[Test – Blu-Ray] Ben-Hur – Timur Bekmambetov

Caractéristiques

  • Réalisateur(s) : Timur Bekmambetov
  • Avec : Jack Huston, Toby Kebbell, Rodrigo Santoro, Morgan Freeman, Nazanin Boniadi
  • Editeur : Paramount Pictures
  • Date de sortie Blu-Ray : 17 Janvier 2017
  • Date de sortie originale en salles : 7 Septembre 2016
  • Durée : 123 minutes
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 6/10

Image : 4/5

image Ben hur

Le film a été tourné en numérique et son master est quasi impeccable. La définition est à son top, les détails des visages et des décors sont superbes (on en voit même le maquillage des acteurs). Les couleurs sont respectées. Les contrastes et les noirs sont très beaux (voir les scènes sous la tente ou de nuits extérieurs). Seul petit bémol, un problème de saccades sur quelques plans (une bonne dizaine durant le film). Le débit moyen image est excellent, 30,4 MBPS.

Son : 3,5/5

La piste anglaise est en DTS-HD Master Audio 7.1, une très bonne piste, puissante, bien répartie. Les enceintes arrières sont utilisées à bonne escient (musique et bruits de fond). Certains effets font même le tour des enceintes pour une immersion totale dans le film. Les basses sont utilisées aussi comme il faut. Le débit moyen du son est très bon, 5 MBPS. La piste VF est en Dolby Digital 5.1, pas de HD, beaucoup moins puissante et précise que sa consœur anglaise. Le doublage est aussi un peu plus mis en avant. Le débit moyen/max de a piste est de 640 KBPS.

Bonus : 3,5/5

  • Un casting épique
  • La course de chars
  • Ben-Hur l’héritage
  • Une histoire contemporaine
  • Un récit du Christ
  • Scènes coupées et versions longues

On commence les bonus par les scènes coupées et versions longues. Elles sont au nombre de sept. La première montre Ben-Hur et Esther rentrant et ayant un débat sur la foi. La scène est courte et apporte peu aux personnages. La seconde est une entrevue entre Judah, Esther et le père d’Esther, qui demande la permission à Judah pour que sa fille se marie avec un romain. Ici aussi la scène apporte peu car la situation est assez claire dans le film, et elle aurait ralentie le rythme de celui-ci. La troisième et la quatrième sont dans la continuité de la seconde et voit  Judah dire au revoir à Esther le jour de son départ  et finalement aller la chercher. Dans la cinquième, Messala est dans l’arène des chars à la veille de la course et Judah l’espionne. L’avant dernière se passe dans le campement où vit Judah, et ce dernier a une altercation verbale avec le conducteur de char. La dernière est une version longue de la scène qui se déroule après que Judah ait retrouvé sa mère et sa sœur lépreuses. L’altercation avec Drusus est plus longue. Au total 10 minutes de scènes coupées ou en version longues qui n’apportent rien au film et qui ont été coupées à raisons. Ben-Hur l’héritage revient sur l’histoire de Lew Wallac, l’écrivain du roman et sur la façon d’adapter de différentes manières celui-ci. Un module de 10 minutes intéressant. Un casting épique est un programme de 12 minutes qui revient sur le casting du film. Un bonus un peu trop promotionnel. Une histoire contemporaine est un module de 15 minutes et s’avère être le making-of du film, qui passe très vite sur les aspects de la production (tournage, décors, costumes, effets spéciaux). Dommage, car on aurait voulu qu’il soit plus long. La course de chars revient la sur la conception de la séquence éponyme. Un module de 10 minutes intéressant où l’ont voit que les acteurs ont vraiment conduit les véhicules. Enfin, Un récit du Christ est un module de 11 minutes qui revient sur le choix de montrer Jesus dans le film et son importance dans le récit. Un bonus qui a son intérêt.

Synopsis

Découvrez l’incroyable histoire de Judah Ben-Hur, un prince accusé à tort de trahison par Messala, son frère adoptif et officier de l’armée romaine. Déchu de son titre, séparé de sa famille et de la femme qu’il aime, Judah est réduit à l’esclavage jusqu’au jour où, proche de la mort, il est sauvé par Ilderim, un mystérieux marchand et organisateur de courses de chars. Judah décide alors de revenir sur sa terre natale pour accomplir sa vengeance et défier son frère dans l’arène. Il va y rencontrer son destin…

image jack huston ben hur

Le film

Troisième adaptation cinématographique du livre de Lew Wallace, Ben-Hur version 2016 est réalisé par Timur Bekmambetov (Wanted : Choisis ton destin, Abraham Lincoln, chasseur de vampires). Ce dernier a annoncé vouloir essayer de se différencier du chef-d’œuvre de William Wyler, sorti en 1959 et qui a récolté 11 Oscars, par ses thèmes. Est-ce un choix gagnant ? Que vaut le film finalement ?

Ben-Hur est l’histoire de Judah Ben-Hur, un prince juif vivant à Jérusalem qui se voit trahi par son frère adoptif romain, Messala. Envoyé aux galères, il survit à une bataille navale et est recueillit par Ilderim, un organisateur de course de chars. Il va fomenter sa vengeance contre Messala.

Alors que dans le film de 1959, et aussi dans le livre, le thème principal est la vengeance, dans la présente version de Ben Hur cela change légèrement, le thème principal étant le pardon. Le côté vengeance est bien au rendez-vous mais de manière plus secondaire. Ce changement de thème s’adapte bien au récit grâce à plusieurs aspects. Le premier, et le principal, est que même si Judah demeure le personnage principal, l’histoire se concentre aussi sur Messala, ce qui rend le personnage plus consistant et moins antipathique. L’autre aspect est que le segment de Jesus Christ est plus mis en avant dans cette version (dans la version de 1959 on ne voyait jamais le visage du messie, ici oui). Il se produit dans plusieurs apparitions au sein du récit, et a plusieurs scènes avec les personnages. Le tout en ayant de l’influence sur eux. Tout ceci fait que Ben Hur se tient plutôt bien, même si l’on regrette que cela change la fin originale du livre, qui se veut comme un happy end et n’a ici pas lieu d’être.

La réalisation de Bekmambetov s’avère plutôt efficace, classique dans les scènes de discussion  mais avec des fulgurances dans les scènes d’action (la scène de l’attaque de la galère est un régal). On retient aussi la scène de la course de chars qui, bien qu’elle n’atteigne pas la dimension épique du film de Wyler, s’avère efficace.

Concernant le casting de Ben Hur, Jack Huston fait assez bien le boulot dans le rôle titre et tient le film sur ses épaules. Toby Kebbell, qui incarne Messala, se demande ce qu’il fait là et n’exprime aucune émotion. Morgan Freeman fait du Morgan Freeman dans le rôle d’Ilderim. Enfin, Nazanin Boniadi s’avère plutôt convaincante en Esther.

Le rythme de Ben Hur est assez soutenu grâce à ses nombreux retournements de situation et permet que l’on ne sombre pas dans l’ennui. Les effets spéciaux son corrects mais pas époustouflants de réalisme, ils essaient surtout de donner un style au film. Les décors et les costumes sont réalisés avec un soucis du réalisme de l’époque assez soigné. Enfin, la musique de Marco Beltrami est assez inspirée. Même s’il n’atteint pas la dimension épique du chef d’œuvre de 1959, Ben-Hur version 2016 s’avère être un divertissement sympathique qui revisite l’histoire initiale à sa façon.

Article écrit par

Adore le cinéma en général, que ce soit les gros blockbusters ou les plus petits films, les séries TV et les jeux vidéo. Il réalise de nombreux tests de blu-ray et films en UHD 4K et couvre l'actualité cinématographique en salles.

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