[Critique] Prey : Retour à l’instinct primaire

Caractéristiques

  • Titre : Prey
  • Réalisateur(s) : Dan Trachtenberg
  • Scénariste(s) : Patrick Aison
  • Avec : Amber Midthunder, Harlan Blayne Kytwayhat, Dakota Beavers...
  • Distributeur : Disney +
  • Genre : Science fiction, Action
  • Pays : Américain
  • Durée : 99 minutes
  • Date de sortie : 5 août 2022 sur Disney +
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  • Note du critique : 7/10

Un opus rafraîchissant

La saga Predator avait de bonnes bases pour pouvoir être développée de la bonne façon, mais autant dire qu’à part les deux premiers opus, celle-ci (sans même parler des deux films Aliens vs Predator), s’est embourbée et, après The Predator, nous la pensions définitivement enterrée. Nous avions tort car, à notre plus grande surprise, un nouvel opus, Prey donc, arrive sur Disney Plus. Celui-ci se déroule trois siècles plus tôt sur le territoire des Comanches et raconte la destinée de la jeune Naru, une farouche et brillante guerrière. Élevée depuis son plus jeune âge dans l’ombre de légendaires chasseurs parcourant les Grandes Plaines, elle se fait désormais un devoir de protéger sa tribu dès qu’un danger la menace. Elle découvre que la proie qu’elle traque en ce moment n’est autre qu’un prédateur extraterrestre particulièrement évolué doté d’un arsenal de pointe des plus sophistiqués. Une confrontation aussi perverse que terrifiante s’engage bientôt entre les deux adversaires…

Le scénario de Patrick Aison et Dan Trachtenberg (10 Cloverfield Lane) est donc un préquel à tous les autres films de la franchise et ce n’est clairement pas  une mauvaise idée. Celui-ci se concentre donc sur Naru. Une jeune fille comanche qui veut devenir une guerrière/chasseuse alors que les femmes, chez les amérindiens, étaient surtout des guérisseuses, cultivatrices, etc. Pour cela, elle doit passer un rite initiatique. Malheureusement pour elle et sa tribu, un Predator rôde dans le coin. Quand on sait que dans l’univers de la saga que l’envoi d’un Predator sur une autre planète est aussi un rite initiatique, alors le parallèle entre les deux personnages est évident.

Un rite initiatique

image amber midthunder prey
Copyright Disney+

Evidemment de façon différente car, pour Naru, il s’agit plutôt de devenir une femme, une guerrière et de s’émanciper de l’ombre de son frère car, dans sa tribu, il est mal vu qu’une femme fasse la même chose qu’un homme. Un sous-texte évidemment féministe, qui est bien présent. Le personnage de Naru est bien développé jusqu’à sa conclusion logique. Enfin, nous avons aussi un message sur l’écologie en filigrane et sur le génocide des amérindiens, et aussi des bisons, au travers de l’intrigue secondaire avec les Français.

Le déroulé de l’intrigue est aussi forcément fait pour nous divertir, et c’est le cas. En premier lieu, les différentes péripéties. Celles-ci sont assez nombreuses et nous permettent de ne pas nous ennuyer. L’univers de la saga est aussi bien développé. Prey étant un prequel, le Predator n’est pas un Predator que nous connaissons. Cette race d’extraterrestre évolue au fil des combats. On a donc ici un Predator physiquement légèrement différent de ce que nous connaissons, moins évolué donc, ce qui est une très bonne idée et permet de montrer de nouvelles façons de tuer.  Ses armes et son camouflages sont également différents.

Il y a immanquablement pas mal de références aux autres films de la saga, dont un plutôt bien trouvé. On vous conseille donc de bien regarder les peintures rupestres du générique de fin. Mais l’ingéniosité du scénario est aussi de détourner certaines de ces références, ce qui n’est pas plus mal.

 De l’action et du gore

image dan trachtenberg prey
Copyright Disney+

Concernant la réalisation, c’est plutôt bon. Le réalisateur Dan Trachtenberg nous plonge dans l’univers des Comanches, avec avec des décors naturels de forêt mais pas que. Il y a une bonne diversité de décors et surtout il y a la présence d’animaux qui font partie intégrante de l’intrigue, ce qui est complètement bien vu. Le combat entre le Predator et un ours est juste empreint d’images qui restent, mais surtout on sent la violence du combat grâce au design sonore du film. La direction photo donne un visuel très naturel au film. Il y a des images qui marquent, comme quand Naru affronte un puma sur un arbre de nuit. La réalisation en général est inspirée.

Alors oui, c’est un film Predator et celui-ci est donc violent, gore et, comme nous le disions plus haut, inventif sur les façons de tuer. Le montage est aussi bon et donne un bon rythme au film. Les effets spéciaux sont de qualité pour la plupart des plans, même si avec l’ours, il y a deux-trois plans ratés. Enfin, la composition musicale de Sarah Schachner s’éloigne des musiques de la saga (et ce n’est pas plus mal), pour avoir sa propre identité. Elle mélange la musique amérindienne avec une musique de film plus classique, qui accompagne parfaitement Prey.

Un bon préquel

image predator prey
Copyright Disney+

Du côté des acteurs, Amber Midthunder (les séries Legion et Roswell, New Mexico) fait un très bon lead. Elle a déjà prouvé par le passé qu’elle était une bonne actrice et c’est encore le cas ici. Son interprétation et les émotions pas lesquelles passent son personnage sont justes. Elle porte bien le film sur ses épaules. Le reste du casting est complété par de bonnes performances d’Harlan Blayne Kytwayhat et Dakota Beavers. Par contre, il faut absolument parler des acteurs qui jouent les Français dans le long-métrage. Ceux-ci ne le sont clairement pas et sont en réalité Canadiens/Québécois (comme c’est souvent le cas pour les production américaines) et le problème, c’est qu’on ne comprend pas certains dialogues. Un comble !

Prey est donc le film Predator que nous ne réclamions pas forcément, mais qui se révèle être une bonne surprise pour les fans de la saga et remonte surtout son niveau. Divertissant, gore, bien réalisé et interprété et surtout respectueux de la saga, il saura divertir autant les non-initiés que les fans. Clairement le meilleur opus depuis Predator 2.

Article écrit par

Adore le cinéma en général, que ce soit les gros blockbusters ou les plus petits films, les séries TV et les jeux vidéo. Il réalise de nombreux tests de blu-ray et films en UHD 4K et couvre l'actualité cinématographique en salles.

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