[Test – Blu-ray] The Master – Metropolitan FilmExport

Caractéristiques

  • Titre : The Master
  • Titre original : Long hang tian xia
  • Réalisateur(s) : Tsui Hark
  • Avec : Jet Li, Yuen Wah, Jerry Trimble, George Cheung...
  • Editeur : Metropolitan FilmExport
  • Date de sortie Blu-Ray : 9 aout 2025
  • Date de sortie originale en salles : 1992
  • Durée : 93 minutes
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 6/10

Image : 4/5

Tourné en pellicule 35 mm (sans information plus précise), The Master nous parvient dans un master au format respecté 1.85:1. Pour un film tourné en 1989 et sorti en 1992, le résultat est très satisfaisant. Restaurée en 2K, cette édition Blu-ray se révèle solide à plusieurs niveaux, bien qu’imparfaite. Tous les défauts liés à la pellicule d’origine (rayures, poussières, etc.) ont été soigneusement effacés. Aucun problème de stabilité n’est à signaler, et donc, aucun scintillement n’est à déplorer.

Le grain argentique est bien présent, assez fin et homogène pour un film de cette époque, sans aspect figé. Il devient un peu plus visible sur certains plans isolés, mais cela reste normal pour un film à petit budget des années 80. La définition est globalement bonne, notamment sur les visages où l’on distingue nettement maquillage, blessures et traces de sang. Les textures des costumes comme des décors sont bien restituées. La profondeur de champ est excellente, en particulier lors des séquences en extérieur (tout le final sur le toit est un régal), même si quelques plans en intérieur paraissent un peu plus plats. Rien de rédhibitoire toutefois.

Les couleurs sont bien saturées dans l’ensemble, avec une lumière et des teintes naturelles, sans excès. On note néanmoins quelques très rares plans à l’apparence légèrement « délavée ». Les contrastes sont bien équilibrés, les noirs sont profonds sans être bouchés, et les scènes sombres ou nocturnes restent parfaitement lisibles. Les blancs comme les teintes de peau sont respectés. Aucun défaut de compression n’est à signaler.

En somme, une très belle restauration, certes imparfaite, mais qui permet de redécouvrir le film dans de très bonnes conditions HD. Le débit vidéo moyen s’élève à 32,7 Mbps.

Son : 4/5

Metropolitan FilmExport (In the Lost Lands, L’héritier de la Violence) propose ici deux premières pistes audio en DTS-HD Master Audio 5.1, disponibles en cantonais et en français. Ces pistes se montrent puissantes, bien réparties et relativement précises. Toutefois, elles restent très frontales dans leur approche. Les canaux arrière ne sont exploités que de manière limitée, essentiellement pour la musique, avec quelques effets sonores ponctuels qui paraissent un peu artificiels. On sent néanmoins un travail de restauration sur ces deux pistes.

Le canal LFE est utilisé avec parcimonie, mais de manière efficace pour accentuer certains impacts (notamment les coups). Les dialogues sont clairs dans la version originale et bien intégrés dans la version française, avec un bon équilibre de volume. Il ne s’agit pas d’une redécouverte sonore du film, mais l’initiative reste louable. Le débit moyen de ces deux pistes 5.1 est de 4 Mbps, avec des pointes à 5,3 Mbps.

Les secondes pistes, également en DTS-HD Master Audio, sont proposées en 2.0 pour le cantonais et le français. Ces versions, correspondant aux mixages d’origine, offrent un rendu plus naturel et équilibré entre les effets et la musique, avec une dynamique correcte. Les dialogues sont toujours clairs pour la VO et au bon niveau de volume et bien intégrés pour la VF. Le gain en authenticité est notable lorsqu’on compare directement les pistes 2.0 et 5.1 en cours de lecture : la version stéréo semble plus cohérente avec l’esprit du film. Le débit moyen de ces pistes 2.0 est de 1 Mbps, avec des pointes à 1,2 Mbps.

Bonus : 1,5/5

  • Rencontre avec Yuen Wah  (16′)

Seul bonus de cette édition : une rencontre avec Yuen Wah, acteur, chorégraphe des combats et cascadeur sur le film. Dans cette interview, il revient sur son expérience autour de The Master : travailler avec des Américains, le style de Jet Li, l’arrivée de cascadeurs chinois aux États-Unis, les problèmes rencontrés sur le tournage, les questions de sécurité lors des scènes d’action, sa relation avec Jet Li, sa routine d’entraînement, les différences entre le travail pour le cinéma et la télévision, ainsi que le fait qu’il soit souvent cantonné aux rôles de méchant. Une interview sympathique et sans langue de bois, qui, bien que brève, fait son petit effet.

Conditions du test

  • TV 4K UHD Sony Bravia KD49XF7077SAEP
  • Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
  • Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840

Synopsis

Etudiant en kung-fu, Jet se rend au Etats-Unis à la recherche de son maître porté disparu. Une fois débarqué, il découvre que celui-ci a été passé à tabac par la bande de Johnny, un champion en arts martiaux qui entend régner sur les gangs de Los Angeles. Mais pour prétendre être le numéro un, Johnny doit éliminer Jet dont les prouesses au combat lui donnent bien du fil à retordre.

Le Film

Tourné à la fin des années 80, The Master est un film martial atypique signé Tsui Hark, tourné aux USA, où l’énergie brute de Jet Li dynamite une intrigue assez classique. Si la mise en scène manque parfois de finesse et que le scénario paraît un peu décousu, le film compense largement par des combats bien chorégraphiés et un style visuel caractéristique de l’époque. La caméra virevoltante de Tsui Hark, sa capacité à capturer la vitesse et la précision des affrontements, fait toute la différence. On sent aussi les limites budgétaires sur certains décors et effets, mais cela ajoute un charme vintage assez attachant. The Master n’est pas un chef-d’œuvre, loin de là, mais il reste un témoignage précieux du kung-fu des années 80. On vous conseil sa (re)découverte.

 

Article écrit par

Adore le cinéma en général, que ce soit les gros blockbusters ou les plus petits films, les séries TV et les jeux vidéo. Il réalise de nombreux tests de blu-ray et films en UHD 4K et couvre l'actualité cinématographique en salles.

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