Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Xbox One
- PC
- Développeur : Milestone
- Editeur : Milestone
- Date de sortie : 27 août 2019
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 7/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Une édition 2019 plus forte en contenu
Certains acteurs de l’industrie vidéoludique, comme Remedy, semblent prendre un malin plaisir à se faire attendre. D’autres enchainent les titres de manière impressionnante. Clairement, Milestone est de ceux-ci. Ce studio italien est spécialisé dans le jeu de course, et plus particulièrement de moto. Et, en ce moment, on peut écrire que l’entité tient une forme qu’elle n’avait pas connu jusqu’ici, aussi bien en terme qualitatif que de durée de cette bonne passe. Après un RIDE 3 bien sympathique, et un MotoGP 19 qui ne l’est pas moins, voilà que débarque MXGP 2019. Celui-ci fait suite à un MXGP Pro qui, déjà, marquait de véritables progrès, notamment au niveau des sensations de conduite. Alors, qu’en est-il avec ce nouvel opus ?
Commençons par ce qui ne change pas. Tout comme l’itération Pro, MXGP 2019 propose un mode Carrière. On s’attendait à quelques nouveautés et, malheureusement, on en est pour nos frais. Après avoir opté pour un pilote, il faut lui associer une équipe ou un sponsor. Attention, ce choix n’est pas à prendre à la légère, car selon votre sélection, vous pourrez modifier votre deux roues, ou la garder intacte. Cela n’est pas anodin, et pourra même vous handicaper à certaines occasions. Nous vous conseillons de vous diriger vers le sponsor. Mettre la main dans le cambouis ajoute une dimension de simulation supplémentaire, et cela distille une certaine responsabilité sur les épaules du joueur : il va falloir être attentif au comportement de la bécane en course.
Après ce choix, le mode Carrière de MXGP 2019 a tendance à beaucoup ronronner. On se concentre sur la course, rien qu’elle, et quelque part on apprécie de ne pas avoir à gérer l’histoire d’un sportif. Rappelons que les rares simulations sportives à avoir tenté de nous raconter une histoire, comme NBA 2K, ont échoué. Ce n’est pas un récit que le joueur attend, mais des événements qui peuvent l’extirper du train-train, de l’enchainement des Grands Prix. Hélas, cette répétition a bien lieu ici, et l’on est bientôt pris du sentiment de tourner en rond. Ainsi, l’on conseille de ne pas hésiter à alterner entre la carrière et les autres modes. Heureusement, la Carrière peut tout de même compter sur les licences officielles, que ce soit pour les pilotes, les constructeurs et les tracés. Les fans de ce sport mécanique apprécieront, surtout que Milestone a soigné au possible le rendu de tout ce contenu : c’est très fidèle à la réalité.
De la gadoue, et des gadins
Pour s’en sortir dans le mode Carrière, il faudra obligatoirement apprendre à maitriser le gameplay de MXGP 2019. On retrouve l’ADN de MXGP Pro, et ce n’est pas pour nous déplaire. Ainsi, il faudra toujours faire preuve de prudence et de patience, car la moindre erreur se paie cash, et ce même si une option de rembobinage existe. Les joueurs expérimentés s’en passent très bien, car ils ont compris l’importance d’une bonne trajectoire. Toute la clé du soft se trouve ici, dans la manière d’aborder les virages et les bosses. Pour les premiers, sachez que l’engin, quel que soit le modèle, a tendance à glisser. Dès lors, un engagement trop rapide est synonyme, presque à tous les coups, d’une sortie de piste. Les sauts, eux, révèlent votre sens tactique. En effet, quand on connait bien les pistes, on se doit d’adapter l’allure à la prochaine bosse, histoire de perfectionner la réception. Seule ombre au tableau, les collisions ne sont pas des plus cohérentes. Dommage, d’ailleurs, que les adversaires aient tendance à ne pas assez faire attention à nos comportements, même si l’intelligence artificielle reste globalement satisfaisante, plus que dans les précédentes éditions. Ajoutons que les conditions météorologiques dynamiques font leur apparition, mais l’impact sur le conduite n’est que très minime.
C’est dans le contenu qu’on trouve les plus grosses nouveautés de ce MXGP 2019. On retrouve le Playground, une carte ouverte à partir de laquelle les joueurs peuvent rejoindre certaines épreuves, mais aussi collecter des médailles. L’originalité se trouve dans le Waypoint : une course à checkpoint spécialement dans cet environnement. C’est pas mal du tout, même si l’on aurait aimé que la map soit encore plus vaste, signe que la recette prend bien. Autre bel ajout, l’éditeur de circuits. Avant de vous y frotter, nous vous conseillons vivement de parcourir le didacticiel, complet et indispensable pour qui veut réellement tenter des choses qui sortent de l’ordinaire. Vous pourrez choisir un décor parmi trois (désert, bord de mer et forêt, d’autres devraient débarquer dans quelques temps), et bien entendu tester votre œuvre en cours de production. Quant à la personnalisation des bolides, elle est toujours aussi impressionnante, avec une tonne d’accessoires à débloquer. Enfin, le multijoueur reste inchangé, plutôt stable mais pas assez fourni en modes, ce que nous regrettons. Par contre, on apprécie de pouvoir partager nos Waypoint…
Pour terminer, il faut aborder la technique de MXGP 2019. Le résultat souffle le chaud et e froid, même si quelques points nous font dire que Milestone ne s’est clairement pas tourné les pouces depuis MXGP Pro. Tout d’abord, les conditions météo rendent très bien à l’écran, grâce à des textures au sol détaillées. On connaît l’importance du rendu des sillons, ici ils sont tout ce qu’il y a de plus réussis, on regrette juste qu’ils ne provoquent pas d’écho dans le gameplay. On se doit de répéter, ici, que les motos et pilotes ont aussi fait l’objet d’un soin particulier, le résultat peut se targuer d’être très détaillé. L’ombre au tableau, c’est cette fluidité pas toujours stable, et un 30fps qu’on s’attendait à voir doublé. Il n’est est rien. Enfin, on remarque aussi une amélioration du côté des bruitages de moteurs, moins clonés qu’autrefois. Une bonne chose.
Note : 14/20
MXGP 2019 apportera bien du plaisir aux amateurs de motocross, surtout ceux en recherche de bonnes sensations de conduite. Milestone a aussi mis le paquet au niveau du contenu, avec ce qu’il faut de personnalisation, un mode Waypoint savoureux, et un éditeur de niveau efficace. Il est simplement dommage que la Carrière ne s’avère pas plus développée, et les 30fps sont un eu chiche. Pas de quoi bouder notre plaisir, le soft restant conseillé aux amateurs de cette discipline.