Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PC
- Nintendo Switch
- Xbox Series X/S
- PlayStation 5
- Titre : Death or Treat
- Développeur : Saona Studios
- Editeur : Hawthorn Games
- Date de sortie : 11 mai 2023
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- Note : 6/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Rien ne va plus à HallowTown : la ville, désertée, se meurt ! Bon, elle était peuplée de trépassés, mais quand même… Certainement la faute à cette nouvelle drogue, le Storyum, lancée par Clark Fackerberg, le patron de Faceboo!, qui a fait perdre toute joie de vivre – car les morts aussi y ont droit – à ses habitants. Scary, le petit fantôme qui tient un commerce en ville, ne compte pas se laisser faire et va prendre les choses en main…
Vingt choses à savoir sur ce jeu. La huitième va vous étonner
Death or Treat est un rogue lite orienté action, qui revendique des modèles comme Ori and the Blind Forest, Hollow Knight ou L’étrange Noël de de M. Jack, des références dans leurs domaines.
Des deux premiers, le titre ne reprend certainement pas le système de jeu, on est très loin ici du genre Metroidvania, avec des tableaux qu’il faut refaire encore et encore afin d’engranger des bonbons (la monnaie locale) et des ressources. Avec ces éléments, notre héros pourra dans un premier temps restaurer les boutiques de HallowTown. Ceci fait, il pourra y faire son marché pour acheter des améliorations qui faciliteront sa progression dans l’aventure (barre de vie, nouvelles armes, etc).
Le monde est ici divisé en 4 univers reprenant la thématique des principales applications sociales : Darkchat, Deviltube, RipTok et Faceboo!, chacune dirigées par leur grand patron qui fait office de boss de fin de niveau. On pourrait y voir une critique acerbe des réseaux sociaux considérés comme une drogue, cependant la métaphore s’arrête juste à la bonne blague potache, avec des gimmicks placardés en arrière-plan des niveaux et des références pas très fines. Ce n’est pas sur ce plan que le titre va se hisser à la hauteur de la critique que proposaient Selick et Burton dans leur film. On le remarquera plus volontiers sur la qualité de son animation, entièrement réalisée à la main dans l’esprit des films Disney, une référence citée par le studio madrilène. Les décors s’en sortent bien également, mais souffrent d’une palette de couleurs très délavée et monochrome qui nuit parfois à la lisibilité : il arrive de confondre un élément d’arrière-plan avec une plateforme ou de buter sur un obstacle que l’on pensait faire partie de la déco.
Ce secret que les programmeurs ne veulent pas que vous sachiez
Manette en main, le titre est très agréable à jouer. Après un moment d’adaptation à l’inertie du personnage, certainement liée à sa nature spectrale, on prend plaisir à défourailler les hordes d’ennemis présents dans les niveaux. La progression se fait en douceur, on avance à chaque run un peu plus loin grâce à son expérience et aux améliorations que l’on débloque. A noter que chaque arme propose un petit twist intéressant : simple épée proposant un combo, projectile lent mais puissant, long bâton permettant de frapper de deux côtés. On ne peut pas en dire autant des 3 attaques spéciales, assez anecdotiques, et que nous avons oublié d’activer la plupart du temps. On peut également récupérer au cours de l’aventure des amélioration temporaires, actives uniquement sur le run.
Si on se limite à cette proposition 100% action, le jeu remplira son contrat de défouloir immédiat au petit goût de reviens-y. Il faudra cependant s’y consacrer sur la longueur. En effet, pour collecter les ressources nécessaires à l’achat de nouvelles armes et améliorations, il faudra refaire les niveaux un nombre incalculable de fois. Les boutiques qui les proposent pratiquant des prix assez élevés, et le déblocage des différents mondes se payant en ressources, le jeu incite un peu trop au grinding. A cause de cela, on aura assez vite fait le tour des niveaux : ceux-ci n’étant pas générés procéduralement, on finit par tomber sur les mêmes et les connaitre par cœur. Ajoutez à cela une pauvre variété dans les ennemis rencontrés, et vous risquerez de voir l’ennui s’installer un peu trop précocement…
En conclusion, Death ot Treat est un bon petit jeu d’action qui a le bon goût de ne pas se perdre dans des mécaniques de jeu complexes. Un bon défouloir qui manque cependant d’un peu de variété dans ses niveaux et ennemis. On aurait également apprécié de pouvoir débloquer plus rapidement les compétences et armes de son avatar afin de progresser plus vite dans l’aventure et éviter ainsi une répétitivité un peu trop précoce. Il ne marquera certainement les esprits, mais si le titre vous intéresse malgré tout, la démo disponible sur Steam pourra peut-être vous convaincre de passer à la caisse.