Caractéristiques

- Titre : Nosferatu
- Réalisateur(s) : Robert Eggers
- Avec : Lily-Rose Depp, Aaron Taylor-Johnson, Bill Skarsgård, Nicholas Hoult, Emma Corrin, Willem Dafoe, Simon McBurney, Ralph Ineson...
- Editeur : Universal Pictures France/ESCD
- Date de sortie Blu-Ray : 7 mai 2025
- Date de sortie originale en salles : 25 décembre 2024
- Durée : Version cinéma: 132 minutes, version longue : 136 minutes
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 8/10 par 1 critique
Image : 5/5
Nosferatu a été tourné en pellicule 35 mm (Arricam LT et Arricam ST). Le Blu-ray 4K, proposé au format respecté 1.66:1, est issu d’un master 4K avec compression HEVC/H.265, un encodage en BT.2020, WCG et une présentation en Dolby Vision et HDR10. Et il s’agit, très certainement, de l’un des meilleurs masters de l’année. Au minimum dans le top 10.
Le grain pellicule est présent de façon fine, homogène et non figé. Le niveau de détails est tout simplement stupéfiant, que ce soit sur les visages (notamment les différentes moustaches) ou sur le maquillage d’effets spéciaux du comte Orlok, aux veines apparentes et à la chair putréfiée. Les textures des costumes sont palpables, tandis que celles des décors, en particulier les boiseries, s’avèrent superbes. Les effets numériques (extensions de décors ou projections de sang) passent très bien en UHD, parfaitement intégrés. La profondeur de l’image est également excellente, tant dans les scènes en intérieur qu’en extérieur.
La palette colorimétrique, volontairement désaturée, tire vers le bleu et l’argenté. On flirte régulièrement avec le noir et blanc, un choix artistique pleinement assumé qui fonctionne à merveille. Seules les scènes diurnes ou éclairées au feu (bougies, torches) présentent des dominantes dorées, tandis que le rouge du sang ressort efficacement. Visuellement très sombre, le film repose sur un important travail d’ombres et de contrastes, et ceux-ci sont à la hauteur. Les scènes de nuit, ou à basse luminosité, sont splendides et toujours parfaitement lisibles. Les noirs sont profonds, jamais bouchés, offrant une belle profondeur d’image. Les teintes de peau, assez pâles, conservent un rendu naturel. Les blancs, eux aussi, sont bien gérés.
On note bien quelques rares problèmes de compression, avec de très légères saccades par moments, mais rien de réellement problématique. En somme, un magnifique master 4K que l’on vous recommande chaudement : une réussite visuelle incontestable, qui s’impose comme l’un des meilleurs disques de l’année.
Son : 4/5
Universal Pictures France (Wicked, Le Robot Sauvage) nous propose ici une piste anglaise en Dolby Atmos (core Dolby TrueHD 7.1). Aussi impressionnante que l’image, cette piste offre, dès les premières secondes, une expérience sonore mémorable. Elle se distingue par sa puissance parfaitement dosée, sa répartition homogène et sa belle amplitude. Les dialogues sont clairs et bien intégrés, sans aucun souci de compréhension, mais l’on retiendra surtout la voix grave et gutturale du comte Orlok, qui fait littéralement vibrer le caisson de basses à chacune de ses interventions. Un effet marquant que nous retrouverons tout au long du film.
Les effets sonores sont nombreux et très bien mixés sur l’ensemble des surrounds. Les canaux Atmos sont particulièrement sollicités dans certaines séquences, notamment celles se déroulant sur le bateau – où l’on distingue chaque vague frappant la coque, chaque craquement de bois – ou encore dans les scènes urbaines, avec leurs ambiances de fond, leurs discussions de passants ou leurs sons atmosphériques diffus. L’ensemble crée une ambiance sombre, immersive et menaçante, parfaitement en accord avec l’atmosphère du film. La musique, quant à elle, est remarquablement intégré, enrichissant encore cette expérience. Enfin, la gestion du canal LFE est exemplaire, avec une profondeur appréciable et une utilisation subtile des infra-graves, renforçant l’impact de nombreuses scènes. Une piste hautement recommandable et clairement démo.
La piste française, de son côté, n’est proposée qu’en Dolby Digital Plus 7.1 pour la version cinéma — un classique chez Universal. Elle se révèle assez puissante, bien répartie, et propose un bon équilibre global. Toutefois, elle souffre d’un manque de précision, logique au vu de son encodage plus compressé. Cela dit, les effets et la musique restent correctement mixés, et les sept canaux sont bien exploités. Le doublage, de bonne qualité, s’intègre correctement au mixage original. Malgré ses limites techniques, cette VF demeure tout à fait convenable.
Une piste audiodescription est disponible uniquement sur le Blu-ray.
Bonus : 3/5
- Scènes coupées (6′)
- Nosferatu : un chef d’oeuvre moderne (40′)
- Commentaire audio du réalisateur Robert Eggers
Nous commençons les bonus avec les scènes coupées, au nombre de trois. Alors, ce ne sont pas à proprement parler de vraies scènes coupées, mais des plans coupés au montage. Malgré tout, il est toujours bon de les découvrir.
Nosferatu : un chef d’oeuvre moderne est le making-of du film qui revient sur l’envie du réalisateur de faire ce remake, comment l’original l’a marqué, le casting, le design, le maquillage et l’interprétation du comte Orlok, l’aspect visuel du film, comment recréer 1838 avec les décors, les accessoires et les costumes, les effets spéciaux et la musique. Un bonus assez complet qui nous en apprend beaucoup sur la production du long-métrage.
Conditions du test
- TV 4K UHD Sony Bravia KD49XF7077SAEP
- Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
- Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840
Synopsis
L’histoire d’une obsession entre une jeune femme tourmentée et le terrifiant vampire qui s’en est épris, avec toute l’horreur qu’elle va répandre dans son sillage.
Le Film

Nosferatu est une relecture moderne, autant du film original de Murnau et de celui de Herzog, auxquels il rend hommage par son esthétique et sa direction artistique, que du mythe de Dracula et du vampire. Découvrez notre critique complète.
Concernant la version longue, qui ajoute quatre minutes, il s’agit uniquement de deux scènes existantes prolongées. La première est le monologue du comte Orlok lorsque Thomas arrive au château. La seconde est une version étendue de la deuxième nuit. Cela n’apporte rien de vraiment nouveau à l’intrigue, mais cela permet de développer un peu plus le personnage du comte. Et c’est déjà une bonne chose.