Caractéristiques

- Titre : Piégé
- Titre original : Locked
- Réalisateur(s) : David Yarovesky
- Avec : Bill Skarsgård et Anthony Hopkins
- Editeur : Metropolitan FilmExport
- Date de sortie Blu-Ray : 9 aout 2025
- Date de sortie originale en salles : 9 avril 2025
- Durée : 95 minutes
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- Note : 7/10 par 1 critique
Image : 4,5/5
Piégé a été tourné en numérique (Arri Alexa 35, Freefly Ember S5K), et le Blu-ray, proposé au format respecté 2.76:1, s’avère globalement bon, mais non exempt de défauts. L’image bénéficie, la plupart du temps, d’une belle clarté, même si plusieurs plans présentent un bruit numérique assez visible. Cela ne tient pas compte des images captées par les caméras de surveillance embarquées dans la voiture, volontairement de moindre qualité — ce qui est logique dans ce cas précis. Le format peu courant du 2.76:1 renforce l’immersion grâce à la profondeur de champ, tout en accentuant la sensation d’enfermement propre au huis clos.
La définition est globalement solide, avec un très bon niveau de détails, notamment sur les visages, les blessures ou encore le sang des deux acteurs. Les textures des costumes sont bien restituées. Du côté des décors — essentiellement l’intérieur du véhicule, cadre principal de l’action —, on perçoit nettement le grain du cuir des sièges et la variété des matériaux. C’est d’ailleurs l’un des points forts de ce master.
La colorimétrie reste naturelle, bien que dominée par des teintes jaune/orangé/doré à l’intérieur de la voiture, afin d’en souligner le côté luxueux. Cette dominante reste discrète (notamment au niveau des sièges) mais perceptible. L’ensemble est bien équilibré, avec une saturation juste. Les scènes nocturnes sont bien gérées, offrant de beaux contrastes et des noirs profonds, jamais bouchés — et certains plans de la voiture circulant de nuit sont particulièrement réussis visuellement. Les teintes de peau, ainsi que les blancs (comme le t-shirt de Bill Skarsgård), sont également respectés.
On note quelques légers défauts de compression, avec de discrètes saccades à l’occasion, mais rien de véritablement gênant. Il en résulte un très bon master HD, parfois imparfait, mais qui accompagne parfaitement l’expérience du film. Le débit moyen de l’image s’établit à 34,2 Mbps.
Son : 4/5
Metropolitan FilmExport (Black Mask, Lire Lolita à Téhéran) propose ici deux pistes en DTS-HD Master Audio 5.1. Ces dernières se révèlent suffisamment puissantes, précises, bien équilibrées et dotées d’une spatialisation correcte. Ce n’est clairement pas le genre de film à offrir une piste 5.1 de démonstration, mais l’ensemble reste très satisfaisant et immersif. La piste reste assez frontale, centrée sur les dialogues, qui se montrent clairs et bien positionnés : en version originale, ils sont parfaitement audibles, tandis que la version française bénéficie d’une bonne intégration et d’un volume adapté. Quelques scènes bénéficient d’une spatialisation plus marquée, comme l’utilisation du taser, les séquences de conduite ou encore le final.
La musique intradiégétique est également bien spatialisée, renforçant l’immersion, tout comme certains effets d’ambiance, que ce soit en ville ou dans le garage au début du film. Les impacts physiques subis par les personnages sont bien rendus, avec un caisson de basses qui souligne efficacement ces moments. Au final, deux pistes 5.1 simples mais efficaces, qui remplissent pleinement leur mission. Le débit moyen s’établit à 3,4 Mbps, avec des pointes à 5 Mbps.
Une piste audiodescription est aussi disponible.
Bonus : 1,5/5
- Making-of (9′)
Seul bonus présent sur cette édition, le making-of revient brièvement sur l’histoire, les personnages et la mise en scène, le tout narré par le réalisateur. Une petite featurette, certes trop courte, mais suffisamment claire et efficace pour offrir un aperçu intéressant des intentions derrière le film.
Conditions du test
- TV 4K UHD Sony Bravia KD49XF7077SAEP
- Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
- Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840
Synopsis
Un voleur s’introduit dans une voiture de luxe et se retrouve piégé à l’intérieur. Il découvre que son énigmatique propriétaire en a le contrôle total et qu’il va exercer sur lui une vengeance diabolique.
Le Film
Piégé partait d’un concept simple mais prometteur : un huis clos tendu porté par deux grands noms, Bill Skarsgård et Anthony Hopkins. Si la mise en scène de David Yarovesky se montre plutôt soignée, avec un format 2.76:1 utilisé intelligemment pour renforcer l’enfermement, le film peine pourtant à maintenir l’attention sur la durée. Le rythme reste trop linéaire, les rebondissements attendus, et l’ensemble finit par tourner en rond. Les performances des acteurs sont solides, mais cela ne suffit pas à étirer un concept qui s’effrite peu à peu. L’ambiance fonctionne par moments, mais l’émotion comme la tension retombent trop vite. Un thriller qui aurait gagné à être plus audacieux dans son écriture.