Caractéristiques
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- PlayStation 4
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- Ordinateur/PC
- Xbox One
- Développeur : Project Aces
- Editeur : Bandai Namco
- Date de sortie : 17 janvier 2019
Un épisode qui s’envole au firmament ?
Douze ans après la sortie d’un sixième opus légèrement en dents de scie, et presque trois ans après son annonce, Ace Combat 7 : Skies Unknown rentre enfin dans notre ligne de mire. Il faut dire qu’on en attend beaucoup, de ce nouvel épisode canonique, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, parce que le genre du combat aérien est désormais réduit à peau de chagrin. La licence, historiquement prise en charge par le studio Project Aces, et éditée chez Bandai Namco (Ni No Kuni 2, Dragon Ball FighterZ), fait office de seul représentant sur nos consoles. Et puis, diantre, que de souvenirs nous reviennent, à la moindre évocation de ce titre, « Ace Combat ». Résurgences datant de la toute première PlayStation (1995, cela ne nous rajeunit pas), et sensations toujours aussi ancrées dans notre ADN de joueur. Ainsi, on était au taquet en s’emparant, tout d’abord, de la DualShock 4…
Il est nécessaire de préciser que cette preview n’abordera que nos sensations sur cet essai d’une heure, entièrement effectué sur une PlayStation 4 non-Pro. Notre test d’Ace Combat 7 : Skies Unknown abordera, bien évidemment l’histoire, et plein d’éléments qu’il ne serait pas pertinent de détailler ici. Ainsi, rassurez-vous : si nous n’écrivons pas à propos du scénario, ce n’est pas pour autant qu’il n’existe pas, bien au contraire. On a, donc, soigneusement sauté les cutscenes en début et fin de mission, même si les quelques secondes entraperçues nous ont déjà mis l’eau à la bouche. Retrouver Strangereal, le monde fictif de la série, ça suffirait presque notre bonheur. Presque.
Ace Combat 7 : Skies Unknown se devait surtout de nous rassurer : non, on ne voulait pas d’un épisode qui revoit le gameplay. Mais on désirait voir ce dernier évoluer. Le socle sur lequel s’appuie la série est si solide que tenter d’en mouler un nouveau ne nous paraissait aucunement intéressant. Soyez sans craintes : c’est la première solution qui a été retenu. Si trois modes de difficulté sont présents, on peut aussi compter sur deux prises en mains : Débutant et Expert. Ils portent bien leur nom, et peuvent rassurer celles et ceux qui pouvaient craindre des sensations lissées. La première transforme notre avion en avatar aux réponses très directes. Comprendre par là qu’il n’est nul besoin de penser à diriger le stick vers le bas pour obliquer vers un côté : une simple direction à gauche ou à droite suffit. Mine de rien, cela rend l’approche plus grand public, ce qui n’est pas un mal pour ce dernier. Par contre, on ne peut que souligner à quel point les habitués de la licence reviendront vite vers l’Expert, plus pointue dans les sensations offertes.
Des sensations exceptionnelles
On a eu droit à une poignée de missions, dont le tutoriel. Dans celui-ci, il fallait pourchasser et détruire d’autres avions. On rentre dans le vif du sujet. Ace Combat 7 : Skies Unknown offre des émotions grisantes, et de manière quasi-spontanée. On décolle avec grâce, on prend son temps pour virevolter, se lancer dans des tonneaux et autres loopings. Juste comme ça, pour le fun, et parce que, visuellement, ça déchire. Mais, bien vite, on revient à la raison, et vers le radar. C’est ici qu’on pourra suivre les mouvements adverses, alliés, mais aussi les tirs de missiles ennemis. Il est toujours question de verrouiller les opposants, d’une pression de la touche Triangle, avant de leur administrer une volée de roquettes, ou une salve issue de la mitrailleuse. Simple, mais seulement quand on s’est assez rapproché de la cible, ce qui pourra vite s’avérer plus tactique qu’on peut le penser, de prime abord. Bien entendu, on se trouve face à un pur jeu d’action à la saveur arcade, et pas d’une simulation. Donc l’objectif est de proposer du challenge, avant tout par le biais des réactions de l’intelligence artificielle. Et celle-ci, sur ce qu’on en a vu, remplie son rôle sans sourciller. Et parfois avec une malice surprenante.
Signalons ici que, vous vous en doutez, qu’Ace Combat 7 : Skies Unknown proposera plusieurs avions et choix de missiles, tous accompagnés de caractéristiques différentes. Et ce n’est pas un élément à prendre à la légère : quand on aime balancer la sauce à l’emporte-pièce, mieux vaut opter pour des armes aux munitions conséquentes. Aussi, terminer une mission vous vaudra non seulement un total de points, mais aussi de l’argent récolté. Vous la sentez, la rejouabilité du titre ? Qui dit argent dit achat, et ici on va pouvoir dépenser sans compter dans du nouvel équipement, au sein d’une sorte d’arbre de compétences dont on reparlera longuement très bientôt. On pourra placer des modifications dans des slots, et ainsi obtenir des avions d’autant plus puissants. Et quand on sait que ceux-ci nous accompagneront, en l’état, dans la partie multijoueur (dont un mode Battle Royale, récemment annoncé), on comprend à quel point tout cela sera d’une grande importance.
D’autres missions s’accompagneront d’objectifs différents, comme créer le plus de dégâts possible. On espère que le jeu final ira à fond dans cette voie. Enfin, on se doit d’aborder la technique, et deux apports : le PlayStation VR et le joystick T.Flight Hotas de Thrustmaster. Techniquement, ces quelques instants nous ont charmé. Passer dans un nuage, y entendre s’étouffer la superbe musique de Keiki Kobayashi (gros travail sur le sound design), être ébloui par un soleil de plomb (ce qui ne manquera d’être exploité dans les parties online, qu’on se le dise !), c’est tellement agréable. Même les sols, jusqu’ici peu gâtés dans la licence, ont fait un bond en avant. Quant à la réalité virtuelle, si elle tire les textures un peu vers le bas, ce qui est technologiquement normal, elle fait bien plus que de la figuration. Elle sera exclusive à la PlayStation 4, et restera au centre de trois missions, lesquelles n’appartiennent pas au scénario principal. Et si vous ajoutez le T.Flight Hotas, vous gagnerez encore en immersion, mais surtout en précision. Le matériel, au prix abordable, se propose en deux modèles : PlayStation 4 et Xbox One (et chacun compatible avec le PC). Autant être très clair : voilà qui ne fait qu’augmenter notre niveau de hype, pour cette sortie qui a tout pour marquer 2019. Oui, carrément.