Quantic Dream à l’honneur dans l’un des lieux les plus prestigieux de Paris
Quelle actualité pour le musée Grévin… et pour Quantic Dream ! Le premier a, depuis le début de cette année 2019, connu un véritable lifting, avec une interactivité amplifiée, une immersion enfin retravaillée, et des lumières merveilleuses. On profite de cet article pour bien le signifier : ce lieu est hautement recommandé. Le second est à un tournant de son histoire. Le studio, qui porte depuis des années une vision originale du jeu vidéo, est désormais multi-plateforme. On peut jouer à Heavy Rain aussi bien sur Playstation 4 (et 3) que sur PC, depuis le 24 juin 2019. Bientôt, ce sera au tour de Beyond : Two Souls (22 juillet 2019), et encore un peu plus tard le tour viendra pour Detroit : Become Human (automne 2019).
Ces deux trajectoires viennent de se rencontrer, sous l’œil bienveillant de Sony Interactive Entertainment. Le jeu vidéo a déjà eu deux représentants au musée Grévin : Lara Croft, et la licence Les Lapins Crétins, mais aucun ne se base sur un acteur en chair et en os (l’héroïne de Tomb Raider était basé sur les jeux, non les films). Comme vous le savez sûrement, les personnages de Detroit : Become Human sont interprétés par de vrais acteurs. Du coup, on peut voir cet événement comme un véritable tournant, qui valide une autre façon de penser le jeu vidéo.
Avec 75 mètres carrés , la zone réservée à Detroit : Become Human a fière allure. Située en fin de musée, afin de respecter le nouvel ordre chronologique du parcours (n’oublions pas que le jeu se déroule en 2038), l’environnement futuriste embarque les fameux androïdes Kara (en deux versions : prototype et finale) et Connor, mais aussi d’autres qui semblent comme prêts à nous suivre. Le musée Grévin a profité de cette occasion pour lancer une nouvelle méthode d’artisanat, à base de latex. Le résultat est assez fascinant, on a l’impression d’une reproduction de copie d’humains.
Intéressant pour les esthètes… et les gamers
Le décor, quant à lui, nous plonge dans un magasin de CyberLife, que les joueurs qui ont déjà découvert Detroit : Become Human ne peuvent que connaitre. Les 75 mètres carrés sont en réalité un peu « trichés », avec la présence d’escaliers. Mais tout de même, l’expérience s’avère impressionnante. Outre les androïdes, qui finiront certainement dans une foule de selfies, c’est surtout le travail sur les détails et la lumière qui nous a intéressé. Pièces détachés, accessoires, tenues, tout y est très précis et baigné de néons, un bonheur pour les esthètes. La mezzanine est désormais méconnaissable, et seules les colonnes nous rappellent ce qu’était cet endroit, auparavant.
Enfin, on a pu rencontrer Bryan Dechart, l’acteur qui donne ses traits, sa gestuelle et sa voix à l’inoubliable Connor. On l’a senti très touché par cet événement. Voilà ce qu’il nous a confié quand on lui a demandé ce qu’il ressent à l’idée de voir son personnage rejoindre le casting du prestigieux musée Grévin : « Honnêtement, c’est très étrange pour moi. Je ne m’attendais pas à ce que qui que ce soit fasse une statue de moi. Et j’ignorais tout du projet jusqu’à très récemment. Donc oui, c’est étrange… Que ressentiriez-vous si vous vous retrouviez fasse à ce qui est censé être votre sosie ? Je trouve ça très intéressant, car j’ai eu le plaisir de rencontrer beaucoup de gens qui ont joué au jeu et j’ai pu faire leur connaissance, alors que là, c’est comme si, grâce à cet avatar, on pouvait me rencontrer sans que je sois là. Ce qui est peu conventionnel en soi ! ».
L’espace dédié à Detroit : Become Human est ouvert au public depuis le 28 juin 2018. Pour toute information complémentaire (accessibilité, tarifs), visitez le site internet du musée Grévin.