Caractéristiques
- Titre : Les Sept Mercenaires
- Titre original : The Magnificent Seven
- Réalisateur(s) : Antoine Fuqua
- Avec : Byung-hun Lee, Cam Gigandet, Chris Pratt, Denzel Washington, Emil Beheshti
- Editeur : Sony Pictures Releasing France
- Date de sortie Blu-Ray : 1er Février 2017
- Date de sortie originale en salles : 28 Septembre 2016
- Durée : 133 minutes
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- Note : 6/10 par 1 critique
Image : 4/5
Tourné en 35mm (Arriflex 235, Panavision Panaflex Millennium XL2) le film bénéficie d’un beau master. La définition est au top, tout en laissant le léger grain de la pellicule, ce qui rend bien le côté western du film. Les couleurs sont chatoyantes, même si sur 3/4 plans l’image est un peu « cramée ». La profondeur de champ est bonne, tout comme le contraste et les noirs. Peu de saccades remarquées. Le débit moyen image est correct : 22,7 MBPS.
Son : 2,5/5
La piste anglaise est en DTS-HD Master Audio 7.1. On y trouve un très bon mixage sonore, avec des dialogues clairs. La musique et les effets passent par les enceintes latérales et arrières. Le caisson de basse est utilisé comme il faut. Le débit moyen de est correct : 2,5 MBPS. La piste française est quant à elle en Dolby Digital 5.1 mi-débit (pas de HD). Bien moins répartie, précise et puissante que sa consœur anglaise, elle possède néanmoins un mixage sonore correct, avec un débit moyen/max de 384 KBPS.
Bonus : 3/5
- Scènes coupées
- Les Sept
- Réaliser les sept
- La prise de Rose Creek
- Rogue Bogue
- Bandits Armés
- La musique des sept
On commence les bonus par quatre scènes coupées. La première se passe un matin, Faraday réveille Horn avec du poisson frais. Ils ont une discussion sur la famille de Horn et Dieu. La scène aurait mérité d’être intégrée au film car on en apprend plus sur Horn. La seconde se passe dans l’épicerie où Mr McCann interroge l’épicier sur la disparition de Teddy et de la veuve. La scène n’apporte rien et méritait donc d’être coupée. La troisième fait suite à la seconde dans laquelle le fils du directeur de l’école dit à Vasquez que son père est un lâche. Le hors-la-loi remet en place le garçon. Comme elle fait suite à la seconde, il était également normal qu’elle passe à la trappe. La dernière voit quant à elle Goodnight raconter son histoire de la guerre au bar à une prostituée en même temps qu’il joue du piano. La scène aurait pour le coup mérité d’être intégrée au film car elle explique en partie le traumatisme du personnage.
Les sept est un module de 8 minutes qui revient sur le casting des 7 acteurs principaux et ce qu’ils ont apporté aux personnages. Réaliser les sept est un bonus de 5 minutes montrant comment Antoine Fuqua a décidé de réaliser le film, ses motivations et sa façon de voir l’Ouest. La prise de Rose Creek est quant à lui un making-of de 5 minutes sur la première fusillade du film et, surtout, les cascades de cette scène.
Rogue Bogue est un module de 5 minutes qui revient sur la création du personnage de Bogue, le grand méchant du film. Le bonus de 5 minutes Bandits Armés montre comment les acteurs ont appris à manier des armes comme le colt ou le pacificateur pour les besoin du film. La musique des sept (4 minutes) revient sur la musique. James Horner avait été engagé pour composer le score. Il est malheureusement décédé dans un accident d’avion durant le tournage. Ses associés ont découvert qu’il avait écrit sept morceaux avant de mourir. Il a été décidé d’utiliser ce qu’il avait écrit tandis que ses associés composeraient le reste de la musique de manière à ce qu’elle soit raccord avec celle du compositeur.
Ces bonus, tous assez courts et un peu trop promotionnels, suffisent malgré tout largement. Vous pouvez aussi regarder le film en mode vengeance, ce qui vous permettra d’accéder à des commentaires et des vidéos des coulisses spécifiques à chaque scène.
Synopsis
L’industriel Bartholomew Bogue règne en maître sur la petite ville de Rose Creek. Pour mettre fin au despotisme de l’homme d’affaires, les habitants, désespérés, engagent sept hors-la-loi, chasseurs de primes, joueurs et tueurs à gages – Sam Chisolm, Josh Farraday, Goodnight Robicheaux, Jack Horne, Billy Rocks, Vasquez et Red Harvest. Alors qu’ils se préparent pour ce qui s’annonce comme une confrontation sans pitié, ces sept mercenaires prennent conscience qu’ils se battent pour bien autre chose que l’argent…
Le film
Les remakes se suivent à Hollywood, et malheureusement surtout pour le pire. Le film original Les 7 Mercenaires de John Sturges, sorti en 1960, était déjà une adaptation américaine des 7 Samouraïs d’Akira Kurosawa, sorti en 1954. Alors, une nouvelle version était-elle vraiment nécessaire et que vaut-elle ?
Comme Antoine Fuqua (Training Day, Equalizer) veut moderniser l’histoire, exit la bande de hors la loi qui attaque un village ! Ici, le méchant est un homme d’affaire régnant sur la ville de Rose Creek, qui terrorise et tue les habitants, lesquels, désespérés, engagent sept mercenaires. Le réalisateur veut clairement coller à l’actualité, il décide donc de faire de ses sept protagonistes un melting pot de la culture américaine (un noir, un sudiste, un nordiste, un amérindien, un asiatique, un blanc et un tueur de peaux rouges). Le problème, c’est que rien ne les unit et leur recrutement est expédié de façon drastique. On n’apprend à aucun moment à les connaître, ce qui rend le dernier acte du film moins puissant. Le métrage se concentrant principalement sur le personnage de Sam Chilsom qui a un grief contre Bart Bogue (le grand méchant), les autres personnages sont mis de côté. Autre petit problème : les effets spéciaux, dont certains sont mal incrustés.
Pour le reste, on en a pour son argent : les scènes d’actions sont excellentes, bien que peu nombreuses. On retiendra surtout l’attaque de Rose Creek. A côté de ça, les blagues sont réussies, grâce à Chris Pratt et Vincent D’Onofrio. Les 2h13 du métrage passent donc rapidement et on n’a pas le temps de s’ennuyer. On a également le droit à de superbes paysages, magnifiés par les plans de Mauro Fiore. Enfin, la musique de feu James Horner, qui avait composé une partie de la musique durant le tournage avant de disparaître l’année dernière, est superbe et l’on reconnait bien sa patte personnelle.
Côté casting, on retrouve Denzel Washington, toujours aussi taciturne et excellent. Chris Pratt fait ce qu’il fait de mieux et apporte sa touche d’humour au film, tandis que Ethan Hawke, qui incarne un ancien soldat avec un stress post-traumatique, aurait clairement mérité un meilleur traitement. Le reste du casting est plutôt bon avec Vincent D’Onofrio en chasseur de peaux rouges, catholique et à côté de la plaque, mais c’est surtout la fraîcheur apportée par Haley Bennett qui illumine le film.
Les 7 Mercenaires est donc un divertissement solide, avec des scènes d’action et un humour efficaces. On regrette seulement le non-développement des personnages et des liens les unissant.