Caractéristiques
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Test effectué sur :
- Ordinateur/PC
- Xbox One
- Développeur : Milestone
- Editeur : Bigben Interactive
- Date de sortie : 30 mai 2017
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 6.5/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Introduction
Décidément, le rythme de sortie des jeux de sport tend à s’annualiser. Et si les grands fans de ces activités ne peuvent que s’en réjouir, nous sommes plus dubitatifs quand il faut s’attarder sur les bienfaits côté améliorations. Certains jeux de foot font les frais d’un tel rythme, tandis que d’autres, comme NBA 2K, s’en sortent merveilleusement bien. Milestone (Sébastien Loeb Rally Evo, Ride) prend cette route du rythme annuel, avec ce MXGP 3 qui sort un an après son prédécesseur. Le studio italien a-t-il profité de ce temps imparti pour apporter de nouveaux éléments ? C’est ce que nous allons voir dans ce test.
Histoire : /
Aucun scénario n’est à prévoir dans MXGP 3, et ce même pour le mode Carrière. Afin de garder une cohérence dans la note finale, nous reversons les cinq points en jeu au sein du critère Gameplay.
Gameplay : 7/10
On attendait MXGP 3 au tournant, après une seconde itération qui posait les bases d’un vrai bon jeu de motocross. Et l’on est ravi : effectivement Milestone a pris le temps d’améliorer certaines bonnes idées, et même d’en inclure de nouvelles. Tout d’abord, il est impossible de ne pas souligner la bien meilleure maniabilité des motos, donnant l’impression d’une véritable machinerie entre nos mains. En effet, on sent bien mieux les bécanes, et dorénavant il va falloir penser le moindre virage. Aussi, une accélération trop agressive vous coutera cher, alors il va falloir rester raisonnable sur la pédale. L’arrivée des motos deux temps pourra aussi relever un peu la recette, avec une approche plus nerveuse.
Une prise en mains de MXGP 3 qui fait bonne impression, d’autant plus que, bien vite, on se rend compte de la gestion de certains détails, qui amélioreront les performances. On pense aux atterrissages, qui ont le mérite de créer un meilleur impact qu’auparavant, et ce même si le temps passé à faire le pilote de l’air n’est pas très rentable, pour cause d’une gestion des mouvements un peu étrange. Une bizarrerie qui dénote d’autant plus que les efforts ont été produits sur la perception des bosses, mais aussi des surfaces et de leurs imperfections. C’est encore balbutiant sur ce dernier point, mais effectivement au fil des tours certaines portions feront sentir que les multiples passages ont créé des changements. C’est sur le plancher des vaches que le plaisir est au rendez-vous, il faudra que Milestone se penche sur ce déséquilibre à l’avenir.
Les commandes répondent bien, tant mieux car MXGP 3 va les mettre à rude épreuve. L’intelligence artificielle a été amplement améliorée : elle ne semble plus suivre un rail, et tente même des manœuvres surprenantes. Quelques situations pourront encore faire rire, comme certains accidents un peu étranges, mais globalement on constate une belle tenue de cette IA. Par contre, il est dommage de constater que ces adversaires ne sont pas bien mis en valeur au sein d’un mode Carrière encore trop pauvre, autant dans son contenu que dans ses mécaniques. On enchaîne les courses, avec un manager qui nous indique les objectifs à atteindre. De temps en temps, il faudra gérer le contrat avec le sponsor, mais aussi changer d’équipe au moment opportun. Pas désagréable, mais très (trop) classique.
Technique et ambiance sonore : 3/5
MXGP 3 est l’occasion, pour la série, de passez à l’Unreal Engine 4. Et ça fait toute la différence : c’est dorénavant digne d’un jeu de l’actuelle génération de consoles, sans pour autant que ce soit la grosse claque. On remarque tout un effort effectué sur les particules, qui se disperse dans un effet assez sympathique. Les textures sont encore à améliorer même si, là encore, on note une nette amélioration face à la précédente itération. Aussi, impossible de ne pas remarquer les différentes ambiances proposées par les circuits. On a enfin droit à une ligne d’horizon digne de ce nom, et certains décors nous ont plutôt charmé, grâce aussi à des bords de pistes plus animés que par le passé. Seuls véritables soucis : les temps de chargement, encore beaucoup trop longs et, surtout, le rendu de la pluie, vraiment pas fameux, faisant plus penser à un filtre qu’à des trombes d’eau.
Côté ambiance sonore de MXGP 3, on ne s’étendra pas sur la poignée de morceaux présents : ils sont oubliables et traités comme tel. Par contre, les bruitages des moteurs figurent dans la moyenne de ce qu’on est en droit d’attendre. On aurait apprécié une meilleure différenciation des différents modèles proposés, mais on se contentera du fait qu’on ne termine pas avec un gros mal de crâne. Signalons que les motos deux temps ont fait l’objet d’un soin particulier, visiblement Milestone ne voulait pas rater leur arrivée au sein de la licence.
Durée de vie : 3/5
Comme nous le signifions plus haut, le mode Carrière de MXGP 3 n’offre pas d’améliorations, comparé à celui présent dans le précédent volet. Dommage et regrettable, même si en l’état on pourra s’amuser sur une poignée de saisons. On y gagnera de l’argent sonnant et trébuchant, et l’on pourra aller dépenser tout ce pognon durement amassé dans diverses améliorations. D’ailleurs, Milestone a gâté les joueurs fans de personnalisation, avec plus de 300 éléments, répartis dans 75 marques officiels. De quoi faire, certes, même si cela ne motivera pas longtemps.
Au mode Carrière s’ajoutent d’autres activités : Grand Prix, Championnat, Contre-la-montre, Monster Energy FIM FXoN (courses par équipes internationales), Compound (sorte de mode libre), et Multijoueur. MXGP 3 n’est donc pas avares en possibilités, même si l’on regrette un certain manque d’originalité. Plus grave, le jeu en ligne manque d’ergonomie et de stabilité. Il est difficile de trouver un joueur et d’entamer une partie avec lui, c’est bien dommage.
Note finale : 13/20
MXGP 3 améliore sa recette, sans non plus la relever avec assez d’épices. Pourtant, on fuse sur le bitume, le plaisir de jouer est bel et bien là, et les sensations ont assez été revues et corrigées pour que l’on puisse parler de vraie suite. On aurait sans doute apprécié un mode Carrière plus neuf, avec des fonctionnalités originales pour la licence. Dommage, ce n’est pas le cas. Quant aux améliorations techniques, on est charmé par quelques nouveautés, liées à l’utilisation de l’Unreal Engine 4. Mais quelques effets restent encore incertains, comme le rendu de la pluie. Ce n’est pas encore parfait, donc, mais force est de constater que Milestone a tout de même su livrer un millésime assez corrigé pour qu’on puisse tenter le coup.