Caractéristiques
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- Xbox One
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- Playstation 4
- Ordinateur/PC
- Développeur : Io Interactive
- Editeur : Warner Bros Interactive Entertainment
- Date de sortie : 13 novembre 2018
Io Interactive tient (encore) le bon bout
Vous aussi, ça vous froisse d’entendre, ou de lire, des phrases comme : « depuis que Metal Gear et Splinter Cell ne sortent plus, le jeu d’infiltration est mort » ? C’est que vous êtes certainement du genre à aimer les bonnes choses comme, par exemple, la licence Hitman. Débutée en 2000 sur PC, cette série a de suite trouvée son public, grâce notamment à une ambiance différente des autres softs du genre, et le gros effort porté sur les différentes manières de remplir un contrat. Revenu sur le devant de la scène en 2016, dans un format épisodique étonnamment bien pensé, l’Agent 47 s’est refait une forme, et il est bien décidé à la confirmer.
Précisons ici que Hitman 2 repasse à un format « normal », il n’est plus question d’épisodes. Io Interactive et Warner Bros. Interactive Entertainment ont pu laisser votre humble serviteur seul face à la bête, pendant quasiment deux heures, aussi bien en solo qu’en multi, mode dont on vous parlera dans ce même article. Replaçons un chouïa le contexte de ce nouvel opus. On retrouve l’Agent 47 en Colombie, plus précisément dans la petite ville de Santa Fortuna. Le lieu n’est évidemment pas anodin : c’est ici que les membres les plus influents du cartel Delgado vivent, et règnent sur la population. On ne vous en dira pas plus concernant l’histoire pour le moment, sachez simplement que l’occasion était trop belle : tuer ces odieux personnages de la manière la plus discrète, ou inventive, qui soit.
Des possibilités toujours aussi jouissives
Depuis Hitman : Absolution, on a l’habitude de pouvoir exploiter des environnements assez larges, bourrés de possibilités. Hitman 2 confirme la règle, et même si l’on s’en doutait cela reste très impressionnant. Il va falloir explorer toute cette étendue, bien vaste, afin d’en comprendre le fonctionnement, de déceler quelques failles dans les emplois du temps. Car, ici, hors de question de foncer dans le tas. Bien entendu, vous pourrez nous faire mentir, opter pour une difficulté minimum et balancer des bastos n’importe comment en priant pour que ça passe. Seulement, personne n’aura cette idée. Pourquoi ? Parce que Io Interactive sait parfaitement comment rendre le casse-tête gratifiant. Qu’il est bon de liquider un trafiquant de narcotiques, afin de droguer sa marchandise. Que c’est bonnard de se faire passer pour une sorte de sorcier, et d’empoisonner sa mixture. Et cette énorme statue, ne pourrait-elle pas s’écrouler sur les vilains, si l’on touche à deux ou trois boulons ?
Hitman 2 ne se contente pas de s’appuyer sur tout ce qui a fonctionné dans le précédent opus, il perfectionne ses qualités. Le niveau avait beau être imposant, l’interactivité ne faiblit pas. Il y a toujours une discussion à capter, un personnage secondaire qui offre un réel intérêt. Afin de bien tout organiser, Io Interactive a particulièrement soigné ses menus. C’est un régal que de s’y rendre, et de profiter d’informations réellement importantes. Aussi, l’intelligence artificielle nous a semblé particulièrement redoutables sur ce segment. Attention à bien cacher les corps, et à agir uniquement en situation de maitrise. Car, si vous êtes soupçonnés, il ne suffira pas de changer de costume pour vous fonder dans la masse. La seule interrogation que l’on peut se poser concernera le renouvellement des missions, mais la réponse ne pourra être formulée avant le test complet.
Il faudra compter avec le mode Ghost
Cette prise en mains fut aussi l’occasion de se frotter au Ghost de Hitman 2. Il s’agit d’un mode multijoueurs, en un contre un, dans lequel votre objectif est d’éliminer cinq cibles avant votre adversaire. Celui-ci joue dans un univers parallèle, dont le contenu est identique à votre map, ce qui empêche toute envie de loger une balle dans le crâne luisant du compétiteur. La map nous plongeait en plein Miami, autour d’un circuit de course. Tout le sel se trouve dans le besoin de rester le plus furtif possible. En effet, si votre assassinat est remarqué, vous n’empochez aucun point. Et si le coup fonctionne, alors votre ennemi a vingt secondes pour réussir le sien, sinon la cible change. Aussi, tuer un innocent vous pénalisera d’un point, alors gare aux craquages. Le résultat nous a convaincu, principalement parce que le rythme est très soutenu. Pas le temps de rêvasser, car la cible a un parcours précis, et proposera toujours un ou plusieurs moments de faiblesse. N’hésitez surtout pas à fouiller les coffres, disséminés un peu partout, ils réservent souvent de très bonnes surprises. Voilà, en tout cas, un mode qui devra retenir toute notre attention, lors du test.
Enfin, il faut aussi noter que des quelques instants sur Hitman 2 nous ont présenté un soft très charmant, visuellement. Cela fourmille de détails, la direction artistique se révèle d’une efficacité redoutable, et l’on s’est pris à se balader uniquement pour profiter d’une ambiance très travaillée. On reste tout de même assez prudent concernant la fluidité, le framerate ayant eu tendance à baisser, notamment quand nous avons lancé une offensive armée. Rien d’alarmant cependant, c’est de l’ordre du détail pour technophile. Aussi, le doublage s’avère particulièrement soigné, ainsi que le mixage, que l’on a savouré au casque. L’Agent 47 aura donc droit à une itération qui, si elle confirme ce bon aperçu, devrait figurer parmi les meilleurs épisodes de la licence.