[Test Express] Double Pug Switch : trop imprécis pour convaincre

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Xbox One
    • Nintendo Switch
    • PC
  • Développeur : The Polygon Loft
  • Editeur : aPriori Digital
  • Date de sortie : 22 octobre 2020
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 4/10

Double Pug Switch se fait trop frustrant

image gameplay double pug switch

« Les stooooores, vos univers impitoyaaaaableuuus ». Nan mais sérieusement, vous avez déjà essayé de vous y retrouver, que ce soit dans le PlayStation Store, l’eShop de Nintendo ou Steam ? Entre nous, à part les opérations de soldes ponctuelles, difficile de prendre plaisir à trier entre les milliers et les milliers d’expériences qui sortent dans le chaos absolu. Tout d’abord parce qu’un véritable sentiment de trop-plein apparaît bien vite. Et aussi parce qu’on a tous peur de tomber sur la daube de trop. Paru en catimini sur toutes les plateformes, Double Pug Switch, fruit du studio The Polygon Loft (et édité par aPriori Digital) serait-il de celles-ci ? Le résultat n’est pas tout à fait catastrophique, mais il convient de l’aborder avec prudence…

Débutons par les bonnes nouvelles. Tout d’abord, Double Pug Switch ne fait pas l’économie d’un contexte. On a donc le droit à un petit scénario, ce qui n’est jamais de refus. Le joueur incarne Ostie, un chien qui sert de cobaye dans un laboratoire. Réveillé après un profond sommeil par une catastrophe créée par un chat (on ne cessera de vous conseiller de vous méfier de ces adorables petits animaux), le voilà qui se lance à travers les dimensions afin de s’enfuir de l’endroit. On a droit à quelques petits développements, ce n’est pas non plus un grand récit mais ça produit son effet. Et c’est sous-titré en français, que demande le peuple ?

Une bonne idée gâchée par un gameplay frustrant

image test double pug switch

Double Pug Switch se déroule sur un plan en 2D, avec scrolling automatique vers la droite. Vous la sentez, cette saveur smartphone, cette floppybirdisation du jeu vidéo ? Tout le principe est de changer de dimension afin de se défaire d’obstacles. C’est sur cette mécanique, plutôt intéressante en elle-même, que les développeurs brodent des embûches de plus en plus vicieuses. On saute, on change de dimension afin de ne pas percuter un mur, et on re-change pour atterrir sur le sol. Ceci n’est qu’un exemple de passage hyper simple, car la difficulté va vite grimper, ce qui plaira évidemment aux speedrunner. Seulement voilà, on ne peut que relever la lenteur d’exécution des commandes qui, couplée à la vitesse du scrolling, produit de véritables moments de rage absolu. On peste contre la manette, et ce n’est jamais une bonne chose. Et les points de sauvegarde n’y changent rien : le challenge se fait trop lié aux manquements de la prise en mains.

On a parfois droit à des combats de boss qui renouvellent l’intérêt, c’est déjà ça. Et vous allez longtemps pester contre les niveaux qui vous demandent d’attraper le chat, certainement les plus difficiles. Double Pug Switch propose un bon contenu, avec tout un tas de niveaux, des pièces jaunes à récupérer et des pièces violette à dénicher plus délicatement. Tout cela afin de débloquer des chapeaux, des éléments purement cosmétiques. Voilà qui ne va pas vous occuper tout l’hiver, mais c’est tout de même pas mal. Techniquement, le jeu est fluide. Et l’on n’en attendait pas moins, étant donné une 2D proche de ce qu’on peut découvrir sur nos smartphones. On a tout de même quelques effets de lumière sympathiques, mais vous avez compris qu’il ne faut pas trop en attendre. Quant aux musiques, elles ne nous ont laissé aucun souvenir…

Note : 8/20

Double Pug Switch nous a beaucoup trop frustré sur la longueur, ce fut une véritable épreuve que de vous en proposer un test. Le jeu en lui-même n’est pas une daube, on pourra même écrire qu’il s’appuie sur une mécanique prenante, et un contenu solide. Seulement, l’exécution des mouvements est trop lente, ce qui pose un problème dans un jeu misant tout sur le réflexe. La difficulté en devient rapidement vertigineuse, et les nombreux game over injustes s’enfilent comme des perles. Voilà une expérience qui pourra peut-être intéresser les speedrunners, mais uniquement en cas de bonne solde.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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