[Test – PlayStation 5] F.I.S.T.: Forged in Shadow Torch : Un metroidvania old school

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 5
      Existe aussi sur :
    • Playstation 4
    • Ordinateur/PC
    • Nintendo Switch
  • Titre : F.I.S.T.: Forged in Shadow Torch
  • Développeur : TiGAMES
  • Scénariste(s) : Chenchen Hu & Jia Hu
  • Editeur : Microids
  • Date de sortie : 6 septembre 2022
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 7/10

La force du F. I. S. T.

Le terme metroidvania est un barbarisme pour désigner un style de jeu mélangeant souvent plateforme, aventure et réflexion en 2D, dont certains des mètres étalons du genre sont bien sûr la série Metroid, mais aussi Castlevania Symphony of the Night, par exemple. Au vu des références, on se rend compte que le genre a souvent été copié mais peu souvent égalé, et le petit dernier qui tente le coup se nomme F. I. S. T.: Forged in Shadow Torch.

D’emblée, on sent que le jeu du China Hero Project signé TIgames a de l’ambition en proposant un univers steampunk coloré peuplé d’animaux anthropomorphes et évoluant au sein d’une fable traitant pêle-mêle de totalitarisme, d’espionnage, de trahisons ou de complots. Dommage d’ailleurs qu’avec un fond thématique aussi riche, l’histoire ne surprenne jamais vraiment et que la psychologie des personnages demeure aussi plate.

Bien sûr, l’action ne manque pas pour autant, et c’est armé d’un bras mécanique surdimensionné que vous partez affronter la légion robotique qui règne d’une main de fer sur Torch City.

la ville du jeu vidéo f.i.s.t. forged in shadow torch

F. I. S. T. attitude

Notre personnage Rayton le lapin commence sa quête pour aller sauver son ami l’ours Urson, qui a été emprisonné avant de s’apercevoir que c’est l’avenir de la cité entière qui est en jeu.

Architecturalement, la ville de Torch City impressionne et nous fait vaguement penser à celle de Midgar dans Final Fantasy VII. Globalement, la surface du jeu est d’ailleurs gigantesque et nous fera parcourir tour à tour le vieux quartier, une centrale électrique, les égouts, un lac souterrain, une mine et plus encore.

Disposant de nombreux recoins secrets à explorer et de pièges variés (laser, plateforme mouvante, sols et parois électrifiés,…), F. I. S. T.: Forged in Shadow Torch mettra les nerfs des joueurs à rude épreuve, surtout si vous commencez au niveau normal et non facile. La palme revenant aux adversaires mécaniques, dont les attaques souvent coordonnées et groupées en feront enrager plus d’un.

Si l’ambiance et le level design s’avèrent donc réussis, les armes, accessoires, compétences à acquérir renouvellent aussi quotidiennement la manière de jouer par de nombreux upgrades comme le double saut, le rebond, le vol plané, la propulsion et la respiration sous l’eau. Bref, là aussi, on est tentés de dire banco, sauf qu’il y a tout de même quelques ombres au tableau…

F.I.S.T. of Legend

Car oui, si le fameux poing, ainsi que les armes additionnelles comme la perceuse et le fouet électrique multiplient les tactiques de jeu en fonction des situations et des adversaires, sans parler des possibilités de combo (à développer dans l’arbre de compétences), au bout de quelques heures de jeu, on s’aperçoit que F. I. S. T. est plus punitif qu’il n’en a l’air de prime abord.

La faute à un personnage qui, au-delà de la puissance qu’il dégage, s’avère plutôt lent à réagir et qu’il vaut mieux éviter de trop exposer quand les ennemis sont nombreux, au risque de s’arracher les cheveux.

Le placement des points de sauvegarde ne s’avère pas toujours également judicieux, en particulier avant l’affrontement contre certains boss difficiles dont il faut se retortiller la cinématique d’intro à chaque fois. Néanmoins, si le challenge est parfois mal dosé, il n’est pas impossible (on a vu bien pire) et les quelques problèmes techniques (précision des sauts, collisions) ne sont pas assez graves pour nuire fortement à l’expérience de jeu.

Au final, F. I. S.T. :Forged in Shadow Torch, malgré son histoire très classique et de menus défauts de gameplay, emporte notre adhésion par son univers riche et son ambiance au poil. Comptez environ une quinzaine d’heures de jeux pour profiter pleinement d’une expérience qui, si elle ne révolutionne pas le genre, vous fera tout de même passer un bon moment.

Article écrit par

Depuis toujours, je perçois le cinéma, certes comme un art et un divertissement, mais aussi et surtout comme une porte vers l'imaginaire et la création. On pourrait dire en ce sens que je partage la vision qu'en avait Georges Méliès. Avec le temps, de nombreux genres ont émergé, souvent représentatifs de leurs époques respectives et les bons films comme les mauvais deviennent ainsi les témoins de nos rêves, nos craintes ou nos désirs. J'ai fait des études de lettres et occupé divers emplois qui jamais ne m'ont éloigné de ma passion. Actuellement, sous le pseudonyme de Mark Wayne (en hommage à l'acteur John Wayne et au personnage de fiction Bruce Wayne alias Batman), je rédige des critiques pour le site "Culturellement Vôtre". Très exigeant dans ma notation des films, en particulier concernant le scénario car c'est la base sur lequel aucun bon film ne peut émerger s'il est bancal ou pour le moins en contradiction avec son sujet. Je conserve une certaine nostalgie d'une époque qui me semble (pour l'instant) révolue où le cinéma ne se faisait pas à base de remakes, intrigues photocopiées et bien-pensance. Néanmoins, rien n'entame mon amour du cinéma, et chaque film que je regarde me le rappelle, car bons ou mauvais, ils restent le reflet de notre époque.

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