Un salon immanquable pour la VR et l’AR
Si l’on vous dit Mayenne, vous répondrez sûrement Laval, chef lieu de la région Pays de la Loire. Sûrement pas l’une des destinations les plus prisées de France, et pourtant l’endroit offre un cadre de vie assez incroyable. Entre la beauté des paysages (et du patrimoine), l’atmosphère paisible, et le fait que ce territoire connaît une croissance incroyable (si vous recherchez un emploi, sachez que la région présente l’un des taux de chômage les plus bas de France), on a de quoi tomber amoureux. En plus de ces bienfaits, Laval peut compter sur une spécificité qui, si vous lisez assidûment Culturellement Vôtre, n’a pu que nous attirer : c’est ici que se tient l’un des rendez-vous incontournable de la réalité virtuelle. Laval Virtual est son nom.
Hors de question de vous le cacher : nous ne connaissions pas Laval Virtual. Et, pourtant, nous sommes au courant de beaucoup d’éléments dans le domaine de la réalité virtuelle. Nous testons des jeux, nous possédons un PlayStation VR, et l’on va découvre des expériences parfois assez folles. Mais, il est vrai, nous ne laissons aucune place aux utilisations plus professionnels de cette technologie. Et, même si cet événement important a su comprendre qu’il fallait ouvrir ses portes au grand public (le week end lui est réservé), cet angle fondamental en est l’ADN. Tout nous le dit : la documentation officielle (plan, etc) est en anglais, les différentes conférences aussi, et une belle place laissée à l’innovation, plutôt qu’à ce qui fonctionne déjà.
Un salon qui sait s’adapter à différents publics
Ce qui a attiré notre regard vers le Laval Virtual 2019, c’est clairement sa renommée professionnelle, que nous avons découvert en farfouillant. Il s’agit d’un rendez-vous pour une multitude de start-up, mais pas que : des artistes, ainsi que des chercheurs déclarent leur flamme pour cet événement. Même Microsoft en a fait l’une de ses dates privilégiées, même si sa technologie HoloLens (dont la V2 a eu du mal à nous convaincre, on y reviendra peut-être dans un autre article) n’est pas ce qui nous a le plus impressionné sur le salon. Au-delà de cette impression, c’est surtout la confiance du géant américain qui met la puce à l’oreille : et si nous étions entrain de louper quelque chose ? Le constat est limpide : oui, l’endroit est à visiter. Que vous soyez professionnels, utilisateur, ou simple curieux de la direction que prend cette industrie. signalons qu’Epic Games, gros acteur du jeu vidéo, était aussi en position plus que confortable.
Précisons que le Laval Virtual 2019 a eu lieu du 20 au 24 mars, et que seuls les deux derniers jours furent ouverts au grand public. Une dichotomie assez intéressante, et suivie d’effets. Fait impressionnant, la nuit du 22 au 23 fut réservée à la transformation partielle de l’événement : la plupart des exposants professionnels, spécialisés dans le tertiaire, ont fait place à d’autres, beaucoup plus axés sur le divertissement. Le vendredi, on pouvait farfouiller dans la mécanique d’une voiture avec précision. Le samedi, c’était un escape game d’une inventivité folle. Certaines expériences ont fait le pont, présentant des expériences qui nous ont carrément remué. et l’on pèse nos mots. Visiter le Mont-Saint-Michel, grâce à des lunettes de réalité augmentée, fut un bon moment, même si l’on peut plus parler de survol informatif, agrémenté d’informations à dénicher.
Des innovations qui nous ont remué
Plus dingo : Cyberith présentait sa solution pour se déplacer avec un casque de réalité virtuelle. Si la solution n’est pas encore adaptée pour toutes les bourses, ni pour tous les intérieurs, le Virtualizer Elite 2 a su créer un sacré intérêt, qui se vérifiait dans la file d’attente se formant pour l’essayer. On enfilait un harnais, des chaussons glissants, avant de monter sur la plateforme. Et nous voilà lancé dans un jeu à ambiance horrifiante, en marchant mais… sur place, comme une sorte de moonwalk infini. Après quelques minutes d’adaptation, histoire de digérer des mouvements tout de même non-naturels, on s’y est fait et, au final, ce fut une expérience mémorable. Peut-être que, dans quelques années, ce genre d’extension s’adaptera à nos appartements, et prendra d’assaut le marché. Du moins, on l’espère.
Autre spécificité du Laval Virtual 2019 : la participation du Japon, et de la Chine. Sur les 320 exposants, une très grande majorité était étrangère, ce qui s’avère un double signe : ces technologies s’accompagnent d’un véritable essor à l’international, et celui-ci est attentif à l’événement ici abordé. On retiendra, au passage, une ambiance que l’on rapprochera des prémices de l’industrie vidéoludique. On a pu certes rencontrer des gens passionnés, mais pas ignorants des règles du business : certes il s’agit d’un milieu très geek, mais on sent bien que les entourloupes ne sont plus possibles. La passion s’accompagne d’une véritable conscience professionnelle, et même au-delà : d’une volonté d’inscrire toute cette technologie dans un projet de société. La Mayenne présentait, d’ailleurs, certaines activités liés au tourisme, comme une descente du fleuve qui donne son nom au département. Aussi, on a pu visiter quelques appartements et maisons libres.
De la technologie, mais de l’art aussi
Le Laval Virtual 2019, ce fut aussi quelques expérimentations artistiques. Là, c’est à tout un chacun de se faire une idée bien évidemment, mais l’on ne peut que saluer cette volonté d’associer technologie et sentiments. L’événement va encore plus loin, et organise carrément le festival Recto-VRso (joli jeu de mot), lequel prend possession non seulement de l’évènement, mais aussi de la ville. Ainsi, 48 œuvres étaient à découvrir, en plein Laval. Et, bien entendu, les lieux s’avéraient signalés : on ne pouvait les manquer. Alors oui, on s’éloignait clairement d’une utilisation récréative, et tout ne s’est pas révélé pertinent. Mais on ne peut que souligner l’audace de ces recherches qui, à n’en pas douter, font avancer l’industrie.
Pour terminer, Laval Virtual 2019 c’est aussi des chiffres, et des récompenses (pour les découvir, suivez ce lien). Voilà quelques repères intéressants, et vous les révéler est irrésistible :
- 9000 mètres carrés de surface d’exposition
- 320 exposants
- 200 conférenciers
- 86 artistes
- 63 œuvres d’art numérique
- 50 nationalités
- 20 000 visiteurs sur 5 jours