Caractéristiques
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- Playstation 4
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- Xbox One
- Développeur : Kunos Simulazioni
- Editeur : 505 Games
- Date de sortie : 26 août 2016
L’une des meilleures simulations de course automobile arrive sur consoles
Culturellement Vôtre était invité à découvrir le très attendu portage d’Assetto Corsa sur PlayStation 4 et Xbox One. Sorte de Graal absolu pour l’amateur de simulation automobile pointue, le jeu signé Kunos Simulazioni vient poser ses pneus sur les consoles les plus puissantes, après avoir conquis le cœur des joueurs PC. Beaucoup de questions nous venaient à l’esprit, notamment quand à la technique, la maniabilité et le jeu solo. Pour éclaircir nos esprit, on nous a réservé des conditions fantastiques, avec un siège baquet de chez Thrustmaster, équipé d’un T300 Ferrari Integral Racing Wheel Alcantara Edition.
Mais avant de se frotter à la bête, nous avons rencontré Marco Massarutto, producteur sur Assetto Corsa et très grand connaisseur du monde automobile. A l’aide d’une présentation bien rythmée, le sieur Massarutto nous communique l’ambition qui anime l’équipe de Kunos Simulazioni. Si nous sommes plutôt du genre à croire en ce qu’on joue (effet Peter Molyneux), il faut bien dire que nous retenons une belle volonté, plus vraiment exprimée depuis que le moteur des stars de la simulation automobile ronronnent un peu trop, à notre humble avis. L’idée générale est de proposer, aux joueurs consoles, le même degré de réalisme que sur PC. Pour cela, Marco Massarruto nous rappelle le contenu d’Assetto Corsa, que certains ayatollah du chiffre pourraient, à tort, voir d’un œil suspect. Avec une centaine de voitures, et une dizaine de circuits, l’on pourrait croire que le jeu, édité par 505 Games, fait le minimum syndical. Grossière erreur.
Aller, passons le speech de Marco Massarruto qui, de toute manière, sera vérifié tout au long de l’article. Pour ce qui est du nombre de voitures, soyons clairs : une centaine, oui, mais autant de véritables bolides, avec leur comportement propre, contrairement à d’autres simulations qui proposent parfois plus de mille voiture, dont les 95% sont des clones. Avec Assetto Corsa, vous allez sentir la différence en passant d’une Ferrari FXX K à une Audi R8 V10, et pas qu’un peu. Pour en avoir fait l’expérience, l’on vous le dit : passer d’une caisse à l’autre, c’est comme changer de jeu. Plus rien ne s’aborde de la même manière, chaque trajectoire est grandement modifiée, le feeling avec la voiture est emmené à des sommets jamais foulés jusqu’ici. Vous comprendrez bien vite pourquoi certains joueurs PC accumulent les centaines d’heures de jeu sur Assetto Corsa, tant vous allez aimer faire des tours de piste, encore et encore. Le but ultime, la maîtrise de l’engin, ne s’atteindra qu’avec une approche jusqu’au-boutiste, et demandera au joueur de se plier à ses exigences. Ici, pas de murs invisibles. Pas d’intelligence artificielle qui vous attend, afin de conserver le suspens de la course. Il va falloir suer, cravacher corps et âme !
Une dizaine de circuits seront disponibles dans Assetto Corsa. Encore une fois, ce chiffre est trompeur, tant le contenu est à juger en rapport de sa qualité. Marco Massarutto nous avait prévenu : chacun des tracés a fait l’objet de soins jamais vus jusqu’ici. Grâce à une technologie poussée, le laser-scan, Assetto Corsa propose l’expérience de jeu la plus poussée dans une simulation automobile à ce jour. Oui, carrément. Vous allez ressentir chaque parcelle de Spa Francorchamps, chaque virage, comme jamais jusqu’ici. Le jeu ne se borne pas à recréer le circuit, mais aussi ses petites imperfections, qui ont toutes un impact sur la conduite. Vous allez passer autant de temps à dompter votre bolide, qu’a combattre le circuit sur lequel vous officiez, en apprivoiser chaque danger, chaque facilité.
Comme on le voir, Assetto Corsa s’annonce très, très bon, et les amateurs de simulation automobile poussées auront enfin un jeu à leur hauteur. Même si les conditions pour cette preview étaient absolument démentielles, nous donnant des envies pour Noël prochain, tout ce que nous avons vécu, dans cette version encore en développement, s’avère supérieur à toutes nos attentes. Techniquement, c’est déjà assez joli, même si les dernier mois seront certainement consacrés à la perfection d’un écrin déjà très désirable. Seul regret, les fameuses conditions météo seront absentes, ainsi que le cycle jour/nuit. Aussi, le contenu, en terme de modes, ne bougent pas de ce que la version PC proposait. Il faudra, donc, faire avec un mode carrière peu enthousiasmant. Mais la perfection fondamentale est à ce prix. Et même si l’on peut regretter l’absence de nouveautés, c’est surtout la promesse tenue d’avoir la même qualité sur consoles et sur PC qui nous laisse sans voix. C’est assez rare pour être souligné.