Caractéristiques
- Titre : The Ugly Stepsister
- Titre original : Den stygge stesøsteren
- Réalisateur(s) : Emilie Blichfeldt
- Avec : Lea Myren, Thea Sofie Loch Næss, Ane Dahl Torp, Flo Fagerli et Isac Calmroth
- Editeur : ESC Editions
- Date de sortie Blu-Ray : 5 novembre 2025
- Date de sortie originale en salles : 2 juillet 2025
- Durée : 109 minutes
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 7/10 par 1 critique
Image 4K : 4,5/5
The Ugly Stepsister a été tourné en numérique (Arri Alexa 35), et le Blu-ray 4K, au format respecté 1.66:1, est issu d’un master 4K avec compression HEVC/H.265, encodage BT.2020, WCG et une présentation en Dolby Vision/HDR10. Bien que tourné en numérique, l’image a bénéficié d’un traitement — dès le tournage puis en postproduction — visant à ajouter un faux grain argentique afin de recréer l’illusion d’un tournage en pellicule. Ce choix artistique a pour effet de légèrement adoucir la définition, sans jamais nuire à la qualité globale du rendu.
Celle-ci reste en effet très solide : les détails sur les visages (avec un maquillage horrifique particulièrement réussi), les textures des costumes — notamment les somptueuses robes — ainsi que les décors, qu’il s’agisse des intérieurs de la maison ou des extérieurs forestiers, sont restitués avec précision. La définition demeure stable tout au long du film, tandis que la profondeur de champ est impeccable, la réalisatrice exploitant pleinement les atouts visuels de ses décors.
Côté couleurs, la palette se montre riche et bien saturée sans chercher l’excès. Seule la robe bleue d’Agnès ressort véritablement lors du bal, tandis qu’une dominante brune et boisée enveloppe l’ensemble, accentuant le ton à la fois horrifique et dramatique du film. Les contrastes sont bien gérés et les scènes nocturnes ou à faible luminosité restent lisibles, à l’exception d’un plan un peu trop sombre impliquant Agnès. Les noirs sont profonds sans être bouchés, les teintes de peau sont naturelles et les blancs bien calibrés.
Enfin, aucun problème de compression n’est à signaler. On tient ici un master 4K très convaincant, dont le rendu global ne souffre que très légèrement du traitement appliqué pour simuler la texture argentique.
Son : 4/5
ESC Éditons (Rob Zombie’s Halloween, Dune 1984) nous propose deux pistes en DTS-HD Master Audio 5.1. Celles-ci se montrent puissantes comme il faut, bien réparties, précises, amples et suffisamment dynamiques pour des pistes en 5.1. Les dialogues sont parfaitement clairs sur la version originale. Le niveau du doublage français est légèrement plus élevé, mais sans jamais empiéter sur le mixage d’origine. Le film repose sur peu d’effets, mais chaque effet horrifique est parfaitement exploité dans l’espace sonore : lorsque Elvira se fait casser le nez, quand elle se coupe les orteils, que l’on entend les gargouillis viscéraux ou encore lorsqu’elle recrache le ver, le rendu sonore est saisissant et bien enveloppant. Les effets d’ambiance, plus discrets (discussions indistinctes notamment), apportent tout de même une certaine présence au décor sonore.
La musique est, quant à elle, bien intégrée à l’ensemble, avec une présence équilibrée aussi bien lors des séquences d’entraînement à la danse que durant le bal. Le caisson de basses reste peu sollicité, ce qui est cohérent avec le type de film, mais se fait sentir à deux ou trois reprises avec un impact appréciable. On tient donc ici des pistes sonores solides et immersives, parfaitement adaptées à ce film d’horreur au registre plus intimiste.
Une piste audiodescription est aussi disponible.
Bonus : 3/5
Le coffret contient un livret de 52 pages que nous n’avons pas reçu pour ce test.
- Commentaire audio de la réalisatrice et du chef-opérateur
- Entretien avec la réalisatrice Emilie Blichfeldt (32′)
- Scène coupée (3′)
- Featurettes promotionnelles (2′)
- Courts-métrages (32′)
Nous commençons les suppléments avec l’entretien avec la réalisatrice Emilie Blichfeldt. Dans celui-ci, la scénariste et metteuse en scène revient sur la genèse du film, la manière dont lui est venue l’idée de revisiter le conte de Cendrillon sous un angle horrifique, ainsi que sur le reflet de la société contemporaine que propose son récit. Elle aborde également le body horror, ses inspirations et références, le travail sur la musique, le choix du titre et le thème central de la beauté. Un entretien riche et instructif, qui permet de mieux comprendre la conception et les intentions derrière le film.
La scène coupée montre un échange entre Elvira et Agnès, avant que la première ne joue du piano et que la seconde ne chante. Une petite séquence qui illustre à la fois la complicité naissante entre les deux jeunes filles et les premiers signes de rivalité à venir.
Les featurettes promotionnelles, très brèves, se limitent à la présentation du film et au casting de Lea Myren. C’est succinct, mais cela complète tout de même l’ensemble.
Enfin, deux courts-métrages réalisés par Emilie Blichfeldt sont également proposés. Par leurs thématiques et ce qu’ils osent montrer, ils laissent déjà entrevoir les prémices du cinéma de la réalisatrice. Un ajout pertinent et cohérent avec le long-métrage.
Conditions du test
- TV 4K UHD Sony Bravia KD49XF7077SAEP
- Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
- Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840
Synopsis
Le film
Avec The Ugly Stepsister, Emilie Blichfeldt signe donc une première œuvre marquante, parfois éprouvante, mais avant tout courageuse et viscérale. Avec une radicalité esthétique assumée, elle déconstruit le conte de fées tout en nous forçant à nous interroger sur notre propre rapport à l’image et à la norme. Découvrez notre critique complète.



