Caractéristiques
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Test effectué sur :
- Meta Quest 2
- Playstation 4
- Xbox One
- Nintendo Switch
- Xbox Series X/S
- PlayStation 5
- Steam
- PSVR 2
- Pico 4
- Titre : Operation Wolf Returns : First Mission VR
- Développeur : Virtuallyz Gaming
- Editeur : Microïds
- Date de sortie : 13 juillet 2023
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- Note : 7/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Les années 80. Origine de nombreux traumatismes enfantins (Dimanche Martin, Chantal Goya, Téléchat) qui font encore aujourd’hui la fortune de certains psychologues, mais aussi période bénie où l’évocation d’un lieu faisait briller les yeux des gamers de l’époque, et avait surtout tendance à vider leur bourse : la salle d’arcade.
Vitrine technologique du jeu vidéo, c’est dans ce lieu que des machines à sous rivalisaient d’innovations techniques et créatives pour créer des expériences inédites, impossibles à reproduire à domicile. C’est en 1987 que sort une borne qui va devenir le fantasme de tous les fans de Rambo : Operation Wolf.
J’entends le loup, le pétard et la roquette
La borne d’arcade et son uzi pivotant font une moisson de pièces de 5 et 10 francs, avec une proposition simple mais diablement efficace : un défilement horizontal, on tue les méchants, on épargne les civils, on ramasse des bonus. Le jeu est adapté sur la plupart des ordinateurs et consoles d’époque dans des versions forcément dégradées. Outre une nuée de clones, son succès entraîne en 1988 une suite jouable à deux : Operation Thunderbolt. Elle introduit un effet de fausse 3D et des effets spéciaux qui renforcent l’immersion du joueur.
Le succès est là aussi au rendez-vous, mais il faudra attendre 1994, époque où l’arcade commence sérieusement à s’essouffler, pour voir une suite : Operation Wolf 3. A part le titre, cet opus n’a pas vraiment de rapport avec la thématique militaire de ses aînés et lorgne du côté de la lutte contre le terrorisme. Il hérite aussi d’un des pires gimmicks visuels de cette époque : les images digitalisées. Le titre ne marquera pas l’histoire. Pas plus que le dernier opus de la série : Operation Tiger, daté de 1999, qui succombe lui aux sirènes de la 3D polygonale alors que l’arcade a les deux pieds dans la tombe, concurrencée par la Playstation, capable désormais de rivaliser techniquement avec l’expérience en salle. L’arcade est morte, le loup blessé rentre à sa tanière.
Z’avez pas vu Loulou ?
2023. Les gamers qui ont connu l’âge d’or de l’arcade ont autre chose à faire que se rappeler d’Operation Wolf : ils sont trop occupés à compter leurs cheveux blancs. Pour les chanceux qui ont encore des cheveux. Et là, contre toute attente, Microïds, pas le dernier éditeur à réhabiliter les vieilles gloires, s’associe avec Taito, l’éditeur d’origine pour sortir une nouvelle version de l’illustre ancêtre : Operation Wolf Returns – First Mission VR.
Tout est dit dans le titre. Le loup ressort du bois, celui de son cercueil, et opère un retour aux sources en VR. Sur le papier, l’idée est excellente, tant ce support sied au genre du rail shooter.
Pour son premier jeu en réalité virtuelle, l’éditeur a fait appel à la société Virtuallyz Gaming, studio monté en 2019 et qui a auparavant travaillé sur de multiples expériences en VR. Un des co-fondateurs revendique d’ailleurs avoir débuté le code sur Amstrad 6128, machine sur laquelle Opération Wolf a connu un de ses plus grand succès.
L’équipe de développement a pris à cœur d’adapter les spécificités du titre fondateur non seulement au support VR, mais aussi à l’époque. Le style cartoon présent dès le début du jeu donne le ton : on est plus face à une parodie genre Hot Shots qu’au premier degré d’un Rambo. Visuellement, le jeu n’a rien d’exceptionnel, mais propose des visuels corrects qui restent lisibles, et une action qui ne provoque pas de sensation de nausée.
Y’a un loup, mais c’est normal
Côté gameplay, tous les marqueurs du titre d’origine sont présents : le nombre d’ennemis, de chars et d’hélicoptères à dégommer, la jauge de vie, et des roquettes judicieusement replacées par des grenades. Des adaptations aussi : les bonus sont plus variés et ne jonchent plus le sol, il faut désormais tirer sur des animaux, tout comme sur la version Nintendo NES, pour les obtenir. Il est également possible de choisir son arme à partir d’une roue de sélection parmi 4 choix différents.
Les armes les plus puissantes ont des munitions limitées et une précision moindre alors que le pistolet de base, très précis et aux munitions illimitées ne provoque que peu de dégâts. Pour éviter les balles ennemies, il va falloir donner de sa personne car outre la possibilité de pouvoir les éliminer d’un tir bien placé, on peut aussi les esquiver en bougeant. Enfin, il est possible de restaurer son énergie à la demande via des médikits à récupérer dans les niveaux.
Ces derniers sont au nombre de 6, découpés en sous-niveaux afin de varier les environnements et les situations. On se retrouvera donc à pied dans des camps militaires, des entrepôts, à l’arrière d’une camionnette, sur un bateau, dans un avion etc. Un boss viendra ponctuer la fin de chaque niveau. Du très très classique en somme, mais de bonne facture. On ne s’ennuie vraiment pas au cours des 3 heures que dure cette aventure.
Le jeu propose également un mode survie où il faudra défourailler des vagues d’ennemis qui déboulent autour de notre QG. L’action se déroule ici à 360 degrés et on profite grandement de la liberté sans fil que nous procure le MetaQuest 2 dans cette épreuve.
Finalement, il ne manque à l’expérience que le jeu original, qui aurait constitué un bonus rafraîchissant.
(Coup de) cœur de Loup
En conclusion, Operation Wolf Returns : First mission VR est un hommage réussi à la licence des années 80. Le titre reprend avec fidélité l’ADN du titre en lui apportant plus de consistance et de variété que l’original. Ce dernier était un jeu de tir sur rail très classique, la mouture VR en est le pendant en réalité virtuelle. Il parlera donc plus volontiers aux nostalgiques ou aux joueurs recherchant une expérience de jeu simple et sans prise de tête, mais avec une expérience de jeu maitrisée et variée.