Caractéristiques
- Titre : Blood Father
- Réalisateur(s) : Jean-François Richet
- Avec : Mel Gibson, Erin Moriarty, Diego Luna, Michael Parks, William H. Macy...
- Editeur : M6 Vidéo
- Date de sortie Blu-Ray : 18 Janvier 2017
- Date de sortie originale en salles : 31 Août 2016
- Durée : 88 minutes
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- Note : 6/10 par 1 critique
Image : 4,5/5
Tourné en numérique, le film a un master de haute volée. La définition est parfaite, aucune baisse de définition durant le film, ni de saccade. Les couleurs sont chatoyantes, la profondeur de champ excellente et les contrastes superbes. Le ratio 2.40:1 donne de l’ampleur aux paysages. Le débit moyen image est impressionnant: 36.8 MBPS.
Son : 4/5
Les pistes françaises et anglaises sont en DTS-HD Master Audio 5.1 et c’est un vrai délice. Le plus petit bruit d’ambiance passe par les enceintes latérales ou les enceintes arrières. Et que dire du mixage son pendant les fusillades ou courses-poursuites, les sons arrivent de toutes les enceintes, c’est puissant ! De plus, les basses sont extrêmement bien utilisées. Seul petit regret, les dialogues sont un petit peu bas sur la piste VO. Pareil pour le débit moyen son : 1,9 MBPS. Le disque comprend aussi deux pistes en DTS-HD Master Audio 2.0. de bonne facture. La piste VO a le même problème avec les dialogues, mais l’ensemble reste très correct, avec un bon mixage. Le débit moyen son pour ces deux pistes est moyen : 1MBPS. Enfin, le disque comprend une piste audio-description.
Bonus : 1/5
- Interviews
- Film-annonce
En bonus, deux interviews entremêlées au sein de la même vidéo : l’une faite au festival de Cannes avec Jean-François Richet et Mel Gibson, l’autre de Jean-François Richet entrecoupée par des extraits du film. Un bonus de 9 minutes intéressant, mais bien trop court. On aurait aimé un making-of ou que l’interview dure plus longtemps car Mel Gibson et Jean-François Richet ont un discours intéressant.
Synopsis
John Link n’a rien d’un tendre : ex-motard, ex-alcoolique, ex-taulard, il a pourtant laissé tomber ses mauvaises habitudes et vit reclus dans sa caravane, loin de toute tentation. C’est l’appel inattendu de sa fille Lydia, 17 ans, qui va lui faire revoir ses plans de se tenir tranquille… Celle-ci débarque chez lui après des années d’absence, poursuivie par des narcotrafiquants suite à un braquage qui a mal tourné. Lorsque les membres du cartel viennent frapper à la porte de John, ils sont loin de se douter à qui ils ont affaire…
Le film
Après le diptyque sur Mesrine et Un moment d’égarement, Jean-François Richet revient avec un nouveau film avec en tête d’affiche Mel Gibson et scénarisé par Peter Craig (The Town) d’après son roman.
Blood Father raconte l’histoire de John Link, un ancien motard, ex-alcoolique et ex-taulard. Alors qu’il essaye de vivre une vie tranquille de tatoueur dans sa caravane, sa fille, disparue, refait surface et lui demande son aide car elle est poursuivie par un cartel qui veut la tuer.
Un pitch assez simple, mais dont les thèmes, la rédemption (que ce soit celle de l’un ou de l’autre des deux personnages) et la relation père-fille, sont bien développés. John Link veut tout faire pour ne plus aller en prison, mais en parallèle, il va devoir aider sa fille, Lydia, disparue depuis 5 ans, et qui s’est entichée du neveu d’un des maîtres d’un cartel mexicain. Elle aussi veut s’en sortir. Du coup, les retrouvailles père-fille et leur relation vont ils permettent ces rédemptions ?
Le réalisateur gère très bien la relation des deux personnages, alternant le point de vue de John et celui de Lydia selon les situations et il gère aussi très bien la progression des personnages, qui s’inscrit comme un cercle de rédemption. Il est aidé par un scénario aux dialogues inspirés qui permet aux acteurs de se renvoyer la balle avec quelques punchlines sorties aux bon moments. D’ailleurs, certaines situations ou dialogues sont des références directes aux grande heures d’acteur de Mel Gibson (L’Arme Fatale, Mad Max). On sent aussi que la poursuite en moto, arrivant un peu comme un cheveu sur la soupe, a fait partie d’un re-shoot pour donner un peu plus de rythme au film.
En ce qui concerne les acteurs, Mel Gibson signe son grand retour en tant qu’acteur (il l’a aussi confirmé en tant que réalisateur, un peu plus tard dans l’année, pour Tu ne Tueras Point). On le retrouve en grande forme, donnant de la consistance et une présence à son personnage comme on en avait pas vu depuis bien longtemps dans sa filmographie. Erin Moriarty, qui incarne Lydia, s’en sort elle aussi très bien en renvoyant la balle à Gibson. Leur alchimie permet de croire à cette histoire père-fille. Les autres acteurs, n’ayant pas beaucoup de temps à l’écran, se contentent de faire efficacement leur travail. Diego Luna (Rogue One: A Star Wars Story) est convaincant en « méchant ». William H Macy est égal à lui même.
La réalisation de Jean-François Richet se veut plutôt inspirée. Avec les décors naturels du Sud des Etats-Unis, son travail sur l’ambiance sableuse et teintée de jaune orangé un peu glauque convient parfaitement au film. De même, son travail sur les plans caméra à l’épaule laisse suffisamment d’espace aux comédiens, pour un résultat particulièrement vivant. Alors qu’il aurait pu faire dans le démonstratif, il préfère rester centré sur ses personnages, comme lors de la scène de l’attaque de la caravane, qui démontre que l’on n’a pas besoin de montrer certaines actions pour qu’une scène soit impressionnante. Ces partis pris s’avèrent payants. Enfin, il gère parfaitement le rythme de son film, d’une petite durée de 1h28, ce qui permet de na pas s’ennuyer une seule seconde.
Blood Father est donc un petit film efficace et rythmé, qui remplit parfaitement son objectif, mené par deux acteurs en grande forme.