[Test – BR/UHD] Star Trek Into Darkness – J. J. Abrams

Caractéristiques

  • Titre : Star Trek Into Darkness
  • Réalisateur(s) : J. J. Abrams
  • Avec : Chris Pine, Zachary Quinto, Benedict Cumberbatch, Alice Eve, Zoe Saldana, Karl Urban, Simon Pegg, Peter Waller
  • Editeur : Paramount Pictures
  • Date de sortie Blu-Ray : 2 Aout 2016
  • Date de sortie originale en salles : 12 juin 2013
  • Durée : 132 minutes
  • Note : 8/10

Image : 5/5

On a testé cet UHD sur un téléviseur adapté (un LG 55EF950V pour être précis), c’est à dire capable de lire une résolution à partir de 3840 x 2160 pixels. Nous pouvons sans mal qualifier le contenu de cette galette de démo technique : une fois confortablement installé devant votre écran « 4K ready », vous allez en prendre plein les rétines ! D’une colorimétrie parfaite, d’une profondeur de détails sidérante. On s’en rend compte dès que la caméra se fixe un peu : vous ne regarderez plus un visage à la télé de la même façon qu’après en avoir vu en UHD. Si le format a mis un peu de temps à imposer son gap technique, c’est désormais un fait : on a une génération d’avance quand on regarde Star Trek : Into Darkness en 4K.

Son : 5/5

La piste française profite d’un Dolby Digital 5.1 sérieux, sans folie mais très bien équilibré, même s’il faudra se frotter à un doublage assez irritant (celui d’Alice Eve, par exemple). Évidemment, la version originale sous-titrée dans la langue de Molière est beaucoup plus conséquente en terme de qualité. Proposée en Dolby Atmos, cette piste donne entière satisfaction pour qui est équipé d’un bon « home cinema », notamment dans les séquences d’action dans lesquelles on peut percevoir le moindre détail. On se sent comme entouré, plongé dans le film. Bluffant.

Bonus : 3/5

On a droit à 6 modules, pour un totale d’une quarantaine de minutes certes toutes belles, en HD, mais qui manquent peut-être un peu léger en terme d’informations fondamentales. Cela reste tout à fait sympathique dans l’ensemble, même si l’on regrette l’absence d’un commentaire audio.

  • « Créer la planète rouge » (9 minutes)
  • « Attaque à bord de Starfleet » (5 minutes)
  • « Le monde Klingon » (7 minutes)
  • « L’ennemi de mon ennemi » (7 minutes)
  • « De vaisseau à vaisseau » (6 minutes)
  • « Affrontement final » (5 minutes)

Synopsis

Alors qu’il rentre à sa base, l’équipage de l’Enterprise doit faire face à des forces terroristes implacables au sein même de son organisation. L’ennemi a fait exploser la flotte et tout ce qu’elle représentait, plongeant notre monde dans le chaos… Dans un monde en guerre, le Capitaine Kirk, animé par la vengeance, se lance dans une véritable chasse à l’homme, pour neutraliser celui qui représente à lui seul une arme de destruction massive. Nos héros entrent dans un jeu d’échecs mortel. L’amour sera menacé, des amitiés seront brisées et des sacrifices devront être faits dans la seule famille qu’il reste à Kirk : son équipe.

image film star trek into darkness

Le film

Vous le savez, chez Culturellement Vôtre on n’est pas tout le temps fan du réalisateur J. J. Abrams. Peut-être plus à l’aise au poste de producteur que de metteur en scène (ce qui explique la belle réussite qu’est 10 Cloverfield Lane), le bonhomme aura eu l’occasion incroyable de poser sa patte sur les deux plus grosses licences de science-fiction de l’histoire : Star Wars, et Star Trek. Ici, nous abordons le deuxième film d’Abrams dans l’univers de Spock : Into Darkness. Sans doute l’un des plus décrié par les fans, mais avec le temps ce film était-il vraiment un mauvais film ?

Star Trek : Into Darkness est effectivement une œuvre un peu malade, mais pas pour les raisons avancées par les fans. Non, le film ne trahit pas spécialement la série, ni ses personnages (et surtout l’un de ses bad guys les plus appréciés, qui est clairement visé ici), ni le fameux Star Trek 2 : la colère de Khan auquel le film ici traité fait très nettement référence. C’est même tout le contraire : J. J. Abrams cherche tellement à être en accord avec les attentes des fans qu’il ne prend que peu d’initiatives intéressantes. Pour être clair, Star Trek : Into Darkness est une répétition de ce que deviendra Star Wars : le réveil de la Force. Le réalisateur se contente de reprendre des éléments sur lesquels il compte capitaliser, en leur donnant un coup de plumeau pour les dépoussiérer dans tous les compartiments : montage très cut, CGI en veux-tu en voilà, personnages raccords avec ceux du monde actuel.

image star trek into darkness

Star Trek : Into Darkness se contente d’appliquer une méthodologie sur un univers. Tout comme avec son Star Wars, J. J. Abrams oublie simplement d’apporter une pierre à l’édifice. Car pour le reste, le metteur en scène s’en tire bien, voire très bien. Alors certes, les fanboys de la licence peuvent regretter que l’action penche plutôt du côté des films de George Lucas. Faux débat, notre rapport avec l’action grandiloquente n’a pas attendu Star Trek : Into Darkness pour se consolider. Le réalisateur, en parfait petit malin qu’il est, n’a pas son pareil pour trouver le plan qui tue, ou la situation mémorable au sein d’un grand tout qui l’est peut-être un peu moins. De ce fait, impossible de ne pas retenir quelques bons moments, et surtout quand ça remue. Le duel entre l’Enterprise et le vaisseau de l’amiral Marcus, par exemple, est un sacré morceau. Le film distille ses bons moments à un rythme plutôt régulier, empêchant le spectateur de s’ennuyer. Star Trek : Into Darkness diverti, parfois avec bon goût.

Alors certes, Star Trek : Into Darkness est maladroit, comme il le prouve avec cette fin, sorte de « mode miroir » de celle de Star Trek 2 : la colère de Khan mais cette fois édulcorée de toute pensée philosophique, de toute signification fondamentale. Une constante chez Abrams, rappelons ce qu’il a fait de la Force : un simple artifice que l’on maîtrise en cinq minutes au détour d’une séquence random. Mais il serait totalement injuste, et injustifié, que de ne pas souligner le talent du réalisateur pour emballer un divertissement qui, au moins, a le mérite d’arriver à nous émerveiller. Et c’est déjà beaucoup.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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