La route comme si vous y étiez
A l’heure où l’on écrit ces quelques lignes, le Playstation VR s’apprête à fondre sur le marché vidéoludique, dans deux jours précisément. Si l’expérience jouit d’une image positive, les joueurs se demandent peut-être encore ce que cette technologie, désormais parfaitement maîtrisée, peut apporter de plus au soft en lui-même. Une question compréhensible, alors que tout le monde semble revenu de l’époque « gadget » (coucou la WiiU). La réponse ne tarde pas à venir, une fois que le casque est vissé sur le crâne et que la magie de la réalité virtuelle opère. Et, avec Driveclub VR, elle a tendance à ne rien lâcher…
Driveclub avait laissé une impression mitigée lors de sa sortie, notamment pour son fameux 30fps et son online cataclysmique lors du lancement, qui aura provoqué bien des sarcasmes dans la communauté des joueurs. Celle-ci va devoir revoir son jugement. Tout d’abord, les bonnes sensations du jeu d’origine ont été conservées dans Driveclub VR : on est entre l’arcade et la simulation, donc n’espérez pas foncer à toute berzingue sans penser vos trajectoires. Et vous allez vite comprendre que toute l’approche est totalement reconfigurée : plus rien n’est pareil quand on vit la course avec le Playstation VR.
Au volant du bolide, on a tendance à ne plus trop savoir où donner de la tête dans les premières minutes. Driveclub VR a soigné ses cockpits, tant et si bien que l’on est attentif au moindre détail. C’est fascinant. Mais la course débute, alors concentrons-nous sur la route. Celle-ci ne nous a jamais paru aussi… réelle. Il est un adage qui revient souvent quand on aborde le Playstation VR : il faut le vivre pour le croire. C’est typiquement le cas ici tant le joueur doit revoir tous ses réflexes. L’exemple qui a le plus frappé, ce qui a provoqué le plus d’effet, est peut-être un détail pour certains, mais pour nous cela fait toute la différence : le regard dans les rétroviseurs. Mieux le joueur se positionne, mieux il verra derrière lui, il ne suffit plus d’appuyer sur une touche pour accéder à un caméra arrière. L’effet est foudroyant, l’immersion totale.
De même, on a vite conscience que regarder autour de nous apporte un véritable avantage. On contrôle mieux les trajectoires, et chaque dépassement d’un adversaire est un petit plaisir personnel (« tiens et hop, toi je te double, je te triple !« ) Les courses gagnent en intensité, le joueur est constamment sur la brèche. C’est bien simple, Driveclub VR est atteint du phénomène du « plus rien ne sera comme avant ». Le jeu est donc sur de très bons rails, et contient en lui le potentiel pour être le meilleur jeu de course en réalité virtuelle. Seule retenu, les effets de lumières ont été revus à la baisse histoire d’offrir une stabilité du framerate. Un compromis qui, soyons justes, se comprend aisément. Signalons qu’il faudra tout de même attendre la version finale afin de vérifier les éléments qui font la différence entre un bon jeu et un hit. La durée de vie de Driveclub VR, par exemple, est attendue au tournant, ainsi que les modes de jeu. On est impatient de vérifier tout cela, l’expérience est clairement haut de gamme…
Driveclub VR, un jeu exclusif au Playstation VR via la Playstation 4, sortira le 13 octobre 2016.