Caractéristiques
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- Playstation 4
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- Ordinateur/PC
- Xbox One
- Développeur : Milestone
- Editeur : Bigben Interactive
- Date de sortie : Début 2018
Une première prise en mains loin d’être désagréable
Peu de studios de développement sont aussi spécialisés que Milestone, dans le genre très large de la course. Après avoir beaucoup œuvré dans le jeu de moto récemment, notamment avec Valentino Rossi : The Game et MotoGP 17, voilà que la boîte italienne revient aux quatre roues. Et pas n’importe lesquelles : celles qui soutiennent des engins dédiés au off-road, de la voiture de rallye au SUV bien costaud. Car Gravel laboure un terrain un peu délaissé depuis quelques temps : le hors-piste, avec des tracés plus ou moins larges, et de la boue de partout. Alors, a-t-on pris notre pied, dans cette gadoue ?
On a pu prendre en mains Gravel sur une poignée de circuits, assez différents en terme d’environnement, pour se faire une petite idée de ce que proposera le jeu, au final. On a voyagé en Alaska, en Floride, et dans une carrière. Ces trois pistes nous ont démontré que les saveurs seront variées. En effet, si le Florida Stadium fut une expérience plus resserrée, la mine nous plongeait dans un tracé encore plus sinueux, et l’Alaska se montrait plus large, permissif en terme de dépassements. Attention cependant, car les points de pénalité s’accumulent vite. On a beau se frotter à un gameplay typé arcade, Milestone a tenu à ce que les joueurs respectent les adversaires, et ne sortent pas des limites sans une contravention sous forme de secondes à ajouter au chronomètre. Pas question de rentrer de plein fouet dans un concurrent, en toute impunité.
Quelques éléments à améliorer, avant la sortie
Les sensations, d’ailleurs, abordons-les. Comme annoncé plus haut, Gravel ne cache pas qu’il est un jeu de course arcade. Comprendre par là que la conduite s’éloigne des simulations, se fait plus tolérante dans les trajectoires, tout en ne cédant pas aux sirènes du grand n’importe quoi pas maitrisé. Sachez qu’il sera impossible de s’en tirer sans comprendre la physique du véhicule, ni en étant avare sur la pédale de frein. La question était : les revêtements provoquaient-ils de vraies différences dans notre rapport à la course ? Sans faire de réponse de normand, écrivons que nous avons plus senti la voiture que les effets de la piste. Un Speed Cross et un Cross Country, cela ne s’aborde pas avec les mêmes cylindrées, et le jeu en rend bien compte. Enfin, toujours côté gameplay, sachez que Milestone a opté pour une option de flash-back, qui permet aux joueurs les plus novices de revenir en arrière, afin de corriger une erreur de conduite. Un grand classique depuis quelques temps, qui démontre aussi que le studio a envie de brasser large, notamment chez les pilotes en herbe.
Si notre essai fut bref, on a tout de même eu le temps de s’aventurer dans quelques menus. Sans aller jusqu’à juger du contenu de Gravel, on attendra le test pour cela, écrivons que les possibilités ont l’air assez grandes pour assurer une expérience étendue. Les circuits sont nombreux (65 tracés, pour 16 lieux différents), 70 voitures sont au programme, des options de personnalisation, et 10 modes de jeu. Pas de multijoueur en local, pour le moment, et c’est bien dommage. Enfin, la technique soufflait le chaud et le froid, mais il faut garder en tête que le jeu sort en 2018, Milestone a donc le temps de peaufiner leur bébé, même si l’on sait qu’il ne s’agira pas d’un monstre technique. La profondeur de champ était satisfaisante, le framerate toussotait mais rien d’inquiétant pour le moment. Aussi, les conditions météorologiques sont au rendez-vous, et jouissent d’un rendu plutôt agréable. Par contre, espérons un vrai travail sur le bruitage des moteurs, qui a eu tendance à un peu partir dans des pics pas très réjouissants. De petites anicroches donc, mais aussi des éléments qui nous rendent curieux du jeu final.