Caractéristiques
- Titre : Amok
- Réalisateur(s) : Fedor Ozep
- Avec : Marcelle Chantal, Jean Yonnel, Valery Inkijinoff, Jean Servais....
- Editeur : Pathé Distribution
- Date de sortie Blu-Ray : 18 octobre 2023
- Date de sortie originale en salles : 14 septembre 1934
- Durée : 88 minutes
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- Note : 6/10 par 1 critique
Image: 4/5
Amok a été tourné en pellicule 35MM (pas plus d’informations). Pour cette sortie inédite en HD, le film a été restauré en 4K à partir des négatifs originaux nitrates. Ces derniers présentaient des manques importants et des parties inexploitables qui ont été comblés par un marron standard de 1ère génération. Le Blu-ray, au format respecté 1.37:1, est bon mais comporte quelques défauts. Concernant la définition, un énorme travail a été effectué lors de la remasterisation. Le grain s’avère assez gros, mais c’est assez normal pour l’époque où a été tournée le long-métrage, homogène et non figé. Il reste tout de même quelques problèmes de stabilité de l’image, avec quelques scintillements, mais très peu. La définition est très clairement bonne pour un film qui date de cette époque. Que ce soit sur les visages, les costumes (les robes lors de la soirée) ou encore les décors (ceux de la fausse jungle malaisienne), tout est plutôt bon, avec une bonne profondeur d’image.
Amok étant en noir et blanc, il faut que les contrastes soient au niveau et c’est le cas, surtout pour toutes les scènes assez sombres de la jungle. De façon générale, le film joue sur les ombres et elles sont magnifiquement retranscrites. Les noirs sont bons et non bouchés, les blancs sont au niveau et les différents gris de bonne facture. Une bonne restauration, très légèrement imparfaite. Il nous paraît simplement impossible d’avoir mieux et le résultat est déjà à la hauteur d’un long-métrage de 1934. Le débit moyen image est de 30,2MBPS.
Son : 2,5/5
Pathé Distribution (Astérix et Obélix contre César, Hôtel de France) nous propose la piste française en DTS-HD Master 2.0. Là aussi, comme l’image, il est évident que nous ne pouvions pas avoir mieux. Les dialogues sont clairs la plupart du temps, même s’il y a une ou deux coupes où les dialogues n’ont pas pu être rattrapés. Elle manque aussi de puissance malgré qu’elle soit bien répartie sur les deux canaux, avec la musique et les effets correctement mixés. Le débit moyen est de 1,1 MBPS, avec des montées à 1,2 MBPS.
(Nb : le système de notation pour le son est aussi basé sur les différents formats de pistes qui existent actuellement et donc, malgré qu’il s’agisse de deux bonnes pistes, nous ne pouvons pas mettre plus que la note indiquée).
Une piste Audiovision est aussi disponible.
Bonus : 3/5
- Fédor Ozep, un cinéaste nomade (8′)
- Amok, un film aux accents slaves (22′)
- Amok, un film féminin (15′)
Fédor Ozep, un cinéaste nomade est un bonus dans lequel une voix-off sur fond d’images et photos de ses films, nous raconte l’histoire du réalisateur. Il y a aussi des interventions de Pierre Murat, critique de cinéma, le tout pour comprendre le parcours d’un réalisateur sous-estimé.
Amok, un film aux accents slaves revient, toujours en voix off, avec des extraits du film et des interventions de Pierre Murat, critique de cinéma, sur la nouvelle originale, l’adaptation de celle-ci et les différences, la réalisation, le personnage de Holk, la musique du film, la direction photo, le rôle de Valery Inkijinoff qui interprète Maté et Amok et le montage. Le tout pour faire aussi un parallèle avec le cinéma slave.
Enfin, Amok, un film féminin s’intéresse au personnage de Mme Haviland, mais aussi à la relation entre Mme Haviland et le docteur Holt, et les autres personnages féminins du long-métrage. Une analyse pertinente, surtout quand on le remet dans le contexte de l’époque.
Conditions du test
- TV 4K UHD Sony Bravia KD49XF7077SAEP
- Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
- Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840
Synopsis
Le Film
Adaptation du roman éponyme de Stefan Szweig, Amok a des thèmes très modernes pour l’époque, comme l’avortement, même si celui-ci est mis en filigrane du film pour éviter la censure. On se concentre donc sur la relation du Docteur Holk qui veut se repentir et aider Mme Hiveland qui, elle, veut avorter d’un enfant adultérin. La relation entre les deux personnages fonctionne complètement et est servie par deux excellents acteurs. La mise en scène de Fedor Ozep avec le long mouvement de caméra s’avère classique pour notre époque, mais moderne pour 1934. Il joue aussi parfaitement avec les ombres et on voit clairement qu’il a des inspirations du côté du cinéma expressionniste que du cinéma russe. Un long-métrage qu’il faut remettre dans le contexte de l’époque et qu’on redécouvre avec plaisir.
