Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Xbox One
- PC
- Développeur : Milestone
- Editeur : Milestone
- Date de sortie : 4 février 2020
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 7/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Monster Energy Supercross 3 maitrise son atterrissage
Si l’on se devait d’appliquer l’adjectif « stakhanoviste » à certains développeurs de jeux vidéo, Milestone figurerait en bonne position. Avec plus de dix titres en à peine quatre ans, ce studio italien, spécialisé dans les jeux de courses (automobiles et motos) n’a pas chômé, c’est le moins que l’on puisse écrire. Cette activité soutenue s’est parfois reflétée dans la qualité de certains softs, dont le temps de développement aurait dû être allongé (on pense à Valentino Rossi : The Game), mais il faut souligner que l’entreprise ne cesse de progresser. MXGP 2019, Gravel et MotoGP 19 le démontrent parfaitement. Monster Energy Supercross 3 rejoint-il ces exemples ? La réponse est positive, même si tout n’est pas encore rose.
Monster Energy Supercross 3 est évidemment très attendu de la part des fidèles de ce sport mécanique : il est officiel, et cela provoque la présence des vraies licences que l’on est en droit d’attendre. Ce qui est déjà une qualité. Au programme, on a les écuries, aux vrais noms des pilotes, l’entièreté des stades et circuits. « Comme en vrai » donc, mais ce n’est pas tout. Si vous suivez ce championnat de Supercross dans le réel, vous savez à quel point le grand spectacle y a toute sa place dans l’habillage. Eh bien, Milestone a tenu à rendre tout ça dans le jeu : les petites explosions, les écrans géants, tout y est et cela ne pourra que combler les fans.
Autre bon point, Monster Energy Supercross 3 représente une véritable avancée en terme de prise en mains, de sensations de conduite. Milestone a mis le paquet sur ce qui est, de notre point de vue, des éléments importants pour un jeu de ce genre. Un focus a été opéré sur la réception, évidemment centrale quand les épreuves comportent autant de saut. Contrairement aux précédentes itérations, on sent bien le poids à répartir impérativement si l’on ne veut pas perdre de précieux dixièmes de seconde, ou pire : partir dans le décor. Cela pousse à mieux se comporter dans les airs, et surtout à bien prendre les sauts. Si vous vous engagez n’importe comment, sans prendre soin de la trajectoire, le soft vous punira presque automatiquement. Et c’est là une véritable avancée, tant cela ajoute du piment aux épreuves.
Un mode Carrière encore trop juste, mais de meilleures sensations
Pourtant, on ne parlera pas encore de simulation pure et dure pour Monster Energy Supercross 3. Tout d’abord, les figures (ou scrubs, pour les initiés anglophones) donnent une sorte de poussée bonus en cas de bonne réception. Cela tend plus vers l’arcade, et ce n’est pas une mauvaise chose en soit, mais on peut penser que cette décision rentre en conflit direct avec la recherche de sensations plus réalistes. Aussi, les pilotes sont encore un peu trop figés à notre goût, ce qui n’a pas une incidence directe sur le gameplay mais marque tout de même un petit frein à l’invocation du réel. Enfin, les contacts s’avèrent inégaux : on peut parfois résister à une véritable charge le l’intelligence artificielle, mais au contraire valdinguer lors d’un malheureux accroc non désiré. Reste que, là encore, on préférera mettre en avant le positif, plus marquant selon nous. On pensera au départ des épreuves (ou holeshot), qui gagne incroyablement en ampleur, et même en spectaculaire. Passer premier lors du premier virage devient dès lors une véritable prouesse, qui provoque beaucoup de fierté.
Gameplay et enrobage officiel ont effectué un véritable bond en avant, ce n’est hélas pas le cas de la Carrière, encore un peu juste en terme d’animation. On se contente d’enchainer les épreuves, sans ne rien toucher aux à-coté de la destinée de notre sportif. Un peu juste, surtout que l’ensemble des licences sportives ont bien compris qu’il faut se diriger vers des modes carrières qui tendent plus vers la gestion. Voilà clairement le point à améliorer pour le prochain millésime.Point plus positif pour Monster Energy Supercross 3, l’avatar est entièrement personnalisable. Sinon, on a droit à un mode multi plus complet qu’auparavant, avec enfin la possibilité de créer un salon privé digne de ce nom, ou encore de façonner un championnat personnalisé. Des fonctionnalités attendues de longue date, c’est donc un bon point. Toujours côté contenu, l’éditeur de circuit se veut un peu plus complet que dans la précédente édition. Enfin, on raffole toujours autant du mode Défi, qui prend place dans un petit monde ouvert parfait pour bien progresser sans le stress des courses.
Côté technique, Monster Energy Supercross 3 fait un peu du surplace, mais on se doit tout de même de souligner le meilleur rendu des conditions climatiques. D’ailleurs, celles-ci ont aussi une bonne incidence sur les sensations, avec des motos qui patinent plus. Les stades sont toujours aussi impressionnants, tout comme l’animation de ces endroits qui, décidément, débordent de bruit et de fureur. Par contre, la fluidité n’est pas optimale, avec un trente images par seconde qui se remarque. Au moins, il reste constant donc on évite tout rendu haché, tant mieux. Notre vraie retenue, peut-être même encore plus marquée que le mode Carrière, se situe du côté de la bande originale. Certes, il faut se faire une raison : le rap est la musique de notre époque. Mais alors là, nous en mettre pendant les phases de gameplay c’est un supplice. Cela reste évidemment subjectif, mais nous est avis qu’il ne s’agit pas de la musique la plus pertinente pour nous ambiancer dans une course. Heureusement, les bruitages sont plus dans le ton, on pensera surtout aux moteurs.
Note : 14/20
Monster Energy Supercross 3 marque ne vraie progression pour cette licence détenue par Milestone. Les sensations de conduite ont fait un véritable bond en avant, grâce notamment à une meilleure gestion des atterrissages, des phases de démarrage, ou encore à un vrai impact des conditions météorologiques. Si le résultat n’est pas encore parfait, à cause d’un mode Carrière trop peu développé et d’une partie musicale totalement à revoir, l’ensemble reste tout de même sur de bons rails. On ne parle donc plus d’espoirs pour l’année prochaine, mais bien d’un jeu conseillé dès cette année.