Caractéristiques
-
Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Xbox One
- Nintendo Switch
- PC
- Développeur : Saber Interactive
- Editeur : Mad Dog
- Date de sortie : 4 octobre 2019
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 7/10 par 1 critique
-
Existe aussi sur :
Un retour inespéré mais sympathique
Si la mode est aux remasters de classiques du jeu vidéo, on voit aussi venir un nouveau phénomène : la ressortie de titres qui n’étaient pas considérés comme des grands hits. Par exemple, nous venons de tester la nouvelle version d’Astérix XXL 2… Et ce Ghostbusters : The Video Game Remastered en est une nouvelle itération. Par contre, l’intérêt nous paraît plus solide qu’il n’y paraît. La raison est simple : si le jeu d’origine, paru voilà dix ans, n’a pas atteint des cimes de qualité, il était tout de même bien cool. Et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le script est signé Dan Aykroyd et Harold Ramis, scénaristes des deux films. Ce qui pousse les nombreux fans à considérer ce soft comme le véritable troisième (l’immondice signé Paul Feig n’existe pas) opus de la licence. Aussi, le gameplay jouait intelligemment avec les spécificités de cet univers. Et en 2019, cela fonctionne toujours autant.
Le plus gros atout de Ghostbusters : The Video Game Remastered se situe clairement au niveau de ses fondations. Saber Interactive, qui s’occupe de cette nouvelle édition, n’a pas touché à une ligne du scénario, et on les en remercie. Celui-ci constitue toujours un point très fort, tant il parvient à trouver le juste milieu entre récit original et auto-références jamais lourdingues. L’action se déroule deux ans après que les héros de New-York aient botté le cul de Vigo, le fléau des Carpates. Le joueur incarne un cinquième larron, nouveau venu alors que Thanksgiving bat son plein. Ce choix est crucial, et bien sous-pesé : on préfère côtoyer les figures historiques de la bande, plutôt que se voir projeter dans leur peau. Ainsi, on assiste à une tonne de petites scénette en direct, soutenues par des dialogues qui se situent parfaitement dans le style des films. Oui, on a bien l’impression d’enfin obtenir ce troisième opus dont on a été privé, et c’est bonnard.
Surtout que le développement de l’histoire est à la hauteur des espérances. Bien vite, Ghostbusters : The Video Game Remastered présente une problématique que les fans ne peuvent que savourer. Il est question d’une exposition d’art gozérien. Oui, des choses en rapport avec Gozer le Destructeur ! Le toupet du musée va être payé au centuple : le voilà qui se retrouve au centre d’un récit malin, faisant intervenir un antagoniste particulièrement réussit, Ivo Shandor. On va aussi croiser (surtout pas les effluves) plein de revenants qui vous rappelleront de bons souvenir, de Bouffe-Tout au Bibendum Chamallow. Histoire de rosser toute cette troupe de fantômes, on peut compter sur le fameux attirail des chasseurs. Celui-ci prend la forme d’un nouvel appareil, car notre avatar est considéré comme le testeur des prototypes. Mais on retrouve tout ce qui fait le charme de cette chasse aux ectoplasmes : les décharges d’énergie et la capture.
Le gameplay est toujours aussi malin
Ghostbusters : The Video Game Remastered reste tout à fait étonnant de par la bonne tenue de son gameplay. On imagine bien que tant de spécificités n’est pas facilement adaptable à un jeu vidéo, et pourtant Terminal Reality (studio de développement du soft d’origine, désormais fermé définitivement) est parvenu à cette sorte d’exploit. La première heure est un peu rude, car on se doit de tout bien mémoriser, mais la digestion se fait assez rapidement. Le soft est à la troisième personne, sauf pour les phases de traque avec le psychotensiomètre qui, elles, passent en vue subjective. Le principe est simple : tirez sur tout ce qui n’est pas humain, afin de les affaiblir. Le moment venu, il est possible d’assommer les revenants en les précipitant à terre, un peu comme dans le futur Luigi Mansion 3. Et quand l’ennemi s’avère groggy, il est temps de l’enfermer, et de passer à un autre. Des mécaniques qui transmettent de bien bonnes sensations, surtout que le tout est agrémenté de petits bonus à acheter avec de l’argent ingame.
Saber Interactive n’a pas touché au scénario, et pas à un cheveu du contenu. C’est sûrement ici que Ghostbusters : The Video Game Remastered peut un peu décevoir, car on attendait des bonus. Qu’on s’entende bien, le jeu de base propose une durée de vie tout à fait digne pour un jeu de ce genre : on boucle l’aventure en huit heures, et on y revient avec joie notamment pour trouver tous les artefacts et autres secrets bien planqués. On pourra aussi se frotter, en dernier lieu, au mode de difficulté élevé, vraiment pas aisé pour le coup. Les fans se régaleront des quelques vidéos proposées dans le menu principal, mais elles étaient déjà disponibles en 2019. Pas de nouveautés donc, et même un retrait qu’on a du mal à avaler : celui du doublage français. Si on y tenait, c’est parce qu’il était assuré par la quasi-totalité des doubleurs des films, et il s’avérait très soigné. Bien sûr, l’anglais est de la partie, et lui aussi joué par la grande majorité des acteurs, mais ce n’est pas la même chose.
Par contre, Ghostbusters : The Video Game Remastered est une mise à jour technique convaincante. Le jeu d’origine proposait déjà des textures riches, si détaillées que les décors rappellent immédiatement ceux des films (la caserne est un sans-faute réjouissant). Cette version propose une fluidité excellente, et les soixante images par secondes restent constantes tout du long. La définition se révèle optimale et c’est indubitablement la meilleure occasion de s’essayer à ce soft. Quant aux musiques, elles sont tout droit issus des longs métrages. Et comme elles y étaient divines, elles le sont logiquement dans ce remaster.
Note : 14/20
Ghostbusters : The Video Game Remastered est l’occasion ou jamais de découvrir la meilleure adaptation de la licence culte. Si l’on est un peu déçu par l’absence de nouveautés côté contenu, et même l’absence du doublage français qui figurait dans l’édition 2009, tout le reste est de l’ordre de la satisfaction. Techniquement, c’est fluide et bien plus agréable qu’à l’époque de la première parution. Et le soft en lui-même s’avère toujours aussi fun à prendre en mains. Un vrai plaisir.