Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Xbox One
- Nintendo Switch
- PC
- Développeur : cKolmos Entertainment
- Editeur : Badland Publishing
- Date de sortie : 3 décembre 2020
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- Note : 4/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Oniria Crimes se cantonne à un univers intéressant
Revenu sur le devant de la scène avec l’explosion du phénomène indépendant, le Point & click est désormais un genre plus populaire que ce qu’il fut après la disparition de Lucasfilm Games. On était d’ailleurs assez nombreux à penser que la mise en retrait définitive de ce studio historique allait tuer ce genre qui a donné tant de chefs-d’œuvre (ah, Monkey Island, Grim Fandango, Full Throttle etc…). Bien heureusement, ce n’est pas le cas, et l’on voit paraitre de temps en temps de très honorables itérations. Oniria Crimes, jeu développé chez cKolmos Entertainment et édité par Badland Publishing, est-il de ces bons exemples ? On est mitigé, malgré de bonnes choses.
Parmi les bons points, le plus marquant reste l’ambiance d’Oniria Crimes. Et celle-ci n’est possible que grâce à une histoire satisfaisante. En effet, elle l’est. Nous ne rentrerons pas trop dans les détails, car beaucoup d’éléments pourraient spoiler des solutions d’énigmes, mais sachez simplement qu’on découvre un univers très marqué par une science-fiction à la Blade Runner, mais avec une touche de fantastique, voire carrément de poésie, que l’on n’avait pas vu venir. Dans le Palais des Désirs, la capitale du monde d’Oniria, il va falloir enquêter sur un tueur en série qui sévit. Seuls témoins… des objets ! Ce qui donne des phases de puzzle assez intéressantes dans l’esprit. Le récit vous fera traverser six chapitres, avec pas mal de personnages secondaires et de passages étonnamment surprenants. Signalons que le jeu propose des sous-titres français, avec beaucoup de coquilles à la clé. Voire même des phrases qui n’ont pas été traduites de l’espagnol.
Des bugs trop nombreux
Oniria Crimes pourra surtout plaire aux amateurs de pop culture très SF, mais qu’en est-il pour les simples joueurs ? Eux, malheureusement, feront plus grise mine. Les enquêtes avancent à un rythme assez lent, pas aidée par un curseur parmi les plus mous qu’on ait croisé à ce jour. D’ailleurs, on sent bien que le soft a avant tout été pensé pour une pratique sur PC, et cette plateforme reste celle la plus conseillée. On aura donc parfois droit à des énigmes, qui tournent autour d’objets. Si certaines pourront s’avérer à peine fun à résoudre, mais au moins peu compliquées, c’est parfois de véritables prises de tête qui vous attendent. En cause, un manque criant d’indications. Voilà qui allonge d’ailleurs artificiellement une durée de vie atteignant péniblement les cinq heures de jeu.
Mais le principal problème vient des bugs en pagaille que l’on a rencontré. Oniria Crimes n’est pas stable sur PlayStation 4, et les retours qu’on a sur la version Nintendo Switch ne sont guère meilleurs. Au programme, des problèmes d’affichage évidemment, mais aussi des collisions qui bloquent l’avatar, poussant à relancer la partie. Mais ce n’est pas tout, puisque les musiques connaissent aussi pas mal de soucis, avec des coupures intempestives, des changements de volume mystérieux, et même le cas de morceaux qui se superposent. Bref, espérons qu’un patch viendra réparer ce qui peut l’être, car on apprécie tout de même la prise de risque de la direction artistique « voxelisée ».
Note : 08/20
On a envie d’apprécier Oniria Crimes, malheureusement le nombre de bugs nous en a dissuadé. Point & click à la direction artistique courageuse, dans le genre voxel, le jeu peut au moins compter sur une bonne ambiance. Et les fans de pop culture SF pourront apprécier certains clins d’œil, celui à Blade Runner étant le plus appuyé. Mais il va vraiment falloir que les développeurs sortent un patch pour régler les quelques bugs croisés…