Pour la sortie de la saison 2 de Peacemaker à partir du 22 août sur HBO Max, nous avons pu nous entretenir avec l’équipe de la série en table ronde en compagnie d’autres journalistes du monde entier. Nous avons réalisé quatre tables rondes dont voici le second compte rendu.
Cette troisième table ronde réunissait donc Sol Rodriguez & Steve Agee qui interprètent respectivement Sasha Bordeaux et John Economos.
A noter que nous avons pu visionner, en amont, les cinq premiers épisodes de cette deuxième saison. Nous ferons une critique de la saison complète quand nous aurons pu découvrir tous les épisodes. Avant de poursuivre votre lecture, nous vous conseillons d’avoir vu au moins le premier épisode pour éviter les spoilers. Bonne lecture. Retrouvez aussi le compte rendu de la première table ronde avec Jennifer Holland & Frank Grillo et de notre seconde avec Danielle Brooks & Freddie Stroma.
Question pour Sol. Sacha est un nouveau personnage dans l’univers de Peacemaker, un agent d’ARGUS, et elle est plus qu’elle ne laisse paraître. Va-t-on découvrir son passé et qui elle est vraiment dans cette saison ?
Sol Rodriguez : Sacha est un personnage que j’ai appris à connaître en décrochant le rôle. Elle a la même énergie que dans les comics, mais j’y apporte quelque chose de nouveau en fonction de ce que James (Gunn) a écrit et souhaité. C’est un agent d’ARGUS, un cyborg comme dans les comics. C’était un rôle très amusant à jouer. Elle travaille beaucoup avec le personnage de Frank Grillo, sous son commandement. Et elle collabore aussi beaucoup avec Economos (Steve Agee). On a vraiment pris du plaisir à tourner ensemble. J’adore ce personnage.
Comment était-ce de travailler ensemble ?
Steve Agee : D’abord, je trouve drôle que ce soit un personnage, Sasha Bordeaux, qui ait plus d’ancienneté que moi dans l’agence. Elle est ma patronne ! Et pourtant, je suis plus grand qu’elle. On s’était rencontrés avant le tournage et je savais que ça allait bien se passer.
S.R : Oui, comme tu dis, on avait dîné avant de commencer à tourner. Pour moi, c’était rassurant de savoir que j’allais travailler avec lui, qu’il était si gentil et drôle. Arriver ensuite sur le plateau et rencontrer le reste de l’équipe, c’était comme un rêve qui se réalisait.
Quand on a découvert la saison 1, on ne savait pas trop à quoi s’attendre, et ça a été un délire total. Pour la saison 2, Sol, est-ce que tu savais à quoi t’attendre ou tu as été surprise ? Et Steve, comment as-tu accueilli les nouveaux acteurs ?
S.R : Quand j’ai vu la première saison, j’ai trouvé ça incroyable. C’était comme un film découpé en épisodes, un film de huit heures. Donc oui, j’étais très excitée. Mais en arrivant sur le tournage, je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait. J’ai lu les scénarios et je me disais : « Oh mon Dieu… »
James est réalisateur, scénariste, créateur… C’était intimidant, mais en le rencontrant, il s’est montré tellement doux et bienveillant que j’étais beaucoup moins anxieuse. Ensuite, rencontrer Steve et le reste de l’équipe, découvrir les décors immenses… C’était vraiment comme si on tournait un film. Il se passe tellement de choses. Une expérience incroyable.
La série est connue pour son humour. Quelle a été la scène la plus drôle à tourner pour vous ?
S.R : J’adore les scènes avec beaucoup d’acteurs, parce que tout le monde est hilarant. Steve fait du stand-up. Tim a fait du stand-up et a été au Saturday Night Live, c’est une icône. Frank est super drôle. John est drôle. Danielle, Jen… C’est génial quand on est tous ensemble, n’est-ce pas ?
S.A : Oui ! Il n’y a pas un style d’humour que je préfère. Sur cette série, je rigole tout le temps. Il n’y a pas un jour de tournage sans rire. C’est un rêve. Les scènes physiques sont aussi très drôles. Par exemple, dans la saison 1, quand j’essaie d’escalader une fenêtre et que je me casse la jambe… Ce genre de choses me fait beaucoup rire.
Steve, Economos fait partie de cet univers depuis The Suicide Squad. Que t’a révélé James Gunn sur ton arc narratif avant cette nouvelle saison ?
S.A : Honnêtement, rien. Dans The Suicide Squad, Economos n’était qu’un petit rôle. J’ai passé plus de jours à faire la motion capture de King Shark. Quand James m’a dit qu’il avait eu le feu vert pour Peacemaker, il ne m’a pas beaucoup parlé du personnage, il m’a juste envoyé les scripts.
J’ai été surpris, surtout par le monologue triste à la fin de l’épisode 8 de la saison 1 qui révèle énormément sur Economos. C’était inattendu et très touchant. On découvre aussi qu’il se trouve enfin une famille. Dans la saison 2, je ne savais pas où ça allait avant de lire les scénarios. Je suis désormais le seul à travailler encore à ARGUS et ma loyauté est mise à l’épreuve. Il y a une frontière assez mince entre mon boulot et mes amis. Ça ne m’a été révélé que sur le papier, et j’ai adoré.
Dans cette saison, on découvre des univers parallèles. Quels types d’univers aimeriez-vous voir ?
S.R : On en a parlé. J’aimerais un univers avec moins de bâtiments et plus d’animaux. Tous sauf les moustiques ! Beaucoup de nature, de rivières, de verdure, et moins de voitures.
S.A : Moi aussi, j’aimerais plus de nature, moins de technologie, peut-être même pas d’Internet. Avec des animaux qu’on n’a jamais vus. Pas des petits chiens mignons, mais un chien à deux têtes, par exemple. Ou des arbres rouges et jaunes, quelque chose de plus cartoonesque.
Steve, John navigue entre sa carrière à ARGUS et son amitié avec l’équipe de Peacemaker. Peut-il vraiment choisir entre les deux ?
S.A : C’est justement l’un des arcs de la saison. Sa loyauté envers ARGUS et sa loyauté envers ses amis. Au fond, Economos est davantage tourné vers ses amis. Dans la saison 1, il était seul, moqué. À la fin, il a une famille. C’est très important pour lui.
Mais son job reste difficile : il travaille pour Rick Flagg Sr., qui veut venger son fils tué par Peacemaker. Je dois donner des infos à ARGUS, mais aussi à Peacemaker pour le protéger. C’est un dilemme. Mais s’il devait choisir, je pense qu’Economos choisirait ses amis.
Parlons de danse. Steve, c’est ta deuxième grande séquence de générique d’ouverture. Sol, ta première. Comment étaitèce de tourner ça ?
S.A : Honnêtement, c’est la partie la plus stressante pour moi. Je suis grand, pas en forme, pas un bon danseur. Le numéro de la saison 1 m’a presque tué. Pour cette saison, ça a pris deux jours à cause du grand nombre de personnages. Mais c’est l’une des parties les plus commentées de la série, donc j’en suis fier. J’avais juste peur de m’évanouir ou de vomir en plein tournage. Heureusement, ça ne s’est pas produit.
S.R : Moi, j’ai adoré ! J’aime danser. Être avec tout le casting, James, danser toute la journée… c’était le meilleur moment de ma vie.
S.A : Et c’était une super chanson : Oh Lord de Foxy Shazam.
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Question pour Sol. Certains fans voudront forcément protéger le personnage de Sasha et auront des attentes précises. Est-ce que tu es prête à ça ?
S.R : Oui, je suis prête. Les fans de comics sont très passionnés. J’espère qu’ils aimeront cette version du personnage. J’ai travaillé avec James, le scénario est incroyable, donc je pense que ça leur plaira. Quand j’ai rencontré James, je lui ai demandé : « Est-ce que je dois me couper les cheveux ? » (dans les comics, Sasha a les cheveux courts, moi je les avais longs). Il m’a regardée et m’a dit non. J’ai soufflé de soulagement ! Mais j’étais prête à le faire pour les fans.
S.A : C’est une leçon apprise des Gardiens de la Galaxie Vol. 1, quand Karen Gillan a dû se raser la tête. Ensuite, pour les films suivants, elle a porté une prothèse.
Comment est-ce de travailler avec James Gunn par rapport à d’autres réalisateurs ?
S.A : C’est probablement la 5e ou 6e fois que je travaille avec lui. J’ai fait pas mal de sitcoms et comédies, mais la différence, c’est que James écrit aussi ce qu’il réalise. Contrairement aux séries où un groupe écrit et un nouveau réalisateur arrive chaque semaine, lui connaît chaque détail. Parfois, une seule prise suffit car il a déjà tout storyboardé. C’est un luxe.
S.R : Pour moi, c’était un rêve. Il est si gentil. Il aime ses personnages et les protège. Ça rend les choses faciles pour les incarner.
Question pour Sol. Vous avez une très bonne compréhension de Sasha Bordeaux. Dans les comics, elle a des liens très forts avec Batman : garde du corps, intérêt amoureux… Est-ce que ça fait partie de son histoire ici ?
S.R : Non, pas encore. Ça, il faut demander à James. J’ai fait mes recherches, mais pour l’instant, elle n’est pas liée à Batman dans cet univers. J’espère qu’un jour on ira dans cette direction. En attendant, je lui apporte ma propre personnalité tout en respectant son essence dans les comics.
Sol, quel est ton background avec l’univers DC ?
S.R : Aucun ! Je viens des telenovelas, j’ai commencé à Miami, puis je suis allée à L.A. pour tourner des films. Mais je n’avais jamais touché au DCU. C’est un rêve devenu réalité. Jamais je n’aurais cru en faire partie.
S.A : Moi, j’ai commencé côté Marvel ! J’étais un Ravager dans Les Gardiens de la Galaxie Vol. 2, un rôle minuscule. Puis dans The Suicide Squad, James m’a donné Economos, que je voyais au départ comme un personnage secondaire. Mais James a continué de le développer dans Peacemaker. J’ai aussi fait la motion capture de King Shark. Je ne suis pas un grand lecteur de comics, je connaissais surtout « les trois grands » : Superman, Batman et Spider-Man. Je n’avais même jamais entendu parler de The Suicide Squad. James, lui, connaît tout, mais pas moi !
