Caractéristiques
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Test effectué sur :
- Nintendo Switch
- Développeur : Black Dragon Studios
- Editeur : Black Dragon Studios
- Date de sortie : 23 avril 2020
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 6/10 par 1 critique
The Copper Canyon Dixie Dash est trop léger dans son contenu
Il suffit de faire un petit sur sur le Nintendo e-Shop pour comprendre à quel point les stores sont désormais pris d’assaut par des expériences qui resteront, pour la plupart d’entre elles, au stade de l’obscur. Entre nous, on regrette cette constatation, et il se peut que le secteur vidéoludique le paie un jour ou l’autre, quand les joueurs seront si ensevelis sous les possibilités qu’ils arrêteront de tenter des découvertes, beaucoup trop nombreuses et pas toujours de qualité optimale (oui, Shadow of Loot Box, on parle de toi et de tes collègues). En attendant, il nous revient de vous prévenir quand on tombe sur des daubes, ou des expériences qui valent le coup. Où The Copper Canyon Dixie Dash, titre développé et édité chez Black Dragon Studios, se situe-t-il ?
Posons un peu le contexte de cette sortie, pour mieux situer le résultat que nous découvrons. The Copper Canyon Dixie Dash ne sort pas de nulle part, il s’agit en fait d’une version d’un autre jeu, The Copper Canyon Shoot Out, paru sur Steam. Et ayant la particularité d’être une expérience de réalité virtuelle. On connait ce genre de production, nous vous parlerons bientôt d’un certain Horror Adventure qui use du même stratagème. La question qui se pose d’emblée est : le soft ne perd-il pas, au passage, une grande partie de son intérêt ? On va voir que la réponse n’est, ici, pas forcément négative. Car, à la base, le titre est en fait assez solide sur certains points non négligeables.
The Copper Canyon Dixie Dash, c’est un peu Mondwest (le film, pas la série toute naze) en mode rigolo. L’histoire tient sur une douille 2mm Kolibri : on a un parc à thème western qui se voit retourné par des robots devenus hors de contrôle. Le directeur du lieu n’étant autre que votre père, vous, Dixie Davis, courrez pour essayer de rétablir la situation. Clairement, on ne jouera pas pour l’histoire qui nous est ici contée, mais il faut tout de même signaler que ce contexte a le mérité d’installer l’univers. Sachez aussi que les sous-titres sont disponibles en français.
Le gameplay reste satisfaisant
The Copper Canyon Dixie Dash se présente comme un shooter classique. On contrôle l’avatar via une vue subjective, on a des flingues, et des ennemis pour les laisser s’exprimer en toute légalité. Le soft garde la personnalité de l’expérience en réalité virtuelle citée plus haut : on a des niveaux en ligne droite, et des arènes où les robots adverses affluent par vagues. Le but est évidemment de survivre, mais aussi de viser un bon score. On avait peur que le résultat soit moins séduisant qu’avec un casque, en fait c’est le contraire. Les déplacements se font infiniment plus agréables (sur la version Shoot Out, c’était un système de téléportation vraiment pas terrible), plus fluides. La visée se fait même assez précise, du moins en jouant en docké, avec une manette. On déconseille d’ailleurs d’y jouer en nomade sur Switch, tant les stick des Joy-Con ne nous paraissent pas du tout adapté.
Le game design de The Copper Canyon Dixie Dash est donc très simple. Trop simple. Il manque cette feature qui nous aurait permis d’y accrocher plus que la toute petite poignée d’heures nécessaires pour voir le bout des trois environnements qui constituent cette courte aventure. On récupère des armes plus puissantes, on récupère de l’énergie par le biais de steampack verts quand on se fait toucher, l’intelligence artificielle ne brille aucunement par son comportement, et l’on se contente finalement d’enchainer les arènes. C’est un peu dommage, car on doit tout de même écrire que l’expérience peut être agréable pour un public jeune : l’univers n’est pas violent, la précision du gameplay permet de bien comprendre la logique du FPS, et la difficulté n’est pas bien poussée.
Par contre, c’est du côté de la technique qu’on sera vraiment dur avec The Copper Canyon Dixie Dash. On vous a recommandé de ne surtout pas jouer en nomade, et pour cause : sous cette forme, le jeu est étrangement moins beau que sur un écran de télévision. On remarque un certain flou, des textures pauvres, et même un peu de baisses de framerate quand les robots affluent de toutes parts, ce qui ne s’explique pas par ce qui s’affiche. Dommage, car au-delà de ça on apprécie plutôt l’ambiance cartoonesque insufflée par la direction artistique. Côté musiques, aucune n’est parvenu à nous marquer, ni à nous faire penser qu’elles seraient mauvaises. Cela manque donc un peu de personnalité à ce niveau.
Note : 12/20
The Copper Canyon Dixie Dash a du potentiel, mais il est malheureusement sous-exploité. Les développeurs auraient dû profiter de cette version sans casque de réalité virtuelle pour proposer plus de contenu, tant la durée de vie se fait rikiki. Pas vraiment de rejouabilité, et une technique discutable, voilà qui handicape l’expérience. Pourtant, celle-ci pourra tout de même être conseillée à un jeune public qui serait en recherche d’une première expérience en FPS : les vagues d’ennemis restent gérables, la difficulté ne grimpe jamais réellement, et les commandes répondent parfaitement. Ce qui reste tout de même des qualités à ne pas balayer d’un revers de main.