Caractéristiques

- Titre : Outlander : Blood of my Blood
- Créé par : Matthew B. Roberts
- Show runner(s) : Matthew B. Roberts
- Avec : Harriet Slater, Jamie Roy, Hermione Corfield, Jeremy Irvine...
- Saison : 1
- Année(s) de diffusion : 2025
- Chaîne originale : Starz
- Diffusion françaisee : HBO Max
- Note : 7/10 par 1 critique
Spin-off de Outlander, qui vient de terminer sa septième saison et dont la huitième, qui arrivera en 2026, sera la dernière, Outlander : Blood of My Blood a commencé sa diffusion le 9 août 2025 sur HBO Max. Cette série est un prequel à la série principale. Pendant que la Première Guerre Mondiale en Europe fait rage, les parents de Claire Beauchamp, Henry et Julia Moriston entretiennent une correspondance qui va les amener à se rencontrer et à se marier. Au XVIIIe siècle en Écosse, les futurs parents de Jamie Fraser se rencontrent. Brian et Ellen MacKenzie font connaissance lors des funérailles du père de cette dernière. En voyage en Écosse, les Beauchamp vont être séparés et se retrouver propulsés en 1714.
Une saison introductive satisfaisante
Précisons que nous avons pu visionner les dix épisodes de cette première saison avant la fin de leur diffusion. Évidemment, nous ne spoilerons pas la conclusion, d’autant qu’une saison 2 est déjà confirmée. Contrairement à la série principale, Outlander : Blood of My Blood n’est pas adaptée d’un roman de Diana Gabaldon. Cependant, l’autrice est productrice de la série et participe donc pleinement à son développement. Entrons dans le vif du sujet. Nous découvrons ici les parents de Claire et de Jamie. Côté Fraser, les parents de Jamie viennent tout juste de se rencontrer : Ellen MacKenzie (Harriet Slater, qui incarne parfaitement le caractère affirmé des MacKenzie) et Brian Fraser (Jamie Roy, dont la ressemblance avec Sam Heughan est frappante) nous entraînent dans leur histoire d’amour. Mais leurs deux clans se détestent et Ellen est promise à un autre homme.
Évidemment, cette situation entraîne nombre de péripéties et de dangers pour les deux jeunes gens. Du côté de Claire, c’est différent. Julia Moriston (Hermione Corfield, bluffante de ressemblance avec Caitriona Balfe) et Henry Beauchamp (Jeremy Irvine, juste et mesuré) apparaissent plus tardivement, à la fin du premier épisode. Le couple est déjà marié et Claire est déjà née. Leur histoire nous est révélée via des flashbacks, mais surtout par une intrigue temporelle : séparés, Julia et Henry sont projetés au XVIIIe siècle et doivent trouver le moyen de se retrouver… et de rentrer à leur époque. D’autant que Julia est enceinte de leur second enfant.

Un déséquilibre dans la narration
Si les deux intrigues sont relativement séparées, elles se croisent par moments et s’influencent mutuellement. Et si l’on adhère sans difficulté aux deux récits, la série souffre toutefois d’un déséquilibre majeur : on passe beaucoup plus de temps avec Ellen et Brian qu’avec Julia et Henry. Certes, l’épisode de « l’accouchement » rééquilibre quelque peu la balance, mais globalement le temps consacré à chaque histoire reste inégal. Cela affecte à la fois le rythme et l’attachement que l’on développe pour les deux couples, ce qui est dommage.
En revanche, un atout indéniable de cette série est qu’elle peut être suivie sans avoir vu Outlander. Pour les spectateurs familiers de la série mère, le plaisir est d’autant plus grand puisque l’on retrouve certains personnages emblématiques dans leur jeunesse, ce qui permet d’approfondir leur parcours et de mieux comprendre leurs origines. Bien sûr, cela entraîne quelques incohérences avec ce qui avait été raconté auparavant, mais surtout, cela ouvre un grand mystère concernant le second enfant de Julia et Henry. Espérons que la saison 2 (ou la saison 8 de la série mère) saura lui rendre justice.

Un écrin technique à la hauteur
Sur le plan technique, Outlander : Blood of My Blood est au niveau de la série principale. Les décors (notamment les splendides paysages écossais), mais aussi les costumes et les coiffures, nous plongent parfaitement dans l’Écosse du XVIIIe siècle ou dans les premières années du XXe. Le rythme général reste efficace malgré le déséquilibre narratif, et les effets spéciaux tiennent la route. Enfin, la musique de Bear McCreary fait toujours des merveilles : le compositeur reprend certains thèmes déjà entendus dans la série mère, mais les utilise avec parcimonie, tout en développant de nouvelles compositions qui restent cohérentes avec l’univers.
En définitive, cette première saison de Outlander : Blood of my Blood remplit son rôle de préquel en étoffant l’univers et en proposant deux histoires familiales au cœur du temps. Si l’équilibre entre les intrigues laisse à désirer, l’ensemble reste porté par une reconstitution soignée, une mise en scène solide et des interprètes convaincants. Reste maintenant à voir si la saison 2 saura corriger ce déséquilibre et lever les zones d’ombre. Une fresque romanesque entre amour, héritage et voyage dans le temps.