[Test – Playstation 4] Fenix Furia : Super Démon Boy

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • Playstation 4
      Existe aussi sur :
    • Xbox One
  • Développeur : Reverb Communications Inc
  • Editeur : Green Lava Studios
  • Date de sortie : 7 juin 2016
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 8/10

Introduction

Le jeu indé, ton univers impitoyable ! On peut dire que les softs issus de studios indépendants se sont multipliés à une vitesse incroyable ces dernières années, et il est parfois difficile de faire le tri pour ne retenir que le qualitatif, et c’est pour cela que l’on aime vous proposer ce genre de test. Aujourd’hui, nous abordons Fenix Furia, un jeu Playstation 4 et Xbox One qui n’est pourtant pas un inconnu pour les joueurs PC, qui le connaissent depuis 2014 sous une autre forme, moins complète côté contenu, sous le nom de Fenix Rage. Celui-ci, développé au Costa Rica par Green Lava Studios, a notamment remporté le « GameMaker Game of the Year 2014, gage de qualité pour ce jeu qui, finalement, atterri aujourd’hui sur consoles agrémenté d’améliorations nettes.

Histoire : /

image ps4 fenix furia
Image issue du Playstation Share.

Noter l’histoire de Fenix Furia serait loin d’être pertinent tant il est évident que celle-ci, carrément embryonnaire, n’est absolument pas traitée avec intérêt. Il y a un contexte : un petit démon se fait embêter par un compatriote des Enfers… et voilà. On a droit à des intermèdes juste avant les boss, et juste après aussi, histoire de donner tout de même au joueur l’impression d’avancer dans un univers. Mais clairement : c’est très, très anecdotique et il n’y a aucune envie de narration. Du coup, les cinq points de l’histoire sont reportés pour le gameplay.

Gameplay : 8/10

image playstation 4 fenix furia
Image issue du Playstation Share.

De par son concept, Fenix Furia se devait de proposer un gameplay précis et fréquemment renouvelé. Ça tombe très bien, c’est heureusement le cas ! Le but du jeu est de traverser un niveau en 2D, dans une vue assez éloignée pour penser réellement ses déplacements et atteindre la sortie du niveau, symbolisés par un petit carré bleu. Pour ce faire, le démon peut compter sur des sauts illimités, pour bien comprendre imaginez un double saut mais que vous pouvez répéter à l’infini. Mais aussi sur un dash qui, vous vous en rendrez vite compte, s’avère bien salvateur. Tout ça, donc, pour atteindre la fin de level, mais sur le chemin vous rencontrerez quelques soucis : des sortes de carrés de gelée, dont la routine très simple va pourtant devenir votre pire cauchemar. Car, bien entendu, plus vous avancerez dans Fenix Furia et plus les niveaux seront pensés pour vous faire perdre quelques cheveux.

Avec Fenix Furia, on est en plein dans un « die & retry » qui pourra rappeler Super Meat Boy dans la philosophie : il va falloir souffrir pour avancer, mourir pour vivre, apprendre de vos échecs pour ne pas les réitérer. Chez Culturellement Vôtre, on a tendance à penser que ce concept n’est pas loin de la forme la plus pure du jeu vidéo, tant la réussite devient dès lors une récompense, et chaque avancée une libération. C’est un ressenti que l’on a avec Fenix Furia, qui sur certains tableaux propose un challenge pour le moins difficile, mais jamais impossible. Que les gamers pas trop attirés par les problématiques à se faire une « tonsure zidaniesque » se rassurent, Green Lava Studios a pensé à proposer un mode easy qui, tout de même, saura réserver des centaines et des centaines de défaites.

image green lava sudios fenix furia
Image issue du Playstation Share.

Plus vous avancez dans Fenix Furia, plus le jeu vous réservera de nouveaux mécanismes parfois bien retors mais toujours faciles à prendre en mains. C’est d’ailleurs une grande réussite du jeu que de faire appel à des concepts très simples pour très vite les utiliser diaboliquement. On pense notamment à l’utilisation de la glace et du feu, ou encore aux rayons de téléportation, qui bientôt habiteront les levels pour vous faire regretter le « tiens, c’est simple en fait » que l’on ressent aux débuts. On l’aura compris, la difficulté est bien présente, et il faut bien appuyer sur le contrôle très précis de notre avatar. Ainsi, les échecs, en nombre hallucinant, sont tous dus à des fautes d’inattention, ou de mauvaises manipulation. D’ailleurs, on recommande de très loin la version Playstation 4 de Fenix Furia, dont la croix directionnelle offre un confort de jeu optimale, bien plus nerveux qu’au stick. Mais même dans ces conditions, croyez-nous : vous allez périr, et pas qu’un peu, et revenir immédiatement sur le terrain de jeu sans temps de chargement, cela va de soi. Pas de compteur de vies, pas de game over : le jeu veut que vous réussissiez, mais au terme d’un vrai parcours du combattant.

Les niveaux de Fenix Furia offrent parfois plusieurs façons d’être abordés, notamment grâce au contenu même de ces levels. Chacun d’eux est occupé par un cookie, que le joueur a le choix d’aller récupérer ou non, en sachant que chaque tableau peut se refaire par la suite via la sélection de niveau. de ce fait, il va falloir parfois faire de grands détours avant de se ruer vers la sortie, ou carrément se rendre dans une partie du niveau dédiée à ce gâteau entêtant. La récompense est pour le moins originale : tous les obtenir, à l’intérieur d’un des neufs mondes, vous permettra de consulter… une recette de cuisine. Autre contenu interne aux levels, mais cette fois-ci beaucoup plus rare : un carré rouge qui, si vous le récupérez dans le limite de temps qu’il indique, vous ouvrira les portes d’un niveau bonus. De ce fait, Fenix Furia offre certes un challenge corsé, mais récompense aussi les joueurs qui prennent des risques, et les transforment en réussite. L’esprit d’entreprise, pour faire simple. Seul petit bémol, un niveau nous a vraiment paru abusé dans sa gestion du feu, on ne vous en dit pas plus…

Technique et ambiance sonore : 4/5

image jeu fenix furia
Image issue du Playstation Share.

Fenix Furia, c’est surtout une direction artistique agréable et une animation sans points faibles. On ne peut pas dire qu’on s’en prend plein les mirettes, on peut même regretter que les développeurs n’aient pas menés une vraie réflexion sur les fonds de niveau, mais… on s’en fiche pas mal en fait. le soft est assez léché pour ne pas être moche du tout, et l’on peut même dire que cette patte « à la 16 bits » est bien agréable. C’est constamment fluide, la vue est éloignée juste ce qu’il faut pour ne pas créer de soucis de visibilité, c’est solide sans être impressionnant.

Côté sons, Fenix Furia est dans le même esprit : une envie de se rapprocher de ce qui se faisait dans les années 1990, avec un rendu aussi propre que ce que peut le permettre les moyens actuels. Certains thèmes sont tout de même un peu en-dessous, on pense à celui du monde « Hallowed Moor » au rythme pas super entraînant, alors que le concept demande à surtout créer ce sentiment. Mais rien de grave, tant la globalité est sérieuse, jusque dans les bruitages qui, là encore, semblent tout droit sortis d’un jeu 16 bits.

Durée de vie : 4/5

image gameplay fenix furia
Image issue du Playstation Share.

Vous allez cravacher pour atteindre les 100% de ce Fenix Furia ! Si votre skill vous le permet, vous êtes partis pour des heures et des heures de jeu frénétiques. Le soft est généreux en contenu, avec plus de 200 niveaux dont certains secrets, et même des mini-jeux à débloquer. parmi les nouveautés de cette version console, le mode deux joueurs, en écran splitté, pourra rallonger la durée de vie de quelques heures de plus. Avec les différents modes de jeu (Easy, Rage, Challenge…), et tout ce que l’on vient de vous décrire, on peut dire que l’assiette est bien garnie.

Note finale : 16/20

Fenix Furia est typiquement ce jeu indépendant simple à aborder, difficile à jouer, au contenu assez généreux pour se sentir bien repus à la fin. On y joue avec une frénésie totale, de par son concept qui a tendance à faire oublier de cligner des yeux. Un die & retry exemplaire, à la maniabilité très précise, qui vous donnera certes des sueurs froides mais aussi le sentiment d’avoir accompli un exploit avec la manette. Et c’est ça, le jeu vidéo.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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