Caractéristiques
- Titre : Deepwater
- Titre original : Deepwater Horizon
- Réalisateur(s) : Peter Berg
- Avec : Mark Wahlberg, Kurt Russiell, Dylan O'Brien, Kate Hudson, John Malkovich, Gina Rodriguez.....
- Editeur : M6 Vidéo
- Date de sortie Blu-Ray : 15 février 2017
- Date de sortie originale en salles : 12 Octobre 2016
- Durée : 109 minutes
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- Note : 9/10 par 1 critique
Image : 4,5/5
Très beau master que nous avons là. Le film a été tourné en numérique (Arri Alexa XT). La définition est au top. Les noirs et les contrastes sont excellents (comme la moitié du film se passe la nuit, le rendu est très bon). La profondeur de champ est moyenne, certaines images paraissent trop plates. Le format 2.40:1 permet d’être au plus proche des acteurs, mais aussi d’avoir de superbes plans d’ensemble. Pas de saccade constatée. Le débit moyen image est correct : 27,6 MBPS.
Son : 5/5
Les pistes anglaises et françaises ont le droit chacune à 2 pistes en DTS-HD Master Audio 7.1 et en DTS-HD Master Audio 5.1. La première en DTS-HD Master Audio 7.1 est puissante, précise et bien répartie. Les effets sonores et la musique passent par les enceintes latérales et arrières. Le caisson de basse est extrêmement bien utilisé, il fera vibrer votre maison. Seul bémol : sur la piste VO, les dialogues sont légèrement bas. Le débit moyen son des deux pistes en DTS-HD Master Audio 7.1 est correct : 2,4 MBPS.
Les pistes en DTS-HD Master Audio 5.1 ne sont pas en reste, et sont globalement précises et bien réparties, quoique bien moins puissantes que leurs consœurs 7.1. Pas de problème sur les dialogues sur ces pistes. Le débit moyen est correct là encore correct : 2,0 MBPS.
Bonus : 4/5
- « La plateforme infernale » (26’10 »)
- « Les secrets de Deepwater » (16’30 »)
- « L’aventure Deepwater » interviews:
– Mark Wahlberg (10’06 »)
– Kate Hudson (10’23 »)
– Kurt Russel (11’30 »)
– Gina Rodriguez (8’51 »)
– Dylan O’Brien (8’10 ») - « Le capitaine de la plate-forme : Peter Berg » : interview avec le réalisateur (17’28 »)
- « Après la tragédie » : documentaire sur les métiers à risques aux États-Unis (15’17 »)
On commence les bonus par L’aventure Deepwater, un module de longues interviews des acteurs qui reviennent sur l’histoire, leurs personnages et la façon d’aborder la tragédie. Ils donnent des informations intéressantes, et certains ont même pu rencontrer les vrais personnes qu’ils incarnent. Un très bon bonus d’une durée total de 48 minutes. Le capitaine de la plate-forme : Peter Berg est l’interview du réalisateur, qui revient sur sa façon de fonctionner. Une interview sincère, dans laquelle le réalisateur se lâche et ne mâche pas ses mots. Là aussi, un très bon bonus d’une durée de 17 minutes. La plateforme infernale, un making-of d’une durée de 26 minutes, revient sur la construction de la plateforme et son utilisation pour le tournage. Une vraie prouesse technique pour atteindre le réalisme souhaité, et un bonus très intéressant. Les secrets de Deepwater
Synopsis
D’après l’incroyable histoire vraie de la plus grande catastrophe pétrolière de l’histoire. La plateforme Deepwater Horizon tourne non-stop pour tirer profit des 800 millions de litres de pétrole présents dans les profondeurs du golfe du Mexique. Mike Williams, électricien sur la plateforme et père de famille, connaît les risques de son métier mais fait confiance au professionnalisme de son patron Jimmy Harrell. En revanche, tous se méfient de la société locataire de la plateforme dirigée par Donald Vidrine, qui ne pense qu’à son bénéfice. Lorsque cette société décide contre l’avis des techniciens de la déplacer trop rapidement, ils sont loin de se douter que les 5 millions de barils sous leurs pieds sont prêts à exploser… Le seul courage de Mike et ses collègues suffira-t-il à limiter les dégâts et sauver ce qui peut encore l’être ?
Le film
Après le très moyen Battleship et le plutôt correct Du Sang et des Larmes, Peter Berg revient à la réalisation avec Deepwater. Comme son dernier film (et son prochain, Traque à Boston), celui-ci est aussi tiré d’une histoire vraie. Deepwater raconte l’histoire derrière la grande marée noire de 2010 aux USA.
La plateforme pétrolière Deepwater Horizon se trouve dans le golf du Mexique. Mike Williams, électricien, arrive avec son patron, Jimmy Harrell. Donald Vidrine, représentant de la BP, qui loue la plateforme, fait pression pour que le forage commence en dépit de l’oubli de certaines mesures de sécurité. On connait la suite : une grosse explosion et la marée noire. Mais le film se concentre davantage sur les personnes qui travaillent sur la plateforme, et sur le drame humain.
Le scénario se décompose en deux grosses parties : la présentation des personnages et de la station, puis l’explosion et ses conséquences. La première partie permet de mettre en place les pièces du puzzle. On découvre les personnages et leur environnement respectif, avant d’arriver à la station, où les enjeux commencent à se dessiner. La tension monte graduellement jusqu’à l’explosion, et le tout est très bien maîtrisé. Puis vient l’explosion et son déluge de flammes, la tentative d’échapper à cet enfer… On rentre très bien dans l’histoire, mais on regrettera néanmoins une chose : que le procès qui s’en est suivi n’ait pas été intégré à l’intrigue, que ce soit lors d’une dernière partie, ou même par le biais de séquences réparties au début et à la fin du film. Cela aurait été plus pertinent et aurait eu plus d’impact. Il n’en demeure pas moins que durant 1h49 nous sommes pris par ce drame humain.
La réalisation de Peter Berg s’avère bonne, et le réalisateur tourne presque entièrement caméra à l’épaule, pour être au plus près des acteurs sans trop bouger durant les scènes d’action pour qu’elles restent lisibles. Il essaye d’être le plus réaliste possible, et ça marche. Il gère aussi très bien les différents personnages. La reconstitution de la plateforme est impressionnante, et le fait d’utiliser beaucoup d’effets spéciaux réalisés en plateau et moins de numérique est payant. On notera aussi la partition musicale bien inspirée de Steve Jablonsky, qui reste minimaliste et appuie bien les moments-clés.
La performance de Mark Wahlberg, qui signe sa seconde collaboration avec le réalisateur, s’avère correcte. Il est certes un peu trop mono-expressif, mais sa prestation n’est pas mauvaise. Kurt Russell est, comme à son habitude, excellent. Quant à Dylan O’Brien (Teen Wolf, Le Labyrinthe), il trouve ici son meilleur rôle, tandis que John Malkovich reste toujours égal à lui même. Mais la petite surprise vient de la prestation de Gina Rodriguez (Jane the Virgin), excellente dans le rôle d’Andréa. Elle gère parfaitement les émotions de son personnage, entre courage et peur, rendant son rôle tout à fait crédible.
Deepwater est donc un film solide, qui fait monter la tension à la perfection et nous immerge dans un véritable drame humain. On regrettera cependant que le procès qui s’en est suivi ne soit pas abordé.