Ça plane pour moi
Présenté lors de la conférence Ubisoft de l’E3 2017, Eagle Flight n’a pas vraiment vécu des premiers moments prometteurs. Comme souvent sur Internet, les esprits chafouins ont de suite souligné que le rendu visuel promettait, soit-disant, un soft inintéressant pour les gamers. Dans les faits, le jeu s’avérait coloré et sa situation, en plein Paris, avait tendance à nous titiller. Dès lors, quand l’occasion de prendre notre envol s’est présenté, on n’a pas hésité une seule seconde… et à raison.
Notre essai d’Eagle Flight nous a permis de nous frotter à quatre situations. Tout d’abord, la liberté totale au sein du grand hub qu’est ce Paris post-apocalyptique. Nous n’avons pas pu nous approcher du scénario, mais Ubisoft réalise le souhait de tout véritable parisien : voir la capitale de la France vidée de ses habitants. Ici, au profit d’une faune et d’une flore rayonnantes, paisible. Le joueur incarne un aigle, enfin plus précisément nous voyons à travers les yeux de cet animal majestueux. Un très court didacticiel nous apprend à ne pas tomber du nid, et c’est ici que le jeu commence à réellement être surprenant. Car sa « prise en mains » est tout bonnement fascinante.
Fascinante par sa simplicité, et surtout son efficacité. La manette sert à accélérer ou freiner, à lancer un coup de sonar, et les mouvements de tête donnent la direction. Eagle Flight est intuitif au possible, et les sensations de vol sont délicieusement grisantes. On parie que, la première fois que vous y jouerez, vous ferez comme votre dévoué serviteur : prendre le plus d’altitude possible pour plonger droit vers le sol pour un vol en rase-motte. Ou, autre tentation, aller voir le haut de la Tour Eiffel. C’est certes une expérience qui ne durera pas des heures, mais ce sentiment de plénitude est divinement agréable.
Intuitif et immédiatement fun
Le hub d’Eagle Flight vous permet d’avoir accès à différentes épreuves, lesquelles sont représentées directement à l’écran. Pour y participer, un coup de sonar en leur direction, et c’est parti. La première était une course, sans concurrent mais avec des cercles comme passages obligés. On sent de suite qu’Ubisoft a voulu allier petit challenge et tranquillité. C’est plutôt simple, pas vraiment de grosses difficultés mis à part quelques virages serrés, mais surtout un prétexte pour nous donner à découvrir ce Paris surprenant, et ses animaux devenus maîtres à bord.
Ensuite, cet essai d’Eagle Flight nous a proposé une séquence de pêche. Mais pas à la mouche, non : au bec. Il faut tout simplement voler au-dessus d’un cours d’eau et s’emparer des poissons qui surgissent hors de leur habitat naturel. Puis, pour finir, on a pu combattre d’autres oiseaux à grands coups de sonar. Toutes ces missions ont en commun de procurer au joueur une grosse dose de fun immédiat : ça fonctionne bien et le gameplay est si naturel qu’il est impossible de s’y perdre.
Ce premier contact avec Eagle Flight est donc largement positif, même si quelques questions restent à se poser. Tout d’abord, quid du contenu ? Car si ce Paris nous a enchanté, on ne peut aussi que souligner qu’on en fait assez vite le tour. Certes, il ne s’agit que du décor pour des épreuves variées, mais la lassitude de l’environnement ne se fera-t-elle pas sentir ? Il faudra aussi espérer que des concepts de missions sont encore à dévoiler… Bref, il va falloir attendre avant de totalement s’enthousiasmer, mais écrivons-le tout net : Eagle Flight est, comme Rush Of Blood, Farpoint ou Driveclub VR, un modèle de jeu qui a tout compris à la réalité virtuelle.
Eagle Flight sera disponible le 18 octobre 2016, sur Playstation VR (via la Playstation 4), Oculus Rift et HTC Vive.