Caractéristiques
- Titre : Le Convoi
- Titre original : Convoy
- Réalisateur(s) : Sam Peckinpah
- Avec : Kris Kristofferson, Ali MacGraw, Burt Young, Ernest Borgnine...
- Editeur : Studiocanal
- Date de sortie Blu-Ray : 16 octobre 2024
- Date de sortie originale en salles : 16 août 1978
- Durée : 110 minutes
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- Note : 8/10 par 1 critique
Image 4K : 4,5/5
Le Convoi a été tourné en pellicule 35MM (pas plus d’infos) et le film fait peau neuve avec une restauration 4K réalisée par Silver Salt Restoration, à partir du négatif original 35 mm réalisé par Illuminate Hollywood. Le film est donc issu d’un master 4K, au format respecté 2.35:1, avec une compression HEVC/H.265, une image BT.2020, WCG et une présentation en Dolby Vision (HDR10).
D’habitude, l’éditeur nous offre de superbes restaurations. Ici, quelques imperfections restent présentes. Le grain est bien présent comme il faut, en étant non figé. Il augmente sur quelques plans très sombres (dans la prison avec Spider Mike), ou encore sur quelques plans de nuit. Toutes les imperfections de la pellicule (craquelures, points blancs, etc.) ont bien été nettoyées. La stabilité de l’image est excellente la plupart du temps. Nous avons tout de même quelques plans, une petite dizaine, où il y a du scintillement. Du côté des détails, il y a clairement un bond en avant par rapport aux anciennes éditions. Que ce soit sur les visages (la barbe de Kris Kristofferson), les magnifiques paysages du sud des États-Unis, ou même les détails des différents camions, on prend un plaisir à redécouvrir le long-métrage. La profondeur de l’image est également bonne. Surtout pour tous les plans qui mettent en scène les camions.
En ce qui concerne les couleurs, elles sont, de base, assez ternes, malgré les couleurs chaudes du Nouveau-Mexique (surtout une prédominance de jaune et d’orange). Au-delà du côté réaliste que cela confère au film, cela permet aussi de montrer dans quel état sont les routiers. Cela explose un peu avec l’explosion du camion de Duck à la fin du film et ses « funérailles ». Un étalonnage qui ne modifie en rien l’aspect du long-métrage. Les teintes de peau sont respectées. Il y a différents types de bronzages ou de coups de soleil, et tout est bien démarqué (spécialement sur Ali MacGraw). Du côté des contrastes, c’est un peu plus précis. On découvre de nouveaux détails, surtout lors des scènes de nuit (quand tous les camions forment un cercle). Mais étant donné la photographie de l’époque, le gain de détails, sur ces scènes, est ce que nous pouvons avoir de mieux. Cela est aussi vu pour les noirs, qui sont non bouchés. Les blancs sont aussi au niveau et respectés. Aucun problème de compression n’est à noter. Une belle restauration, légèrement imparfaite, mais qu’on recommande pour les fans du film.
Son : 3/5
StudioCanal (Soleil Rouge, Maria) nous offre des pistes française et anglaise en LPCM 2.0. Avec un mixage original en stéréo, il n’est pas étonnant d’avoir ces pistes sous ce format. Puissantes comme il faut, bien réparties et assez amples sur les deux canaux. Les effets d’ambiance (évidemment les bruits des camions), les coups de poing donnés lors de la scène de bagarre dans le diner, ou encore l’explosion du camion à la fin, sont tout bien mixés avec la musique et les chansons. Les dialogues sont clairs pour la version originale. Pour la version française, le doublage est bon, et le volume de ce dernier s’incorpore bien au mixage original. Deux pistes qui correspondent à nos souvenirs. (NB : le système de notation pour le son est aussi basé sur les différents formats de pistes existant actuellement, et donc, bien que ce soient deux bonnes pistes, nous ne pouvons pas mettre plus que la note indiquée).
Bonus : 4/5
- Commentaire audio des historiens du cinéma Paul Seydor, Garner Simmons et Nick Redman (inédit)
- Commentaire audio du réalisateur Peckinpah et du spécialiste Mike Siegel (inédit)
- Interview de Franklyn Ajaye (inédit, 25′)
- Essai vidéo : le convoi perdu (inédit, 21′)
- Les camions du Rubber Duck (inédit,8′)
- Images en couleurs du film : 125 photos couleurs rares (inédit,11′)
- Filmer le convoi partie 1: sable blanc et camion à l’arrêt: 100 photos rares du making-of (inédit, 10′)
- Filmer le convoi partie 2: les camions en mouvement: 100 photos rares du making-of (inédit, 11′)
- Filmer le convoi partie 3: confrontation à Alvarez : 100 photos rares du making-of (inédit, 11′)
- Passion & poetry – Peckinpah et le convoi (70′)
- Scènes inédites (6′)
- Caméos et private jokes (6′)
- Le convoi vu par un routier norvégien (3′)
- La promotion du film (10′)
Du côté des bonus inédits, nous commençons les bonus avec l’interview de Franklyn Ajaye, qui interprète Spider Mike dans le film. Il raconte comment il en est venu à auditionner pour le film, son casting, le tournage et ses problèmes, sa relation avec les autres acteurs et le réalisateur. Sans langue de bois, l’acteur revient sur son expérience. Un vrai plaisir de découvrir ce témoignage. L’essai vidéo : le convoi perdu est un bonus intéressant. Dans celui-ci, le réalisateur de documentaire Mike Siegel compare les trois versions du film : le scenario, ce qui a été tourné et le résultat final. Il fait cette comparaison car le monteur et Sam Peckinpah n’ont pas pu monter le film.
Les camions du Rubber Duck s’intéresse au camion de Duck, qui a été restauré, et à une réplique de celui-ci, qui a été construite en Allemagne. Le propriétaire de la réplique allemande raconte aussi comment il l’a récupéré. Un bonus fait pour les fans de camions et du film. Images en couleurs du film : 125 photos couleurs rares est un diaporama des photos du tournage du film en couleurs. Les trois parties de Filmer le convoi sont aussi des diaporamas de photos, en noir et blanc, sur le tournage du film.
Du côté des anciens bonus, nous vous conseillons fortement le très bon documentaire de Mike Siegel, Passion & poetry – Peckinpah et le convoi, qui revient autant sur la carrière du réalisateur que sur le tournage du film.
Conditions du test
- TV 4K UHD Sony Bravia KD49XF7077SAEP
- Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
- Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840
Synopsis
Rubber Duck est rejoint par ses anciens collègues camionneurs dans un mouvement contestataire contre le shérif Wallace, qui agit comme un véritable tyran. Leur convoi parcourt les routes du Nouveau-Mexique jusqu’au moment où les forces de l’ordre les arrêtent en les empêchant de poursuivre. L’affaire commence alors à se médiatiser…
Le Film
Réalisateur de westerns comme La Horde Sauvage, Sam Peckinpah prend les codes du genre pour les appliquer à des camions. Le Convoi est un road movie qui se transforme en film contestataire (on sort à peine du Vietnam et de l’affaire Nixon). On reconnait le style du réalisateur lors des scènes d’action (avec ses ralentis), mais aussi dans les thèmes et sa réalisation assez nerveuse, tout en gardant le tout lisible. Pas dénué de défauts, et sûrement un Peckinpah mineur, le long-métrage est surtout mené par un casting impliqué (Kris Kristofferson, Ali MacGraw, Burt Young et Ernest Borgnine en tête), dont l’alchimie est complètement présente. On ne passe clairement pas un mauvais moment devant le film.