Caractéristiques
-
- PC
- Développeur : InXile Entertainment
- Editeur : InXile Entertainment
- Date de sortie : 18 septembre 2018
The Bard’s Tale, toujours pertinent ?
Si vous voulez tester le niveau de connaissances d’un amateur de RPG, il suffit de lui poser une question. « Quelles sont les licences qui ont compté pour le genre ? ». Les titres vont pleuvoir, d’Ultima à Baldur’s Gate, en passant par Final Fantasy, et d’autres. Si The Bard’s Tale fait son apparition, dans les softs cités, c’est que vous faîtes face à un vrai. Un connaisseur, un esthète, un joueur poilu et bourru. Il faut dire que ce hit, paru en en 1985, fruit du développement d’Interplay Productions (qui donneront aussi un certain Fallout), a su marquer de par son univers d’heroic fantasy très fouillé pour l’époque, et son challenge corsé. En 2004, quelques seize années après la sortie du troisième opus, InXile Entertainment ressuscitait la série, avec un titre à part, entièrement parodique, mais tout de même intitulé The Bard’s Tale. Le succès fut tel que le développeur a décidé de vraiment donner une suite, cette fois-ci totalement canon, The Bard’s Tale IV : Barrows Deep. Et nous avons pu la prendre en main.
The Bard’s Tale IV : Barrows Deep est issu d’une campagne de financement participative, par le biais de Kickstarter. C’est une information importante, tant elle en dit beaucoup sur la volonté d’InXile Entertainment de véritablement redonner vie à cette licence, malgré le peu d’enthousiasme des gros éditeurs. Passons rapidement sur l’histoire : on n’a pas pu trop en savoir plus de ce côté. On connaît le récit dans les grandes largeurs : une crise politique majeure est déclarée, alors que Skara Brae a été reconstruite sur les ruines de l’ancienne ville, et le culte des Fatherites, mené par Bishop Henred, mène des exactions atroces contre ceux qui osent leur tenir tête. La preview débute alors qu’une mission, intitulée The Best Of Us, nous est confiée : rejoindre l’établi d’Alguin. Un segment effectivement intéressant, car il nous a notamment permis de nous confronter aux combats.
Un barde oui, mais pas que
Avant d’aborder les combats, nous avons tout de même pu nous frotter à l’exploration, un gros morceau de The Bard’s Tale IV : Barrows Deep. Nous incarnions une femme, Melody. Par la suite, bien entendu, le joueur pourra créer son propre personnages. On se balade, et l’on s’aperçoit qu’effectivement, les Fatherites ont placardé des parchemins sur la façade de certaines maisons, afin de signaler les hérétiques. Ambiance dramatique, mais pas tout à fait dénuée d’humour, ou plutôt d’éléments comiques. Sans non plus se faire rigolard, ces détails apportent tout de même un peu de respiration, comme le fait de devoir boire afin de gagner des compétences provisoires. Le décor, lui, fait très village écossais. Ce qui trouve un prolongement dans le doublage des personnages : des acteurs à l’accent qui sent l’Écosse ont été recrutés. Vous vous rendrez compte du gros travail effectué sur les voix, quand vous vous rapprocherez de certains personnages : il sera possible d’entendre leurs conversations.
Pour la création des personnages, sachez que The Bard’s Tale IV : Barrows Deep vous laisse en choisir l’allure du visage, grâce à six choix différents, selon le type opté. Barde, Practitioner, Combattant, Mercenaire sont disponibles. Ensuite, il va falloir vous pencher sur la culture de votre avatar : Humain, Nain, Elfe, Trow. Sachez, d’ailleurs, que les humains sont divisés en quatre sous-catégories : Baed, Einan, Fighti et Outlander. Ne vous inquiétez pas, une description accompagne chacune de ces possibilités. Votre truc, c’est de dégoter des trésors ? Le Mercenaire sera efficace dans cette tâche, par exemple. Fabriquer des potions, c’est votre dada ? Le barde sera votre meilleur allié. Quant aux Trows, ce sont des vagabonds puissants… et meurtriers. Bien entendu, vous pourrez aussi sélectionner le type de voix qui vous conviendra le mieux. L’apparence de la tenue est aussi à votre charge. Enfin, les skills vous tendent les bras, et il va falloir n’en retenir que trois.
Le système de combat est convaincant
Bien vite, on va rencontrer le vieux Rabbie, le leader de la Guilde des Aventuriers. Celui-ci vous sera d’une grande aide, non seulement car il se bat à nos côtés, mais aussi pour sa propension à nous donner des indications. Abordons, justement, les combats de The Bard’s Tale IV : Barrows Deep. Nos pérégrinations de nuit, dans les dédales, au-dehors d’une grande bâtisse à moitié en ruine, mais aussi parfois à l’intérieur. La mécanique est très intéressante. Les adversaires rôdent, et vous avez plusieurs options. Si Rabbie vous dit que le duel sera trop difficile, vous pouvez vous planquer, en restant hors du champ de vision des Fatherites (ou ne pas tenir compte de son conseil, aussi). Mais s’il est possible de vous en sortir, il faudra vous approcher, et la commande Charger apparaît. Une fois enclenché, le combat se déroule au tour par tour, sur une grille en quatre par quatre. Si vous réussissez la charge, vous débutez. Dans le cas contraire, c’est l’opposant qui vous frottera les oreilles en premier. Le joueur pourra utiliser trois points d’action par tour. Vous déplacer, par exemple, dépense un point. Et attention, car les attaques n’ont pas le même impact selon votre position. Par exemple, Head-Knocker, un coup de tête, sera optimal si l’avatar se tient bien en face du vilain. Petit détail qui a son importance : mourir renvoie à la dernière Touch Stone que vous avez enclenché. Un système de sauvegarde qui cache bien son jeu, car vous pourrez aussi choisir de les briser, pour en acquérir certain pouvoir. À double tranchant, donc.
Qui dit Bard’s Tale dit énigmes. Nous n’en avons pas réellement croisé, mais le studio de développement a su nous rassurer. Il y aura bel et bien des puzzles. Et sachez, au passage, que les cartes sont grandement inspirées des premiers opus. Techniquement, nous avons été apaisé par ce qu’on a vu. Il faudra, évidemment, vérifier ce point avec le jeu complet, mais on a apprécié ce côté fantaisiste de la direction artistique, avec une pointe de réalisme. Certes, ce ne sera pas non plus une mandale graphique, mais les textures sont précises, et l’ensemble bien propre. Enfin, comme vous le savez, The Bard’s Tale IV : Barrows Deep est annoncé sur PC. Vous avez une Playstation 4, une Xbox One, un Mac, ou alors vous êtes propulsés par Linux ? Alors, sachez que le jeu débarquera sur votre plateforme, un peu plus tard cette année ! Cela ne fait qu’ajouter à nos attentes, plus élevées qu’avant cette preview.