Caractéristiques
- Titre : Inferno
- Réalisateur(s) : Ron Howard
- Avec : Tom Hanks, Felicity Jones, Irrfan Khan, Omar Sy, Ben Foster et Sidse Babett Knudsen
- Distributeur : Sony Pictures Releasing France
- Genre : Thriller, Policier
- Pays : Etats-Unis
- Durée : 122 minutes
- Date de sortie : 9 novembre 2016
- Note du critique : 6/10 par 1 critique
Critique
10 ans après la sortie de Da Vinci Code et 7 ans après Anges et Démons, Robert Langdon est de retour dans une nouvelle aventure, toujours tirée des livres de Dan Brown.
Et cela commence très fort : Robert Langdon se réveille dans un hôpital à Florence, amnésique. Il a des visions apocalyptiques (qui pourraient être tirées d’un jeu vidéo) mais il n’a rien perdu de son intelligence. C’est alors qu’il est attaqué par une femme habillée en policier. Il en réchappe grâce au docteur Sienna Brooks. Commence alors une course contre la montre pour sauver le monde.
Vous l’aurez compris, Inferno démarre à toute vitesse et prend un rythme de croisière assez élevé. Comme d’habitude, Langdon va devoir résoudre des énigmes, sauf que deux éléments divergent de ses précédentes aventures. Ici, point de religion mais un sujet de préoccupation actuel et mondial : la surpopulation de la planète. Et ce n’est pas plus mal car cela évite la répétition par rapport aux autres films. Autre point positif : en raison de l’amnésie de Langdon, nous sommes aussi perdus que lui. On navigue ainsi habilement entre la course poursuite et les souvenirs du personnage, ce qui rend le film dynamique, sans temps mort.
De bonnes idées, mais un twist problématique
Mais Inferno effectue un twist à la fin de son second acte (que l’on voit venir à mille lieues) et celui-ci entraîne plusieurs désagréments. Le premier est que le duo entre Langdon et Brooks éclate (sans spoiler), du coup le film doit mettre en place une nouvelle dynamique entre deux autres personnages. Mais vu que cette relation apparaît tard dans le film, le final n’arrive pas à la hauteur émotionnelle espérée. Dans un second temps, ce twist ralentit le rythme du film, qui ne retrouvera jamais tout à fait son rythme de croisière.
A part cela, la réalisation de Ron Howard (qui a réalisé les deux premiers opus) se veut moins inspirée et en deçà de ce à quoi il nous avait habitués. Les décors naturels de Florence et Istanbul sont superbes. La partition du fidèle Hans Zimmer, dans la continuité de ce qu’il avait proposé pour les deux précédents opus, s’avère excellente. Le rythme du film, et ce malgré le twist qui, donc, essouffle un peu Inferno, reste à un niveau suffisamment élevé pour éviter que l’on sombre dans l’ennui.
Tom Hanks (qui a enfin une bonne coiffure) connaît à fond son personnage et l’interprète toujours avec autant de justesse. La performance de Felicity Jones (Sienna Brooks) s’avère mitigée, dans le ton des deux premiers actes mais caricaturale dans le dernier. Notre frenchie Omar Sy, dans un rôle à double tranchant, se révèle plutôt bon tandis qu’Irrfan Khan surjoue comme à son habitude. Inferno passe très vite, c’est bien là son point fort, puisque le film reste en deçà de ses prédécesseurs, en raison de certaines décisions scénaristiques qui plombent la dernière partie du film.