Caractéristiques
- Titre : Quand vient l'Automne
- Réalisateur(s) : François Ozon
- Scénariste(s) : François Ozon
- Avec : Hélène Vincent, Josiane Balasko, Ludivine Sagnier, Pierre Lottin, Garlan Erlos et Sophie Guillemin
- Distributeur : Diaphana Distribution
- Genre : Comédie dramatique
- Pays : France
- Durée : 102 minutes
- Date de sortie : 2 octobre 2024
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- Note du critique : 7/10 par 1 critique
Nouveau long-métrage écrit et réalisé par François Ozon (été 85, Mon Crime), Quand vient l’Automne raconte l’histoire de Michelle, une grand-mère bien sous tous rapports, qui vit sa retraite paisible dans un petit village de Bourgogne, pas loin de sa meilleure amie Marie-Claude. A la Toussaint, sa fille Valérie vient lui rendre visite et déposer son fils Lucas pour la semaine de vacances. Mais rien ne se passe comme prévu…
Une histoire de famille
Quand vient l’automne s’articule autour de cinq personnages. La première est Michelle (formidable Hélène Vincent) qui vit paisiblement dans un petit village. Sa meilleure amie Marie-Claude habite assez près. Pour les vacances, elle reçoit sa fille, Valérie, et son petit fils, Lucas. Elle ne s’entend pas très bien avec sa fille, le passé de la grand-mère n’ayant pas aidé sa fille à avoir une enfance “normale”. Sans le faire exprès, elle va empoisonner cette dernière avec des champignons. A partir de là, l’histoire va prendre un tournant assez inattendu. Les rebondissements et révélations sont assez nombreux pour nous tenir en haleine tout au long du film.
Si le principal personnage est Michelle, les autres protagonistes gravitant autour d’elle sont tout aussi intéressants, notamment sa meilleure amie Marie-Claude (la toujours fantastique Josiane Balasko), qui partage le même passé qu’elle. Les deux meilleures amies vivent simplement et se voient quasiment chaque jour autour de balades à l’air frais, Marie-Claude a un fils, Vincent (Pierre Lottin, impressionnant), qui sort tout juste de prison. Il aura un rôle primordial dans le scénario. Enfin, Valérie (la toujours sérieuse Ludivine Sagnier) et Lucas (Garlan Erlos, qui offre une belle prestation pour son âge) servent de prétexte à des péripéties. Evidemment, nous ne vous révélerons pas les différents rebondissements, mais ces derniers apportent une question thématique sur qu’est-ce que la famille au delà du sang. Est-ce que les secrets de famille peuvent la détruire ?
Un thème bien développé
Une thématique bien développée tout au long du récit. Alors oui, nous sommes sur un mélange de comédie dramatique avec un peu de thriller. Mais ne vous attendez pas à quelque chose de sanglant, car il y a une certaine tendresse qui se dégage de Quand vient l’Automne. Grâce au personne de Michelle, on a de l’empathie pour ce qu’elle traverse et pour ses actions comme pour son inaction. Et, si l’intrigue peut paraître simple au visionnage, il y a une certaine complexité qui s’en dégage. Notamment au niveau de la relation entre les personnages ou encore les non-dits entre eux. Cela marche jusqu’au final, assez émouvant, du film. Par ailleurs, le long-métrage s’autorise quelques moments de légèreté avec un humour, parfois noir, qui fait mouche à chaque fois, parsemé sous forme de petites touches tels de petits cailloux judicieusement placés.
Une œuvre simple et complexe à la fois
On retiendra aussi les superbes décors de la campagne de la Nièvre. Que ce soit la petite ville, la maison de Michelle ou les environnements comme la forêt, ce sont des personnages à part entière. De plus, comme Quand vient l’Automne a été tourné durant la saison du titre, nous avons de superbes couleurs orange/rouge naturelles. Le tout magnifié par la direction photo du film. Techniquement, la réalisation est aussi bonne. Assez classique, mais toujours au millimètre. De ce côté-là, François Ozon ne nous déçoit jamais, utilisant assez souvent le cadre dans le cadre pour donner une certaine perspective à son œuvre. Il y a aussi très peu de musique, mais la composition musicale d’Evgueni et Sacha Galperine est minimaliste comme il faut et toujours pertinente quand elle est présente.
Quand vient l’Automne est un Ozon mineur, mais un Ozon tout de même, donc un bon long-métrage. Il se dégage de ce film autant de simplicité et de complexité, ce qui en fait une œuvre d’une belle justesse, autant sur le plan technique que sur la prestation de ses acteurs. Simple et efficace.