Caractéristiques
- Titre : Warcraft : le commencement
- Titre original : Warcraft
- Réalisateur(s) : Duncan Jones
- Avec : Travis Fimmel, Toby Kebbell, Ben Foster, Paula Patton
- Editeur : Universal Picures France
- Date de sortie Blu-Ray : 11 Octobre 2016
- Date de sortie originale en salles : 25 Mai 2016
- Durée : 123 minutes
- Note : 9/10 par 1 critique
Image : 5/5
On ne va pas le cacher, on attendait beaucoup de ce Warcraft : le commencement niveau image. Et nos attentes ont été totalement satisfaites : il s’agit sans aucun doute du genre de Blu-ray qui vous fera aimer votre lecteur BR, et votre super télé. Chaque gros plan vous arrachera une exclamation : “Bon sang que c’est précis !”. La colorimétrie, que l’on attendait au tournant étant donné la direction artistique du film, est tout bonnement exemplaire, avec un vrai travail sur la profondeur. Un master exceptionnel.
Son : 5/5
Warcraft : le commencement se regarde quasi obligatoirement en version originale sous-titrée, laquelle est proposée dans le fameux format Dolby ATMOS. Dans cette condition, le film gagne clairement en relief, avec un gros travail sur l’équilibre du mixage, et surtout sur la localisation du son. C’est sidérant. La version française, elle, ne propose qu’un format Dolby Digital 5.1, mais de très haut niveau. Alors certes, on n’atteint pas les cimes de la VOSTFR, et les séquences de batailles paraissent d’un coup un peu moins épiques, mais pour celles et ceux qui veulent absolument du français, ce BR fait le job très largement.
Bonus : 4/5
Un peu plus de 120 minutes de bonus sont au menu de ce Blu-ray de Warcraft : le commencement.
- Scènes coupées / Version Longue
- Bêtisier
- World of Warcraft sur pellicule
- La communauté de Warcraft
- Warcraft : le lien de fraternité, le motion comic
- Warcraft : l’expérience Madame Tussauds
- ILM : Derrière la magie Warcraft
- La bande annonce de Warcraft (2013)
Les scènes coupées n’apportent pas grand chose au final, même pour le liant du scénario, déjà au niveau. Le bêtisier est, comme souvent, une sucrerie agréable, par contre on est un peu déçus par World of Warcraft sur pellicule, qui rassemble en fait 6 featurettes très légères dans la tonalité. La communauté de Warcraft aurait mérité de s’étirer sur plus de temps, tout comme Warcraft : l’expérience Madame Tussaud’s et ILM : Derrière la magie Warcraft, qui font un peu “balancés”. La véritable réussite de ces bonus vient surtout de Warcraft : le lien de fraternité, un comics en 5 chapitres qui prend place 20 ans avant les événements du film. Au final, ces suppléments remplissent leur rôle, mais ne vont pas au-delà.
Synopsis
Le pacifique royaume d’Azeroth est au bord de la guerre alors que sa civilisation doit faire face à une redoutable race d’envahisseurs: des guerriers Orcs fuyant leur monde moribond pour en coloniser un autre. Alors qu’un portail s’ouvre pour connecter les deux mondes, une armée fait face à la destruction et l’autre à l’extinction. De côtés opposés, deux héros vont s’affronter et décider du sort de leur famille, de leur peuple et de leur patrie.
Le film
Étrangement vilipendé lors de sa sortie en salles, Warcraft : le commencement confirme en vidéo tout le bien que l’on a pensé de lui au cinéma. Grand spectacle ultra respectueux de la matière première qu’il adapte, le film est un modèle de ce qu’il faut faire pour contenter les fans. Tout d’abord, l’univers ne pourra que parler aux joueurs de la licence, avec ses portails, son bestiaire, sa magie (le coup de la Métamorphose nous a rappelé tellement de souvenirs du soft), et même sa direction artistique.
Warcraft : le commencement peut évidemment s’aborder sans que l’on ne connaisse les jeux de Blizzard sur lequel le film s’appuie. D’ailleurs, on parie que bien des spectateurs seront tentés de découvrir la licence après avoir vécu tant d’aventures étalées sur un peu plus de deux heures. Mais, tout de même, écrivons que pas mal d’éléments restent plus croustillants quand on a une certaine expérience de l’univers Warcraft. L’exemple le plus typique est sans aucun doute la direction artistique, qui, dans les couleurs, rappelle énormément l’Avatar de James Cameron. Et pour cause, ce dernier est un joueur déclaré de World of Warcraft, et un gros amateur de la licence. Bref, on retrouve beaucoup de ce rendu coloré, parfois “fluo” (n’exagérons rien), cette patte artistique osée mais qui fonctionne à merveille de par sa diversité, et sa complexité.
Pour ce qui est des thèmes, Warcraft : le commencement ne tente jamais d’en faire trop. On est clairement dans un film d’introduction (le sous-titre n’est pas présent juste pour faire joli), et qui se doit d’installer des problématiques fonctionnelles. C’est plutôt le cas, surtout grâce au camps Orcs, classe comme jamais on a pu le voir sur grand écran. Ces guerriers pleins d’honneur suivent un sorcier fou furieux, mais les agissements de ce dernier pèsent sur les troupes au point de provoquer une véritable remise en question. De l’autre côté, les humains sont un peu plus fades, même si leur bonté est aussi contrebalancée par la fourberie de certains (on n’en dira pas plus). En résulte une histoire de guerre qui ne tombe jamais dans un manichéisme de bas étage, pourtant très usité dans les univers heroic-fantasy au cinéma.
Si l’on ajoute à ces bonnes sensations d’autres réussites, comme le casting surprenant, la bande originale de grande qualité et, bien entendu, le spectacle impressionnant, on aura compris que Warcraft : le commencement vaut bien plus que ce qui en a été dit. On est encore sous le charme de cette ouverture impressionnante, du point culminant très bien géré par un Duncan Jones décidément plus que prometteur ; et de ce choix d’aborder l’univers Warcraft globalement, et non en ne s’attachant qu’à un détail au sein d’un grand tout plus que foisonnant. Il fallait un courage sans bornes (les joueurs de la licence le savent mieux que quiconque), et l’entreprise est une réussite. On félicite un tel exploit en espérant que la suite débarque au plus vite.