Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Nintendo Switch
- PC
- Développeur : Josteak Studios
- Editeur : PQube
- Date de sortie : 25 juillet 2019
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 8/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Un Metroidvania musical et touchant
Dans l’industrie vidéoludique, la production indépendante est désormais bien installée. Depuis plus de dix ans, elle a permis au jeu vidéo de gagner en profondeur, pas seulement en terme de thèmes abordés, mais aussi d’inventivité, d’originalité, et bien entendu de prise de risque. Si Songbird Symphony est distribué, en Occident, par l’un de nos acteur fétiches du marché, PQube, le résultat est clairement l’enfant d’un studio à l’esprit indépendant, ici Joysteak Studios, basé à Singapour. Le concept est déjà toute une aventure : un mélange de Metroidvania et de jeu de rythme. Cette fusion est-elle viable ? C’est ce que nous allons voir dans ce test.
Derrière son apparence toute mignonne, Songbird Symphony n’en est pas moins un jeu qui nous raconte une histoire qui pourra vous émouvoir profondément. Le joueur incarne Piou, mais pas n’importe comment : depuis sa naissance. Et, dès ces premiers instants, notre oisillon va devoir faire face à une certaine adversité. Car, à l’image de ce qu’on trouve dans un récit populaire comme Le Vilain Petit Canard, notre avatar n’est pas à l’image de celles et ceux avec qui il né, et cela va lui coûter quelques railleries cruelles. Son oncle Paon, le seul qui lui apporte un peu de douceur, lui conseille alors d’aller voir le Hibou, qui pourrait bien l’aider à faire la lumière sur ses origines. Pour cela, il va falloir rassembler des notes de musique, éparpiller chez d’autres oiseaux, lesquels ne manqueront pas de proposer quelques défis au courageux Piou. Sachez que le tout est sous-titré en français, voilà une bien bonne nouvelle.
Une ambiance adorable, une histoire plus copieuse qu’espéré, et un gameplay qui saura vous surprendre. Car, manette en mains, Songbird Symphony est l’image même d’un mariage qui fonctionne. Les deux piliers sont aussi solides, l’un que l’autre. Tout le soft s’articule autour de ces notions qui se complètent, que ce soit dans l’exploration ou les combats de boss. Piou va devoir traverser plusieurs zones, lesquelles comportent des petites énigmes à déjouer grâce à des touches à enclencher au bon moment. De petits hors-d’œuvre avant le bouquet final représenté par l’épreuve de fin de niveau, mais cela imprime déjà un peu de panache. Et ce n’est évidemment pas juste pour vos beaux yeux : en venant à bout de ces petites problématiques, parfois bien retors dans le dernier quart de l’aventure, on débloque des collectibles capables d’ouvrir certains passages.
L’une des belles surprises de l’été 2019
Le côté Metroidvania de Songbird Symphony intervient avec les nouvelles notes que Piou ne manquera pas d’acquérir. Certaines mini-énigmes ne pourront être conclues que grâce à elles, il faudra donc faire marcher votre mémoire pour parfois revenir en arrière. Surtout que, véritable regret : il n’y a pas de carte du monde. Bon, cela ne regorge pas, non plus, de secrets et de zones secrètes à découvrir mais, tout de même, c’est une vraie absence. On aura tout de même pas mal de petites choses annexes à faire, comme trouver des plumes et les ramener à qui de droit, ce qui donnera lieu à des rencontres étonnantes. On pense à l’inquiétant Poot, une cocottte psychopathe qui, dans son cachot, s’est persuadée qu’elle est une fée malveillante. Aussi, l’aventure va nous apporter un petit compagnon : Oeugène, un œuf comme vous l’aurez deviné (le jeu multiplie les jeux de mot et autre clins d’œil). Rapidement, il s’avérera d’une importance capitale afin de venir à bout de certains casse-têtes. Le placer sur un interrupteur grâce à la commande Rester, ou lui demander de vous suivre, cela ne sera pas anodin.
Songbird Symphony a le rythme dans les plumes. Quand on vient à bout d’une énigme, la musique de l’environnement visité se modifie, jusqu’à atteindre sa forme parfaite. Ce n’est pas une mécanique de gameplay, mais cela pousse à la découverte, à la farfouille : on a bien du mal à quitter un segment sans l’avoir poussé à bout. Enfin, les combats de boss sont l’occasion, pour le soft, de totalement s’ouvrir au principe de jeu de rythme. Le personnage qui vous fait face va alors se lancer dans une chanson écrite avec soin, toujours dans le but de donner du sens à l’aventure de Piou. Puis, il faudra recréer les partitions, avec comme difficulté de suivre une méthode souvent nouvelle. Certains adversaires verront leurs notes rebondir sur le plafond, d’autres passeront par l’utilisation de tuyaux. Cela créé une sensation d’alerte quand ces combats approchent. Avec un seul souci : certaines joutes musicales sont si tendues et riches en effets que cela devient parfois difficile à déchiffrer, à l’écran.
Avec sa durée de vie d’un peu moins de six heures, Songbird Symphony propose un cheminement agréable, malgré une fin qui, on vous l’assure, vous fera verser une dose de larmichettes non négligeable. Et l’on se prend à le boucler avec l’envie d’en voir encore plus, comme émerveillé par ce qu’on a découvert. Il faut dire que l’univers visuel, riche, évite certains pièges du pixel art à outrance. Les environnements s’avèrent fins, détaillés juste ce qu’il faut pour ne pas avoir l’impression de bouillie qui accompagne certains titres indépendants. Les animations sont nombreuses et consolident encore plus l’aspect mignon de l’ensemble. Bien sûr, le tout dans une fluidité impeccable. Tout le domaine sonore, géré par Muhammad Hanif Bin Ghazali, représente aussi une grosse satisfaction, jusque dans les bruitages.
Note : 16/20
Songbird Symphony est l’une des plus sympathiques surprises de cet été 2019. On regrette l’absence d’une carte, et la lisibilité n’est pas toujours parfaite lors des combats de boss musicaux, mais les qualités du soft submergent ces deux retenues. Si vous recherchez un titre capable de vous pousser à l’exploration, de jouer avec vos esgourdes, mais aussi de vous émouvoir de plusieurs manières, alors le jeu de Joysteak Studios est conseillé.