Caractéristiques
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Test effectué sur :
- Playstation 4
- Ordinateur/PC
- Xbox One
- Développeur : Colossal Order, Tantalus Media
- Editeur : Paradox Interactive
- Date de sortie : 15 août 2017
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- Note : 8/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Introduction
Si l’on vous dit Sim City, c’est certainement une avalanche d’images qui prennent d’assaut votre esprit de joueur. Ce grand classique a su gagner ses lettres de noblesse, et carrément populariser un genre né du côté du jeu de plateau : le City Builder. D’autres séries se sont évidemment engouffrées dans la brèche, et le soft de Maxis a continué son bonhomme de chemin, jusqu’à une version récente assez abominable, qui a déçu tout le monde, notamment à cause d’une obligation d’être connecté à Internet pour pouvoir jouer (on en a encore un fou rire). C’est alors que les fans du genre désespéraient d’observer leurs cieux s’assombrir que Cities Skylines a chassé les nuages, sur PC, en 2015. Reconnu comme la crème du City Buider, le titre, développé par Colossal Order, édité par Paradox Interactive et optimisé par Tantalus Media, a le droit à une adaptation sur consoles. Deux ans après sa première sortie, qu’en reste-t-il à l’occasion de cette sortie sur Playstation 4 ?
Histoire : /
Il ne faut pas attendre de scénario dans Cities Skylines. Le seul récit qui vous sera proposé sera le vôtre, que vous provoquerez par vos décisions, vos réussites et échecs. Dès lors, les points de ce critère sont remis en jeu côté gameplay.
Gameplay : 8/10
Rappelons en quelques mots le principe de Cities Skylines. Le but est de construire une ville digne de ce nom, en mettant en place des infrastructures capables de la faire évoluer, et de contenter les citoyens, lesquels pourront s’installer et croître paisiblement. Bref, vous êtes le maire, et vous agissez en votre âme et conscience afin de faire pousser un paradis terrestre, du moins dans le meilleur des cas. Après avoir opté pour des conditions de début de partie (vous pourrez vous infliger de véritables malus, ou commencer en mode illimité façon Qatar), on est lâché sur le terrain de jeu, sans trop de pincettes. Après quelques consignes à lire, il va falloir se débrouiller, et il est clair que ce premier contact peut se ressentir comme abrupte. C’est vraisemblablement une volonté du studio Colossal Order, car de toutes manières il est fort à parier que votre première œuvre ne sera pas la dernière.
L’une des particularités de Cities Skylines est son échelle. En effet, on peut passer d’une gestion visuelle à dimension macro, à un point de vue beaucoup plus proche des habitations. Une volonté qui n’est pas sans impact sur le gameplay, car vous pourrez tout autant gérer l’intérieur d’un carré de votre immense terrain que les rapports entre chacun d’eux. Une capacité qui se trouve encore bonifiée par l’énorme terrain qui vous est alloué. Car si tout porte à croire que votre première ville ressemblera vite à Détroit post-2008, bien vite vous apprendrez de vos erreurs et vous sentirez vous pousser des ailes, des envies de vous étendre. Les possibilités qui découlent de cet énorme espace à exploiter (et que vous pourrez encore agrandir !) sont, et nous pesons nos propos, illimités. Vous pourrez construire des quartiers uniquement résidentielles, des zones industriels et, enfin, des complexes commerciaux. À vous de faire fructifier tout cela, en n’oubliant rien : police, pompiers, gestion de l’eau, de l’électricité, et bien d’autres éléments à ne surtout pas négliger. Le réseau routier, et de transports (bus, avions, trains, et même taxis), est aussi d’une importance capitale, ne pas le prendre en compte signifie l’échec cuisant.
Cities Skylines est un City Builder d’une profondeur enthousiasmante, et cette sensation tient longtemps. C’est aussi grâce à la bonne idée de dévoiler quelques éléments de gameplay au fur et à mesure. On apprend constamment dans ce jeu, ce que certaines séries glorieuses ont malheureusement oublié dans leur dernière itération. Seule ombre au tableau, il est parfois compliqué de se faire à l’ergonomie console. La gestion du menu demande parfois du doigté, et une précision qui ne va pas de paire avec le stick. On s’y fait à la longue, mais ce n’est pas spécialement pratique pour autant. Heureusement, la qualité de ce qui est proposé, ingame, est telle qu’on passe outre cette retenue, au profit de parties délicieusement chronophages.
Technique et ambiance sonore : 3/5
Cities Skylines affiche une direction artistique séduisante, entre réalisme et simplicité du rendu. En résulte un visuel tel une caresse pour les yeux, agréable, qui n’en fait jamais trop dans des détails qui peuvent être assommant. Par contre, le constat est un peu moins enthousiaste pour ce qui est de la pure technique. Quand la vue se fait très rapprochée du terrain, la Playstation 4 se prend de crises d’asthme prononcées, ce qui se traduit par des ralentissements à l’écran. Des baisses de framerate qui ne passent pas inaperçues, et peuvent même s’avérer handicapantes quand la situation exige d’être au taquet. Aussi, le jeu souffre du syndrome de l’affichage en dehors des limites de l’écran, avec quelques fenêtres de dialogues qui se termine hors-champs. Pour terminer sur une note plus positif, sachez que le cycle du jour et de la nuit, introduit grâce à la présence du DLC After Dark, permet de bien jolis panorama. On s’est pris plusieurs fois à admirer un fugace coucher du soleil.
La partie musicale de Cities Skylines se fait relativement discrète. Et pourtant, les différentes compositions, fruits du duo formé par Jonne Valtonen (Albion Online, Golf : Tee It Up!) et Jani Laaksonen, sont plutôt agréables à l’écoute. Mais, visiblement, les développeurs ont préféré mettre en avant les différents bruitages, ce qui peut aussi se comprendre tant ils jouent un beau rôle dans l’immersion.
Durée de vie : 5/5
Jouer et accrocher à Cities Skylines, c’est se lancer dans un trip qui ne peut compter ses heures. Chronophage est le mot, tant le contenu est puissant, et les possibilités nombreuses. Terminer une partie, en atteignant le stade ultime de votre agglomération, est un but qui vous demandera un nombre d’heure plus que conséquent, et tout est fait pour que le joueur se lance dans un nouveau run. Sachez que le jeu embarque le DLC After Dark, qui ajoute un cycle du jour et de la nuit, ainsi qu’une tonne d’éléments en bonus.
Note finale : 16/20
Cities Skylines est ni plus ni moins que le meilleur City Builder disponible sur consoles. Complet, multipliant les possibilités de gestion, chronophage en diable, le jeu étonne constamment. Seule la partie purement technique nous aura laissé un peu sur notre faim, encore que les lacunes (essentiellement des ralentissements) sont contrebalancées par une direction artistique chatoyante. Les premières heures peuvent lessiver, tant elles ne prennent aucune pincettes avec le joueur. Mais les échos de ce choix, de ne pas trop bourrer le crâne d’un tutoriel, s’entendent quelques dizaines d’heures après un début abrupte. Il permet au joueur de tenter, d’essayer, et d’appliquer comme il l’entend. Bref, actuellement il s’agit sans nul doute du meilleur représentant de son genre…