[Test – Playstation 4] Yonder The Cloud Catcher Chronicles : l’exploration tranquille

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • Playstation 4
      Existe aussi sur :
    • Ordinateur/PC
  • Développeur : Prideful Sloth
  • Editeur : Prideful Sloth
  • Date de sortie : 18 juillet 2017
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 7/10

Introduction

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Image issue du Playstation Share.

L’exploration et le jeu vidéo ont toujours fait bon ménage. Dès que la technique a pu le permettre, les petits génie du développement ont ajouté cette ficelle au genre de l’aventure, histoire de pousser le joueur à farfouiller l’univers imaginé avec passion, dans les moindres détails, afin d’y trouver secrets et easter eggs plus ou moins utiles. Et cela fonctionne, on ne compte plus les exemples de gamers qui passent des dizaines d’heures à trainer dans tous les recoins de leurs softs préférés. Un constat indiscutable, sur lequel s’appuie Prideful Sloth, éditeur et développeur de Yonder : The Cloud Catcher Chronicles. Un titre entièrement tourné vers le concept de l’exploration, et de la débrouillardise.

Scénario : 2/5

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Image issue du Playstation Share.

Le scénario de Yonder : The Cloud Catcher Chronicles manque un peu d’envergure pour véritablement atteindre l’esprit du joueur. On incarne un personnage, dont le sexe et l’apparence se décide en tout début de partie. Ensuite, l’histoire nous propulse sur un bateau, lequel figure en bien mauvaise posture. Faisant face à une sacrée tempête, l’embarcation échoue dans son combat, et notre personnage, comme les autres, se retrouvent à la mer. On se réveille sur le littoral de Géméa, et cela tombe bien car il s’agit de l’île que vous désiriez découvrir. En effet, vous voilà revenu sur la terre ferme pour vous confronter à un mal qui a provoqué bien des soucis pour votre famille : la brume magique, qui empêche les autochtones d’évoluer librement sur le territoire.

Un naufrage, une île. On pensera évidemment à Zelda : Link’s Awakening, l’un des meilleurs épisodes de la saga de Nintendo. Mais la comparaison s’arrête à cette impression basée sur le pitch. Yonder : The Cloud Catcher Chronicles prend ensuite une tournure beaucoup plus amicale, sans rapport à l’adversité autre que celui d’évaporer les bien embêtants nuages. En terme de narration, le jeu se trouve une place entre le monde ouvert et le bac à sable. Pas vraiment construit sur le modèle de Zelda : Breath Of The Wild, ni des Minecraft-like, le scénario se découvre par le biais de l’avancement, mais aussi de quelques missions. Cependant, il faut bien signifier que le récit devient de moins en moins important dans le rapport du joueur au soft, et à son évolution. C’est bien dommage, car on ne peut nier que l’ambiance, volontairement et positivement naïve, aurait pu nous séduire bien plus.

Gameplay : 4/5

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Image issue du Playstation Share.

Yonder : The Coul Catcher Chronicles utilise des mécaniques qui ont fait leurs preuves autre part, et réussit à les faire tenir dans un ensemble cohérent. Continuellement, vous vous ferez la remarque : vous connaissez tel élément, vous avez déjà utilisé ceci, etc. Ce n’est pas spécialement une tare, bien des hits se développent avec les mêmes intentions de pousser à bout des idées d’autres jeux. Au sein d’une carte étonnamment vaste, vous serez vite submergés de quêtes annexes, qui vous demanderont de crafter (récupérer des matières premières et construire des objets à partir de ces récoltes), de développer une ou des fermes, de pêcher ou encore de profiter d’un commerce fluctuent selon les marchands. Non, pas de combats : vous ne rencontrerez aucun ennemi, ni aucun antagoniste tout au long de cette aventure. De même, vous ne tomberez jamais nez à nez avec le redouté écran de Game Over.

Yonder : The Cloud Catcher Chronicles, c’est une balade tranquille, au sein d’un environnement qu’il vous faudra découvrir, lentement et patiemment. Dès lors, si vous êtes du genre à ne jurer que par les headshots, ou les combos, vous en serez pour vos frais. Au contraire, si vous avez besoin d’un soft relaxant, agréablement inoffensif, une véritable respiration entre deux FPS survitaminés, alors vous avez toqué à la bonne porte. L’exploration est presque toujours récompensée, il faut donc ne pas hésiter à laisser s’exprimer le Vasco de Gama qui sommeille en vous. Lors de ces pérégrinations hasardeuse, vous pourrez notamment récupérer des fées, qui vous permettront de venir à bout des différents nuages, et ce afin d’accéder à de nouvelles zones. Le cheminement se fait sur un rythme loin d’être trépident, et c’est maîtrisé : il est fort à parier que vous ne découvrirez pas un nouveau lieu sans connaître parfaitement celui qui le précède.

Pas de grandes idées novatrices donc, mis à part l’intention du jeu. Yonder : The Cloud Catcher va au bout de son idée, et accouche d’une sensation sereine, pacifique, reposante pour les nerfs. On regrettera, par contre, une ergonomie des menus pas toujours bonne. Il va falloir apprendre à les utiliser, et ce n’est jamais bon signe. On s’y fait à la longue, mais l’inventaire aurait mérité plus d’attentions. Aussi, la carte manque un chouïa de clarté, et le personnage se mouve un peu trop lentement à notre goût. Des points jamais handicapants, mais que l’on se doit de signaler.

Technique et ambiance sonore : 4/5

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Image issue du Playstation Share.

Techniquement, Yonder : The Cloud Catcher Chronicles n’est pas hyper solide, mais il assure le confort que l’on demande à tout bon jeu. On remarque un certain clipping, parfois grossier, et même de petites chutes de framerate à l’approche des brouillards. Heureusement, la direction artistique se charge de faire oublier ces légers soucis. Le fond zen du jeu est associé à un visuel mignon tout plein. Les couleurs pétillent (même si deux ou trois textures font un peu cheapos), et le style global cultive la naïveté de l’histoire. Il se dégage une certaine poésie, et le cycle du jour et de la nuit fonctionne bien. Quant à la bande son, elle fait la part belle aux effets, construisant une atmosphère poétique en diable, surtout si vous jouez au casque. Les quelques musiques font dans le féérique, accompagnent idéalement l’impression de merveilleuse découverte.

durée de vie : 3/5

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Image issue du Playstation Share.

Il vous faudra 7 à 8 heures afin de venir à bout de la quête principal. Mais résumer Yonder : The Cloud Catcher Chronicles à son fil rouge serait une grave erreur. Les quêtes annexes sont très nombreuses, malheureusement répétitives à la longue, et les amateurs de craft plus ou moins utiles seront captivés pour une bonne grosse quinzaine d’heures. C’est loin d’être impressionnant, et une fois le soft bouclé il existe peu de chances d’y revenir, mais tout de même satisfaisant.

Note finale : 13/20

Yonder : The Cloud Catcher Chronicles possède en lui un ADN relaxant. Tout est fait pour calmer le joueur un peu trop énervé, sortant d’une dure journée de travail ou d’une partie classée aboutie sur un échec. Pour son tout premier titre, Prideful Sloth joue la carte de la prudence, avec des mécaniques qui ont su faire leurs preuves dans d’autres jeux, lesquelles sont réunies pour servir un univers paisible, sans adversité, uniquement tourné vers l’exploration. On pourra regretter que le scénario n’ait pas fait l’objet de plus d’attention, ni même la narration. Aussi, on espère que le studio continuera dans cette voie, mais en multipliant le contenu. En l’état, on fait face à un jeu qui atteint son objectif, loin d’être parfait mais marqué par une personnalité douce et séduisante.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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