Caractéristiques
- Titre : La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume
- Titre original : Kingdom of the Planet of the Apes
- Réalisateur(s) : Wes Ball
- Avec : Owen Teague, Freya Allan, Kevin Durand, William H. Macy, Peter Macon..
- Distributeur : The Walt Disney Company France
- Genre : Action, Aventure, Science Fiction
- Pays : Etats-Unis
- Durée : 145 minutes
- Date de sortie : 8 Mai 2024
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- Note du critique : 8/10 par 1 critique
Quatrième opus du reboot de la saga La Planète des Singes, après La Planète des singes : Les Origines, La Planète des singes : L’Affrontement et La Planète des singes : Suprématie, et nouveau long-métrage réalisé par Wes Ball (La trilogie Le Labyrinthe), La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume se déroule plusieurs générations après le règne de César. Les singes ont définitivement pris le pouvoir. Les humains, quant à eux, ont régressé à l’état sauvage et vivent en retrait. Alors qu’un nouveau chef tyrannique construit peu à peu son empire, un jeune singe entreprend un périlleux voyage qui l’amènera à questionner tout ce qu’il sait du passé, et à faire des choix qui définiront l’avenir des singes et des humains…
On relance une nouvelle trilogie
Après la trilogie réussie consacrée à César, La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume lance une nouvelle histoire et une nouvelle trilogie. Pour ce premier opus, on suit l’histoire de Noa, un chimpanzé du clan des dresseurs d’aigles. Son arc est des plus classiques pour un héros. Il va être embarqué, malgré lui, dans une histoire, pour s’affirmer et devenir le héros de son peuple. Une intrigue déjà vue donc, mais qui marche pour plusieurs raisons. La première, c’est que le personnage de Noa est attachant.
Dés la première scène, il montre un certain courage, mais aussi qu’il ne s’affirme pas et qu’il a beaucoup à apprendre. Ses périples, qui seront teintés d’aventures mais aussi de pertes, feront de lui un leader. Durant le métrage, on le voit clairement évoluer et ça, c’est une des réussites de l’histoire, avec, en plus, la belle interprétation, en motion capture, de Owen Teague.
Une histoire et un univers passionnants
Noa va aussi rencontrer d’autres personnages. Celui de Mae (excellente Freya Allan qui sort de la série The Witcher), une humaine ayant une mission, et qui cache clairement quelque chose. Raka (l’amusant Peter Macon), un orang-outang gardien des idées de César, qui ont été soit oubliées soit perverties pour asservir des singes. Ce trio va donc partir à l’aventure. En chemin, ils découvriront un univers où la nature à repris ses droits. On y voit surtout que l’action se déroule des siècles après la fin de Suprématie, aux prémices de ce que la saga atteindra à un moment donné: le tout premier La Planète des Singes.
Il y a de nombreuses références disséminées tout au long de l’histoire. Évidemment, cette dernière, si elle demeure centrée sur les singes, donne aussi quelques éléments sur la future rivalité humain/singe, mais cela sera surtout exploré, si l’on en croit la fin du film, dans les suites.
La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume est donc presque uniquement centré sur les singes. Ce qui change évidemment énormément par rapport à la première trilogie où les hommes avaient une place primordiale dans le scénario. Ici, en plus de nous présenter le nouvel héros de l’histoire, Noa, on découvre un royaume dirigé par Proximus César (Kevin Durand impressionnant). Un leader charismatique mais qui exploite les singes, à la limite de l’esclavage, espérant ainsi récupérer de la technologie humaine qui ferait faire un bond en avant dans l’évolution des primates.
Des personnages attachants
Un antagoniste qui est clairement là pour montrer une autre version du singe. Attention, il est le « méchant » de l’histoire, mais cela ne veut pas dire que son personnage ne navigue pas dans la zone grise, loin de là. Si on peut condamner certaines de ses actions, ses idées et sa relation avec les humains, principalement avec Trevathan (William H. Macy, toujours impeccable), amènent à réflexion.
Vous l’aurez donc compris, le scénario est de qualité. Au premier abord, on pourrait le penser trop simple, mais en grattant un peu, on remarque certaines graines plantées pour la suite de l’histoire. Et il n’est pas étonnant que l’histoire soit encore excellente, car elle est chapeautée par Amanda Silver et Rick Jafa, les scénaristes de la première trilogie. On a donc une bonne introduction des personnages, un univers qui est toujours plus développé et un récit prenant. Le tout également aidé par la réalisation de Wes Ball. Que ce soit par la biais de décors naturels ou non, d’acteurs en chair et en os et d’autres en motion capture, ou par sa gestion de l’histoire, il gère tout parfaitement, en offrant des séquences impressionnantes, mais aussi d’autres où l’émotion est palpable.
Des effets spéciaux toujours plus impressionnants
Ça, on le doit aussi aux effets spéciaux, qui sont toujours plus impressionnants et de qualité. Sur le dernier opus, ils l’étaient déjà, mais ici, on passe encore un cap. Tout d’abord, les singes se déplacent et se mettent debout un peu plus comme des humains, mais surtout, c’est sur leurs expressions faciales que l’amélioration est la plus flagrante. C’est assez prodigieux de voir la palette d’émotions que l’on peut recréer avec la technologie.
La musique John Paesano est dans la continuité de ce qu’a fait Michael Giacchino avec la première trilogie. Il appuie bien, autant les moments d’action que les scènes plus intimistes. Il réutilise certains thèmes déjà développés, et en fait évoluer d’autres. Une bonne relève, donc. On regrettera toutefois un légère baisse de rythme en milieu de métrage. Rien qui ne fasse tomber dans l’ennui, mais c’est à noter.
Visuellement magnifique, avec une histoire simple mais prenante, un univers parfaitement développé et des personnages auxquels on s’attache, La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume est un superbe opus de la saga. En terme de qualité, tout aussi bien que la trilogie. Le début d’un nouveau chapitre qui a toutes les bases pour être, de nouveau, passionnant.