    • Stadia
    • Xbox Series X/S
  • Développeur : Codesmasters
  • Editeur : Codemasters
  • Date de sortie : 19 novembre 2020
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 7/10

DiRT 5 met en avant les qualités des nouvelles consoles

image test dirt 5
DiRT 5 s’exprime pleinement sur les nouvelles consoles.

Et de cinq pour la licence DiRT ! Codemasters, bientôt acquis par Take-Two, possède bien des séries importantes pour les amateurs de jeux de course, entre l’excellente F1 et celle qui nous intéresse plus particulièrement dans ce test. Née en 2007, à l’époque encore accompagnée du regretté Colin McRae (car, en fait, DiRT est la prolongation de Colin McRae Rally), la franchise a connue une trajectoire assez atypique. Dès ses débuts, elle surprenait par une bifurcation vers des sensations plus arcades que par le passé, mais toujours avec des éléments de simulation. La recette a été affinée jusqu’à la sortie de l’excellent DiRT 4, en 2017. Trois ans plus tard, il est temps de remonter dans le bolide avec, on va le voir, un DiRT 5 qui bouscule quelques attentes côté gameplay.

Le premier élément qui nous saute aux yeux concerne la prise en mains. Les précédents opus hésitaient un peu, parfois même trop, entre l’arcade et la simulation. Avec DiRT 5, Codemasters ne passe plus par quatre chemins et fait le choix de l’arcade, du fun avant tout. On s’en rend de suite compte, dès la course d’introduction : on est là pour terminer premier, pas pour broder de la dentelle. Il existe différents types de véhicules, de la voiture lambda au buggy, en passant par le 4×4. Mais tous sont accompagnés de la même philosophie qui met en avant la grosse prise de risque, de bonnes sensations de vitesse, et une très grosse tendance au drift. Oubliez tout ce qui est transfert de masse et autres effets de précisions indispensables pour une simulation : ici on fonce dans l’adversaire sans risquer de pannes matériels.

Cela pourra surprendre un peu, mais DiRT 5 se trouve ainsi une personnalité, après des opus à se demander s’il en fallait pas plus se diriger vers DiRT Rally. Et cette nouvelle philosophie se trouve un écho jusque dans la direction artistique, laquelle devient carrément à la limite du raisonnable. Pas sûre qu’elle soit du goût de tout le monde, avec ces couleurs extravagantes qui dominent dans les menus. Le rendu fait un peu chargé, alors même que le contenu, lui, a besoin de clarté. Heureusement, cette folie créatrice a aussi des avantages, et ils prennent racine dans ce qu’il y a de plus important : l’expérience sur le circuit. Les tracés sont très nombreux, ainsi que les environnements, et tous apportent au moins une idée visuelle. La domination de la boue, des animations impressionnantes en bord de route, de la glace qui nous balance des effets visuels séduisants, des montgolfières, des sauts improbables, des routes annexes etc. C’est sans doute l’un des points forts du jeu : on ne s’ennuie pas, au volant.

Une Carrière un peu plate, mais un gros contenu

image gameplay dirt 5
Les courses misent beaucoup sur le grand spectacle.

On espérait aussi ne pas s’ennuyer dans le mode Carrière, et c’est plutôt le cas même si l’on émet quelques réserves. DiRT 5 fait le choix d’un cheminement très séquencé, découpé. Dans les faits, on se contente d’enchainer les courses dans le but avoué de débloquer les suivantes. C’est un modèle qui a fait ses preuves dans bien des genres (on l’a croisé récemment, avec Sackboy : A Big Adventure), et qui se fait toujours aussi fonctionnel. Mais on ne peut nier une certaine redondance au fil du temps, et ce même si Codemasters s’évertue à garder notre intérêt entier. On a différents types d’épreuves, qui nous mènent vers des courses sur glace très réussies, ou d’autres qui nous demandent de gravir des terrains pour le moins dangereux, en passant évidemment par les épreuves plus classiques. Tout cela fonctionne, ainsi que le système d’expérience et de gain d’argent, ou encore celui autour des trois défis par course. Mais il manque peut-être cette idée en plus, totalement originale, pour emporter une totale adhésion. Et ce ne sont pas les commentaires des speakers (en français, ainsi que les sous-titres), sympas mais oubliables, qui changent la donne.

Le contenu se fait très imposant, c’est une autre qualité de DiRT 5. Outre ce mode Carrière qui vous occupera très longtemps, on peut aussi compter sur le Playground. Ici, il est question créer des circuits et épreuves, et de les proposer à la communauté. Vous pourrez aussi participer et viser les sommets du leaderboard. Les possibilités sont assez nombreuses, mais il ne faut pas non plus s’attendre à un jeu dans le jeu : l’ensemble se fait tout de même balisé. On apprécie particulièrement le très attendu (et difficile) Gymkhana, toujours aussi porté sur les exploits, lesquels font grimper les points. Un conseil : le drift est particulièrement bien noté, alors placez-en un dès que vous le pouvez. Bien sûr, on a aussi les courses multijoueur, aussi bien en local qu’en ligne. Tout cela, ajouté à la dizaine de types d’épreuves, au nombre impressionnant de véhicules, fait que l’on peut compter sur une durée de vie solide.

Nous avons pu tester DiRT 5 sur PlayStation 4, puis sur sa petite soeur PlayStation 5. Et c’est le jour et la nuit, au point que nous pensons que le jeu doit être joué prioritairement sur la nouvelle génération de consoles. Sur PS4, nous avons noté du tearing, des bugs d’affichage incroyables, des textures qui ont du mal à charger. Bref, ce n’était pas reluisant. Le passage sur PS5, totalement gratuit si vous aviez acheté le jeu sur PS4 (ça se fait le plus simplement du monde, par le biais d’une mise à jour), est exemplairement salvateur. Tout se trouve amélioré drastiquement : la fluidité, les textures, les dégâts enfin précis (uniquement cosmétiques), le ray tracing notamment sur l’eau, les différents effets de lumière. Aussi, nous n’avons pas relevé une trace de tearing, ni de bugs d’affichage. C’est, donc, une toute autre expérience sur la nouvelle console de Sony, et bien complétée par un gros travail sur la DualSense. Les gâchettes de l’excellente manette sont mises à contribution. Ses résistances apportent beaucoup aux sensations, tout comme les vibrations haptiques. Côté sound design, c’est aussi mieux sur PlayStation 5, où l’on remarque une meilleure spatialisation, surtout avec le casque officiel. Vous vous en rendrez compte en passant non loin des zones à public. Les bruitages des moteurs étonnent par leur agressivité, mais cela apporte une grosse énergie. Les musiques se font plus oubliables, mais c’est un détail.

Note : 15/20

Si vous possédez l’une des deux consoles de nouvelle génération, et particulièrement la PlayStation 5 dont la DualSense est mise à contribution, alors DiRT 5 vaut clairement le coup. C’est sur ces supports que l’on trouve une technique digne de ce nom, sans trace de tearing ou autres bugs, et avec du joli ray tracing s’il vous plait ! Certes, on trouve le mode Carrière monotone, cela manque un peu d’événementiel pour relever un cheminement assez plat, et le virage vers l’arcade plus prononcé qu’auparavant pourra surprendre. Sur ce dernier point, pour nous c’est positif : la recette gagne enfin en équilibre, la licence sait dorénavant où elle va. Enfin, le contenu assure une bonne durée de vie.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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