[Test – Playstation 4] Guilty Gear Xrd Revelator : de la baston japonaise pur jus

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • Playstation 4
  • Développeur : Arc System Works
  • Editeur : PQube
  • Date de sortie : 10 juin 2016
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 7/10

Introduction

Fans de japanime et de jeux de baston, japonais, en 2D façon King Of Fighters, affûtez vos sticks arcade, un combo arrive ! Guilty Gear revient pour le plus grand plaisir des nostalgiques des salles d’arcade et des vrais bons jeux de combat en 2D. Ces joueurs qui auraient envie de jouer avec des sprites issus d’un dessin animé, des personnages pittoresques dont le pays du Soleil-levant a le secret.

Porté tout droit des salles arcades japonaises où il est sorti en 2015, Guilty Gear Xrd Revelator constitue la meilleure mise-à-jour connue dans la franchise Guilty Gear Xrd après le dernier opus baptisé « Sign », sorti aussi sur Playstation 4 l’an dernier, qui proposait le même moteur de jeu, mais avec moins de personnages et un équilibre différent.

Histoire : 2/5

image preview guilty gear xrd revelator

C’est qu’elle en aura parcouru du chemin, ladite franchise, depuis le premier épisode,sorti sur Playstation en 1998. Depuis, pas moins de 17 Guilty Gear sont sortis, faisant du petit dernier, Guilty Gear Xrd Revelator… le 19ème, en comptant le premier. Une tradition dans les jeux du genre, surtout au Japon. On ne compte plus les Street Fighter, par exemple (ndlr : ah, la bonne époque des titres à rallonge du style Street Fighter Ex Plus Alpha…).

Autre tradition des jeux de combat : l’histoire, réduite normalement à son plus simple appareil. Souvent une vague biographie des personnages du roster, assortie d’une intro et d’une fin animée –très courte- pour chacun d’entre eux. En effet, l’aficionado de baston se préoccupe peu du scénario, et préfère en général rentrer tout de suite dans le vif du sujet, ou dans la face de ses adversaires, c’est selon.

Et alors même que ce même fan s’attache à l’un ou l’autre des personnages, et ne néglige donc pas de tout savoir sur son ou ses chouchous, s’envoyer des heures –littéralement- de séquences animées, aussi bien réalisées soient-elles, peut ne pas être sa tasse de thé. Et c’est bien là le talon d’Achille de Guilty Gear Xrd Revelator : hormis les fans de la série qui connaissent l’histoire par cœur, vous risquez bien de vous endormir ou de ne pas comprendre grand-chose au « story mode ». D’abord parce que ce mode n’est pas pratique. Au premier degré. On ne veut pas dire qu’il n’est pas beau, ou quoi que ce soit. Non, le jeu vous prévient quand vous le lancez : « asseyez-vous confortablement ». Vous pourriez croire que c’est une démo de combats endiablés, qui suivent le déroulement de l’histoire, et qu’en les regardant vous pourrez même apprendre une technique ou deux ? Que nenni. C’est une simple, et très longue succession de séquences animées. De bonne facture, ceci dit, et nul doute que les amateurs de la licence Guilty Gear apprécieront.

Tenter de vous résumer l’histoire de Guilty Gear Xrd Revelator en quelques mots, c’est un peu comme tenter une résumance de la pensée fulgurante et spiritique de Skippy le grand gourou. Ça paraît impossible. Essayons tout de même : nous sommes en 2187. Soit un an après le vrai prédécesseur du jeu, Guilty Gear 2: Overture. En 2010, les humains ont découvert une source d’énergie illimitée, qu’ils baptisèrent « Magic », résolvant la crise énergétique mondiale, mais pas les guerres. Ce pouvoir « magique » a été mélangé aux humains et à d’autres créatures, créant des armes vivantes connues sous le nom de « Gears ». Ces derniers ont fini par se retourner contre l’humanité, emmenés par leur chef, nommé « Justice ». Voilà, et dans Guilty Gear Xrd Sign vous suiviez l’histoire de… quelqu’un, et là, dans Revelator, c’est bien sûr à l’histoire d’Ephelt Valentine et de la nouvelle venue Jack-O Valentine qu’on s’intéresse. Sérieusement, rendez-vous sur Wikipedia (en anglais, pour plus de détails) pour ne pas trop être perdu.

Gameplay : 5/5

image playstation 4 guilty gear xrd revelator

Ça commence mal, pourrait-on dire. Rassurez-vous, on entre dans le cœur du sanctuaire, le gameplay. Et là, Guilty Gear Xrd Revelator fait le travail, proposant une formule de jeu rassurante, qui a tout pour carrément devenir un standard du jeu de combat. Les autres modes sont classiques : tutoriel, online, offline, 1 joueur, 2 joueurs, ou 0 joueurs, pour se regarder une « vraie » démo.

Dans le mode online de Guilty Gear Xrd Revelator, à côté duquel il serait dommage de passer, vous dirigez un petit personnage à la tête cubique, qui vous sert d’avatar dans les lobbies, représentés par la cour d’un château version XVIIIe siècle, parsemée de bornes d’arcade auprès desquelles vous pouvez vous asseoir en attendant qu’un adversaire fasse de même. Bien évidemment, vous pouvez aussi interagir avec les autres dans la cour du château. C’est très charmant, ça change du défunt « Playstation Home » de la PS3…

Il y a même un mode « collection », pour éditer votre profil et votre avatar en ligne, voir vos replays, ou acheter (en monnaie ingame) tout un tas d’artworks du jeu (voix, images, vidéos, musiques…). Si vous n’avez pas remporté assez d’argent virtuel en jouant, le mode collection propose aussi un mode « fishing » aussi peu développé que mignon. Vous vous retrouvez de nouveau avec votre « cute » avatar dans la cour du château, vidée de ses bornes, et vous devez pêcher, donc, ces différents bonus, dans la mare au centre de la cour, moyennant tout de même une somme équivalente à un ticket de fête foraine. On aime ce genre de petites attentions, et Guilty Gear Xrd Revelator sait en distiller.

Les contrôles ensuite. Ces derniers se prennent bien en main, coups de poing, coups de pied, un bouton « slash », pour frapper avec son arme si le personnage en dispose, deux boutons de coup « fort », etc. Pas de bouton fantaisiste à part le « taunt », mais là encore, moult autres jeux du genre en proposent. Les connaisseurs et amateurs sont à la maison, et on peut jouer « stylish » (combos aidés), ou en roue libre totale, devant enchaîner les coups spéciaux à la perfection. Notons que Guilty Gear Xrd Revelator offre bien sûr la possibilité de changer la disposition des boutons à votre guise.

Testé avec un stick arcade MadCatz TE, c’est un autre monde : le jour. La nuit étant la manette Dualshock 4 de la Playstation 4, qui pourtant ne se défend pas si mal. Mais on ne saurait que trop vous conseiller d’acquérir, ou d’emprunter, un « bâton d’arcade » pour profiter pleinement de l’expérience. Question aussi de goût et de préférences, bien entendu (ndlr : à la rédaction, il y a les fans de stick, et les grands amateurs de croix multidirectionnelle). En tout cas c’est dans cette configuration que nous avons le plus apprécié la nervosité de ce gameplay qui a fait la renommée de Guilty Gear.

Enfin, les 23 personnages, à l’image d’un Jojo’s Bizarre Adventure sont fidèles aux critères japonais. Oui, complètement barrés. Mention spéciale au bien-nommé « Potemkin », hommage au cuirassé du même nom, ou encore « I-No », sorcière guitariste à la poitrine généreusement exposée. Le roster est plutôt équilibré dans son ensemble, et chaque joueur trouvera son compte, à n’en pas douter. Pour finir, il faut savoir que Guilty Gear Xrd Revelator permet le « crossplay » entre Playstation 4 et 3, un confort de jeu pas négligeable.

Technique et ambiance sonore : 4/5

image screenshots guilty gear xrd revelator

Là encore, c’est une très belle réussite. Plus fluide que Guilty Gear Xrd Revelator, tu game over ! Le jeu reprend ce design si particulier utilisé dans l’épisode Sign, avec des personnages en 3D sur un plan 2D. Ce qui donne une animation particulièrement agréable à l’œil, très dynamique. Autre excellent point, les décors sont tout bonnement exceptionnels, on s’est même surpris à passer du temps à bien les admirer. On est tombé sous le charme !

Les scènes animées sont doublées en japonais, dans une tonalité convaincante, le choix des acteurs s’avère d’une très belle justesse. Les sons sont (très) punchy, tout comme la musique « métal » et les voix d’accompagnement. Là encore, Guilty Gear Xrd Revelator livre un résultat d’un sérieux à toute épreuve, conforme aux attentes.

Durée de vie : 4/5

image fighting guilty gear xrd revelator

Que dire de la durée de vie d’un jeu de combat ? Éternelle pour certains, limitée pour d’autres. Tout repose sur l’attachement que chacun pourra développer par rapport au jeu. Le système de lobby du mode online de Guilty Gear Xrd Revelator est typiquement le genre de bonne idée qui allonge la durée de vie. Si vous êtes fan, un vrai anime s’offre à vous pour plusieurs heures, aux côtés de fonctions annexes comme la customisation de votre personnage, le mode collection à compléter, ou encore les tutoriels plutôt funs et didactiques (absents dans les dernières itérations d’un certain jeu de combat signé Capcom, hum). Si en plus d’être un acharné du stick doublé d’un amateur de manga, il est possible que vous reveniez souvent dans cet univers artistique outrageusement loufoque.

Note finale : 15/20

image arc system works guilty gear xrd revelator

Du solide, du fun, du technique. Sur fond de heavy metal, de voix « testostéronées », et de folie japonaise, ce Guilty Gear Xrd Revelator, jeu de baston très classique dans son fond, et décalé dans sa forme, saura passionner les amateur du genre pour une somme modique, avec vos amis du canapé ou de la toile. Commencez simplement par le tutoriel, ou le mode versus. Gardez l’histoire pour vous reposer entre deux joutes online, par exemple. Ah, et n’oubliez pas votre stick, on insiste : l’intensité du jeu, déjà énorme, s’en retrouve encore multipliée.

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