Caractéristiques
- Titre : Moi, Christiane f., 13 ans, droguée, prostituée…
- Titre original : Christiane F. - Wir Kinder vom Bahnhof Zoo
- Réalisateur(s) : Uli Edel
- Avec : Natja Brunckhorst, Thomas Haustein, Christiane Lechle, Jens Kuphal, Bernhard Janson...
- Editeur : Metropolitan FilmExport
- Date de sortie Blu-Ray : 10 janvier 2024
- Date de sortie originale en salles : 24 juillet 1981
- Durée : 130 minutes
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- Note : 6/10 par 1 critique
Image 4K : 3,5/5
Moi, Christiane f., 13 ans, droguée, prostituée… a été tourné en pellicule 35MM (pas plus d’information) et le Blu-ray 4K, au format non respecté 1.78:1 (le format original est de 1.66:1), est issu d’un master 4K avec une compression HEVC/H.265, une image BT.709 et une présentation en SDR. L’image a été restaurée à partir d’un scan des négatifs originaux en 4K et il est dommage que cette présentation soit en BT.709 et SDR car cela signifie que nous sommes sur une galette UHD plus proche du Blu-ray (qui accompagne d’ailleurs cette édition) que du 4K.
Le grain de la pellicule est bien présent, de façon assez fine, tout en étant homogène et non figé. Il s’avère un peu plus présent sur quelques plans, mais ça passe. La stabilité de l’image est très bonne la plupart du temps, sauf sur un ou deux plans où elle vacille légèrement. Quasiment tous les défauts de la pellicule (cheveux, craquelures, etc.) ont été gommés. Sauf qu’il en reste quelques uns comme des points noirs ou des poussières. Les plans flous du tournage, et il y en a quelques uns au début du film, sont toujours là. La définition est tout de même assez bonne. Alors, comme nous le disions, on est plus sur une qualité HD que sur du UHD mais les détails sur les visages, costumes et décors (les extérieurs de Berlin) restent très corrects. Alors oui, comparé au Blu-ray de 2009, il y a clairement un bond en avant, vu que nous avons ici un nouveau scan. Mais on aurait pu avoir certainement mieux. La profondeur de champ y gagne aussi, surtout lors des scènes extérieures dans Berlin.
Concernant l’étalonnage, celui-ci a été revu. Il reste réaliste mais, grâce à la restauration, les couleurs sont plus vives. On prendra l’exemple des cheveux de Christiane qui, quand elle se les teint, sont cette fois bien rouges. Pas un rouge délavé comme dans les anciennes éditions. Les teintes de peaux sont moins pâles qu’avant. On voit mieux l’évolution de la plongée dans la drogue de Christiane, qui devient de plus en plus pâle. Les couleurs sont plus neutres et tendent moins vers le vert. Les contrastes sont aussi meilleurs et les scènes de nuit ou à basse de luminosité gagnent en lisibilité, même si, avec le HDR, comme pour les couleurs, cela aurait été largement meilleur. Il y a quelques scènes qui sont à la limite de la lisibilité (surtout en boite de nuit). Les blancs ont été rehaussés. Quelques petites saccades ont été détectées lors du visionnage, mais rien de bien grave tant elles sont rares et légères. Ce master est un peu une déception. Même si ça n’est clairement pas la meilleure restauration que nous ayons vue, nous aurions aimé avoir une qualité meilleure et plus proche de l’UHD que du HD.
Son : 3/5
Metropolitan FilmExport (The Crow 2024, Tatami) nous propose une piste allemande en DTS-HD Master Audio 5.1. Puissante comme il faut, bien répartie, précise et assez ample pour un tel long-métrage. Il y a peu d’effets dans le film. Ce sont surtout des effets de foule dans les extérieurs, ou encore le bruit des trains. Le gros moment du film est le concert de David Bowie, où tout les canaux sont sollicités, ainsi que le caisson de basse (c’est quasiment le seul moment). Les chansons utilisées et la musique sont bien mixées à l’ensemble. Les dialogues sont clairs. Par contre, il y a quelques problèmes de synchronisation. Dans quelques scènes seulement, mais c’est à noter. Une piste qui convient pour ce film.
La piste française est en DTS-HD Master Audio 2.0. Elle est assez puissante et bien mixée sur les deux canaux, entre la musique, les chansons, la scène de concert et les effets. Le niveau de volume du doublage est bien incorporé au mixage original, mais est parfois un peu haut, empiétant légèrement sur le mixage original. Une piste conforme à nos souvenirs.
Bonus : 2,5/5
- Séances de Casting (5′)
- Entretien avec Uli Edel (12′)
- Rencontre avec Natja Brunckhorst (27′)
En premier bonus, nous avons les Séances de Casting, avec une qualité variable due aux conditions de l’époque. Nous avons deux scènes. La première met en scène une figurante qui a connu Christiane F. La seconde est avec Natja Brunckhorst, qui interprète donc Christiane dans le film. On comprend aisément pourquoi elle a été choisie pour le rôle. Ensuite, nous avons un Entretien avec Uli Edel. Le réalisateur revient sur sa découverte du roman, sa rencontre avec la vraie Christiane F., le processus de casting, le tournage, la réception du film et son succès. Un document datant des années 2000 intéressant.
Enfin, nous avons une Rencontre avec Natja Brunckhorst, datant de 2022. Elle raconte comment elle est arrivée sur le film, le tournage, la scène du concert de David Bowie qui a été tournée à New-York, sa rencontre avec la vraie Christiane F., les répercussions du film, la suite de sa carrière, son travail de scénariste et de réalisatrice. Avec pas mal d’anecdotes, surtout du tournage, on en apprend beaucoup sur la production du film. Un bon bonus.
Conditions du test
- TV 4K UHD Sony Bravia KD49XF7077SAEP
- Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
- Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840
Synopsis
Christiane, une jeune berlinoise de treize ans, vit très mal le divorce de ses parents et entretient une relation compliquée avec sa mère. Elle rêve de s’intégrer à une bande d’amis et de s’en approprier les codes. Lorsqu’elle sort en boîte de nuit pour la première fois, la descente aux enfers de Suzanne commence: la drogue puis la prostitution vont venir ternir le reste de sa jeunesse.
Le Film
Adaptation du roman éponyme et surtout biographie de Christiane F, Moi, Christiane f., 13 ans, droguée, prostituée… raconte la descente aux enfers d’une jeune adolescente dans la drogue et la prostitution. Dans une Allemagne de l’Ouest des années 70, avec les décors très sombres de cette époque où les adolescents sont en perte de repères, la jeune Christiane va intégrer un groupe d’amis. Par mimétisme et par amour, elle va commencer la drogue jusqu’à consommer de l’héroïne. Puis, comme son petit ami, elle va se prostituer pour avoir sa dose. Une histoire dure, glauque mais réaliste, portée par la très jeune Natja Brunckhorst, qui est exceptionnelle. De plus, la musique de David Bowie, qui apparait aussi dans le film, donne au long-métrage un côté hypnotique. Un film essentiel.