Peut-on s’attendre à un bond en avant ?
Après un second épisode (que nous avions testé) qui portait en lui assez de qualités pour que l’on attende son successeur au tournant, voilà que Milestone remet le couvert. MXGP 3 prend la relève, donc, tout en préservant son rang de jeu officiel du championnat du monde de Motocross. Une licence qui permet aux fans absolus de s’y retrouver, avec tous les ingrédients que cela implique (vrai noms des pilotes, des courses, des événements etc), même si l’on sent bien que l’intention des développeurs, et de leur éditeur Bigben Interactive (WRC 6, Sherlock Holmes : The Devil’s Daughter), est d’ouvrir les perspectives vers les amateurs de jeux de course plus généralistes.
Nous avons, donc, pu mettre les mains sur une version preview de MXGP 3, laquelle nous permettait de parcourir quelques circuits dans différents modes. On ne va pas vous faire patienter plus longtemps pour ce qui est des améliorations techniques : c’est ce qu’on remarque en premier lors de ce long essai. Le soft fait le grand saut. Il opte dorénavant pour l’Unreal Engine 4, lequel apporte des améliorations significatives. C’est beau, les textures au sol ont fait un bond en avant, les différents revêtements ont un rendu clinquant, on pense surtout à la boue. Les jeux de lumière sont aussi bien plus qualitatifs qu’auparavant, contribuant à créer une ambiance réaliste de bonne augure. Aussi, et c’est très notable, les animations nous ont paru plus subtiles que dans le millésime précédent. Le maillot de l’avatar, notamment, est réactif à l’air qui s’y engouffre, et ça fait son effet. Bref, MXGP 3 semble avoir pris la route de la current gen.
Mais le plus important reste évidemment les sensations en course. MXGP 3 a opéré une transition vers un équilibre entre simulation et approche plus arcade, en rendant les motos plus lourdes, et en rendant obligatoire le frein. Ne pensez plus arriver tout schuss en plein virage, ou c’est le gadin assuré. Et les trajectoires sont de plus en plus importantes, car ici une sortie de piste est synonyme de pénalité immédiate : la moto est renvoyée sur le parcours, et quelques secondes précieuses s’envolent. Alors certes, les réactions des motos sont toujours exagérées, dans le but de produire une atmosphère impressionnante pour le joueur (« quel saut !« ), mais il est indéniable que l’on sent mieux les engins. C’est aussi dû aux effets des différents passages sur le revêtement de la course qui, sans provoquer non plus de grands chambardements, on tout de même tendance à se faire ressentir sur la conduite. Quant aux figures, elles ne sont pas aisées à sortir, n’espérez donc pas faire le zouave dans n’importe quelle circonstance.
L’Unreal Engine 4 en invité d’honneur
On a donc pu s’essayer à du Contre-la-montre, mais aussi à une course avec d’autres participants, histoire de vérifier où en était le framerate quand plusieurs fous du volant se mettent sur la tronche. Eh bien, même dans ces conditions MXGP 3 nous a paru stable, fluide et joli. C’était la foire aux particules, vraiment sympathique quand la piste est recouvert de gadoue. Et tout cela dans une conduite plutôt agressive mais sans excès. En effet, les contacts avec les adversaires sont un peu à géométrie variable, et si parfois cela ne produit pas d’effets, d’autres fois le coureur trop vindicatif le paiera au prix d’une chute. N’essayez donc pas de calculer l’appui sur vos concurrents : ce n’est pas une tactique sécurisée, et c’est une bonne chose. Un peu plus problématique est l’intelligence artificielle qui, parfois, donnait l’impression d’être sur un rail, mais il faudra évidemment attendre la version définitive afin de confirmer cela.
Au final, c’est un premier contact encourageant que nous avons eu avec MXGP 3, qui améliore largement son apparence, sa technique, et approfondit les bonnes sensations de gameplay que l’on avait signalé lors de la sortie du précédent opus. On sent que ce troisième épisode produit bien plus qu’un coup de polish, le changement de moteur de jeu n’est pas anodin. D’autres features n’ont pu être approché, comme l’aspect personnalisation qui sera plus poussé que précédemment, avec plus de 300 éléments pour faire de notre coureur un avatar unique. Il faudra aussi être attentif à ce que le mode Carrière proposera, en espérant un cheminement plus poussé que précédemment. Plus que quelques jours avant d’obtenir toutes les réponses à nos questions…
MXGP 3, un jeu développé par Milestone, édité par Bigben Interactive. Sortie prévue le 30 mai 2017, sur Playstation 4, Xbox One et PC.