[Test] XenoRaptor : un Twin-stick shooter pas très original

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Xbox One
    • Nintendo Switch
    • PC
  • Développeur : Stage Clear Studios
  • Editeur : Digerati
  • Date de sortie : 18 décembre 2019
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 5/10

XenoRaptor part de bonnes intentions mais manque d’originalité

image test xenoraptor
XenoRaptor ne brille pas par l’énergie de ses combats.

Alors que la plupart des gamers s’amusaient sur des grosses productions, la fin d’année 2019 fut décidément mouvementé chez Digerati, éditeur spécialisé dans les jeux à petit budget. Une idée qui pouvait passer pour saugrenue, mais plus fine qu’il n’y paraît : le trop plein de softs AAA pouvait aussi créer une sorte de redondance, et l’envie de souffler avec des titres beaucoup plus « simples » dans leur prise en mains. Après le bien sympathique Tamashii, et le beaucoup plus raté Straimium Immortality, c’est au tour de XenoRaptor de passer à la moulinette de notre test.

Bon, au moins ce n’est pas avec le récit de XenoRaptor qu’on va perdre du temps à vous résumer une histoire. C’est bien simple, le scénario est aux abonnés absents. Et c’est, mine de rien, une donnée qui signifie beaucoup sur ce jeu. Celui-ci est développé par Stage Clear Studios, une entité qui rassemble… une seule personne : Peter Cleary. Et bien lui en a pris, de passer son tour pour ce qui est du récit. Ainsi, il a pu se concentrer sur le gameplay, et voilà qui est un minimum salvateur. Car on se trouve face à un Twin-stick shooter, en vue top down. Et l’on sait à quel point ce genre doit être millimétré, si l’on veut en sortir avec une bonne expérience à la clé.

XenoRaptor nous plonge directement en plein affrontement spatial. Le joueur y dirige une sorte de dragon sidéral (et pourquoi pas ?), qui va devoir abattre des vagues d’ennemis pour, vous l’aurez compris, atteindre le prochain tableau. Cela, c’est le socle sur lequel repose le soft. Les possibilités ne font pas dans l’originalité : un tir principal, un secondaire, une salve spéciale. C’est clairement du déjà vu et revu. Mais on peut tout de même se réjouir : les commandes répondent bien, ce qui aura de l’importance face à des ennemis de plus en plus coriaces. On aura parfois droit à des combats de boss bien énervés, et ici nous vous conseillons de spammer le dash, qui vous sortira de bien des situations périlleuses. Ces phases relèvent un peu l’expérience du côté des combats, lesquels se révèlent parfois très mous à cause d’une tendance des mobs à fuir le combat. Plusieurs fois, nous avons dû fouiller l’environnement pendant de longues minutes afin de trouver les deux derniers opposants encore en vie qui, encore vivants, nous empêchaient d’accéder à la vague suivante.

Les combats manquent d’énergie

image gameplay xenoraptor
Les combats de boss figurent parmi les qualités de XenoRaptor.

Afin d’apporter un peu de peps à ce XenoRaptor qui en manque parfois, Stage Clear Studios a rendu possible la personnalisation du dragon. Et là, c’est plutôt réussit. On peut changer d’arme, et c’est d’ailleurs vivement conseillé tant l’arsenal du début de jeu s’avère bien faible face à certains lasers qu’on peut obtenir par la suite. Toutes les armes, ainsi que le tir spécial, peuvent ainsi être modifiées. Et le dragon peut gagner en puissance, résistance, ce qui ajoute une bonne dose d’intérêt. On ne peut pas en dire autant à propos des modes de jeu, peu nombreux et surtout trop classiques. On a droit à une campagne pas très engageante, où l’on se contente de prendre d’assaut différentes planètes. Lesquelles, d’ailleurs, peuvent comporter des spécificités dans leur design. Endless, lui, ravira un peu plus les amateurs de jeux d’arcade : il est question de survivre à d’innombrables vagues ennemis, bien entendu de plus en plus agressives. Aussi, sachez que le titre embarque un mode multi local, avec écran splitté. Pas sûr que ça vous amuse éternellement, mais ça a le mérite d’exister.

Techniquement, XenoRaptor est d’autant plus plaisant que l’on rappelle qu’il est le fruit d’une seule personne. Les environnements ne sont pas des plus charmants, on a une planète et quelques vortex, mais ça fonctionne plutôt bien. Les ennemis manquent un peu de personnalité, de cette folie qui, pourtant, pouvait être espérée au moment de découvrir notre avatar en forme de dragon. Mais tout de même, il se dégage une certaine personnalité. Les explosions sont bien rendues, et seuls les boss pourront parfois paraître flous. Heureusement, cela reste fluide, même si quelques petits ralentissements ont été notés ici ou là, mais rien de grave. Par contre, on ne se souvient absolument pas ni des musiques, ni des bruitages. C’est dire s’ils ne brillent pas par leurs qualités.

Note : 10/20

XenoRaptor peut au moins se targuer d’un game design cohérent, ce qui lui assure la moyenne. Le résultat manque clairement d’originalité, et les habitués du genre ne pourront que le lui reprocher. Par contre, on se doit aussi de souligner le fait que l’on sent tout de même du talent aux commandes de ce développement, avec une véritable envie de bien faire. Cela se constate particulièrement dans toute la phase de personnalisation du dragon. Ainsi, on ne demande qu’à découvrir le prochain jeu de Stage Clear Studios, en espérant qu’il y en ait un.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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